Interview: Sofie et Johann – Welcome to Hell(fest)

Interview Sofie Von Kelen (auteure) et Johann Guoyt (dessinateur). Propos recueillis au Hard Rock Cafe le 30 septembre 2019

Sofie, je la connais depuis des années. On se croise régulièrement là où se produit ADX. Johann, je ne l’ai jamais rencontré. Les deux sont pourtant d’assidus participants au Hellfest qu’ils ont décidé de raconter en se mettant en scène dans une trilogie de BD qui fait aujourd’hui l’objet d’une édition intégrale (plus d’info ici: Welcome to hell(fest) – l’intégrale augmentée.) Un objet pour lequel Sofie et Johann ont décidé de passer par le financement participatif via Ulule. Moins de 2 semaines avant la date limite de cette levée de fonds (vous avez jusqu’au 24 octobre seulement pour verser quelques euros), ils se sont confiés à Metal Eyes au cours d’une joyeuse interview.

 

Metal-Eyes : Johann, peux-tu nous raconter la genèse de ce projet BD Welcome to Hell(fest) ?

Johann Guyot : L’idée est venue de Sophie qui était alors journaliste BD et rock, puisqu’elle couvrait pas mal de concerts pour le magazine Abus Dangereux. Elle a été amenée à aller souvent au Hellfest…

Sofie von Kelen : Oui, mais pas en tant que journaliste. C’était au FuryFest, comme ça, pour m’amuser…

Johann Guyot : De mon côté, je suis dessinateur, illustrateur et j’ai ma propre maison d’éditions. On s’est connus sur un festival de BD…

Sofie von Kelen : Au festival d’Angoulême. J’ai acheté sa BD autobiographique où il racontait ses histoires de métalleux…

Johann Guyot : J’avais déjà fait un truc sur les concerts et les disques qui m’avaient marqué, ce qui ressemble un peu au début de Welcome, sur le ton, en tout cas. On est devenus amis par la suite. Sofie m’a contacté alors qu’elle comptait aller au Hellfest, ce à quoi j’étais plutôt réticent à l’époque… Autant j’adore ce genre musical, mais de là à aller dans cette foule… J’ai toujours été en concerts, mais dans des petites salles, alors un festival, sans être agoraphobe… 3 jours comme ça ?

Sofie von Kelen : Je venais de m’installer à Paris, et je pensais que ce serait beaucoup plus marrant de faire quelque chose comme ça plutôt que des reports classiques. Au début, d’ailleurs, on voulait mettre ça dans Abus Dangereux, ce n’étais pas prévu pour devenir un bouquin. On voulait juste faire un live report en BD. Au bout de deux ans, on avait accumulé du matériel et on s’est dit « en fait, on va faire un livre ! »

Johann Guyot : Le premier tome recouvre trois années consécutives – 2012 à 2014 – et il est sorti en 2015.

Sofie von Kelen : On a mis un peu de temps à trouver notre ton, notre voix.

Johann Guyot : Ensuite, on ne savait pas trop ce qu’on allait faire, mais deux autres albums sont sortis. On a continué à faire des croquis là-bas, et on a sorti deux autres volumes. En 2017, la dernière année qu’on a couvert pour le tome 3, on s’est dit qu’on allait arrêter là. Sauf que le tome 1 est épuisé depuis très longtemps et on nous l’a souvent réclamé. Beaucoup de gens nous ont réclamé une réédition et on s’est dit que c’était peut-être l’occasion de sortir une intégrale.

Sofie von Kelen : De tout remettre au bon format, de nettoyer certaines illustrations, de tout remettre bien…

Johann Guyot : Et d’en faire un objet assez classieux

Sofie von Kelen : Un beau bouquin de plus de 300 pages, couverture cartonnée…

 

Metal-Eyes : Chaque tome a été publié à combien d’exemplaires ?

Johann Guyot : Le premier à 1.300. Un petit tirage parce qu’on ne savait pas trop où on mettait les pieds. Il se trouve qu’on a fait appel à un distributeur qui l’a plutôt bien vendu. On lui en filé 600, mais il nous en a demandé 900, il avait des commandes un peu partout. On a vendu le reste en librairie et sur des stands en festivals.

Sofie von Kelen : Le second, on l’a tiré à 2.000 exemplaires, il nous en reste 2 ou 300…

 

Metal-Eyes : Ce qui fait de toute façon une différence entre le nombre de possesseurs du premier et du second.

Sofie von Kelen : Oui, c’est ça. Et le troisième, on l’a volontairement tiré en édition limitée à 300 exemplaires, numérotés et signés, ce qui en fait un peu un objet collector. On ne savait pas du tout ce qu’on allait faire après, on savait qu’on arrêtait, alors on a fait de ce troisième un objet un peu rare. Et après, on s’est dit : « l’intégrale » (elle rit)

 

Metal-Eyes : Avant de parler de l’intégrale, le pitch de Welcome to Hell(fest), c’est quoi ? Et quel est le ton que vous y mettez ?

Johann Guyot :

Sofie von Kelen : C’est de raconter notre festival.

Johann Guyot : C’est un reportage… Des carnets de voyages, comme on peut en trouver dans le milieu de la BD. Des planches qui racontent quelque chose. C’est autobiographique dans le sens où on se met en scène. Quand je dessine, je dessine Sofie et moi-même dans le festival. Ce sont des choses qui nous sont vraiment arrivées, les groupes que je vois, je les croque sur place. Et Sofie, journaliste, rapporte des chroniques, des interviews de groupes…

Sofie von Kelen : Au fil des séries, il y a eu 3 postures : nsur les premières années, moi j’étais encore journalistes pour Abus dangereux et Johann était néophyte. Ensuite, on s’est positionnés tous deux en tant qu’auteurs, en indépendants, et la troisième phase, c’est quant on a commencé à avoir notre stand sur l’Extreme market. Là il y a un œil un peu plus… on s’attarde un peu plus sur le public, sur les gens du market, sur le côté périphérique. On s’est vraiment rendu compte, en tant qu’exposants, de tout ce qu’il y a autour du Hellfest.

 

Metal-Eyes : On le sait : le Hellfest, ce n’est pas que les concerts, ou la grande roue, c’est aussi le camping ; le market, le Hell city square…

Johann Guyot :

Sofie von Kelen : La ville de Clisson, les gens qui font la déco. On a essayé de creuser un peu plus.

 

Metal-Eyes : Pour pouvoir financer l’intégrale, vous faites une levée de fonds via Ululeous faut combien et vous en êtes où ? (Vous pouvez contribuer jusqu’au 24 octobre ici: https://fr.ulule.com/welcome-to-hellfest-integrale/)

Sofie von Kelen : Il nous faut 12.000 euros.  (note : il reste aujourd’hui 45% de fonds à lever, et un peu plus d’une semaine de campagne). C’est ça qui va nous permettre de réaliser un beau produit, on ne veut pas faire un truc cheap.

Johann Guyot : On a un graphiste à payer, les envois des contre parties…

 

Metal-Eyes : Une des contre-parties que chaque contributeur va recevoir c’est un bisou de l’équipe.

Sofie von Kelen : Voilà !

 

Metal-Eyes : Sofie, on se voit régulièrement, au Hellfest ou en concerts. Des bisous j’en ai déjà. Est-ce que je dois vraiment contribuer ?

Sofie von Kelen : Euh, non, ben… Je pensais plutôt à un bisou virtuel. A la terre entière… Je pensais plus à un bisou spirituel ! (rires)

Johann Guyot : Par contre, si au Hellfest il y a des mecs qui me demandent un bisou sur le cul, je vais y réfléchir à deux fois…

 

Metal-Eyes : C’est l’expérience qui parle ? (rire général)

Johann Guyot : Non, non, pas encore, mais je vais y penser !

Sofie von Kelen : Je n’y avait pas encore réfléchi à l’année prochaine, au Hellfest, des mecs qui vont venir demander des bisous ! (rires)

 

Metal-Eyes : Qu’est-ce qui, justement, va attirer le bédéphile et l’inciter à acheter Welcome to Hell(fest) ?

Sofie von Kelen : Le bédéphile, je pense que ce sera au niveau de l’objet, parce que c’est quelqu’un qui aime les beaux objets, avec des couvertures bien contrastées.

Johann Guyot : Le contexte aussi : Sofie s’adresse plus au public metal là où je m’attarde plus sur un public de… bédéistes. Mes influences sont ce qu’elles sont, et tout est traité sur un ton humoristique. J’espère aussi toucher un public non fan de metal.

Sofie von Kelen : Je vois souvent sur les stands des salons de BD, Angoulême, Saint Malo et d’autres, beaucoup de gens qui n’ont rien à voir avec le metal et qui achètent Welcome to Hell(fest). Parce qu’ils ont feuilleté, ils ont envie de voir, de découvrir…

Johann Guyot : Il y a beaucoup d’anecdotes aussi. C’est presque de la sociologie, voir, analyser comment les gens qui travaillent toute l’année et vont au Hellfest se lâchent totalement pendant trois jours. Décrire comment le cadre de je ne sais quelle entreprise se trouve pendant un week-end gros nounours, le cul à l’air… C’est assez marrant de voir ce genre de choses. On parle avant tout de musique, mais pas que de ça.

Sofie von Kelen : Il faut aussi que les gens qui ne s’y connaissent pas en metal s’amusent en le lisant.

Johann Guyot : Ce n’est pas élitiste, ce n’est pas fait que pour le metalleux.

 

Metal-Eyes : Vous êtes tous deux fans de metal. Vos goûts se complètent-ils ou sont-ils à l’opposé ?

Johann Guyot : Ils ne sont pas complètement différents.

Sofie von Kelen : Moi je suis plus sur les 70’s, les vieilles gloires comme Blue Oÿster Cult, Uriah Heep, et tout ce qui est vieux hard et NWOBHM. Surtout axés heavy. Tout le neo 70’s. Je suis très axée chanson : j’ai besoin qu’il y ait un couplet un refrain, un solo… J’aime pas quand ça blaste pendant 3’30…

Johann Guyot : On n’est pas si éloignés que ça. J’aime beaucoup le rock, le psyché. Je suis aussi très branché vieux metal extrême, Venom, Hellhammer, Bathory… J’aime quasiment tous les styles, mais dans leur forme originale. Les groupes qui construisent quelque chose, quand je me dis « tiens, ça change un peu, il y a du nouveau ». Je trouve tous ces groupes passionnants. J’aime aussi le vieux punk des années 70, comme Discharge ou Black Flag. Les débuts du thrash, du black metal… Les contre-cultures, ou les précurseurs…

 

Metal-Eyes : Est-ce que vous alimentez votre inspiration, votre vue, votre vie du Hellfest avec la musique que vous écoutez au quotidien ou est-ce plutôt ce que vous y vivez, « ça je le note, j’en ferai quelque chose » ?

Johann Guyot : Quand un groupe me plait, je vais croquer le groupe, mais ce qui m’intéresse c’est de raconter l’histoire, comment j’en suis arrivé à devenir fan de ce groupe. Un retour à mon adolescence… Ce que j’ai ressenti avec tel ou tel disque. On ne parle pas forcément du Hellfest, finalement…

Sofie von Kelen : Sur les chroniques, je me rends compte que j’ai fait les deux. C’est vraiment au feeling : il y a des groupes qui m’ont donné envie de parler de leur histoire et de leur discographie, et d’autres qui m’ont donné envie de parlé de ce qui s’était passé pendant le concert.

 

Metal-Eyes : Sophie, je te croise régulièrement à l’extreme market. Il faut le tenir ce stand ; comment faites vous pour vous organiser pour voir des concerts ?

Sofie von Kelen : On est trois à tenir le stand : Johann, moi, et Julien Rousseau le bassiste d’ADX. On fait des tours. Comme le market ferme vers minuit, on peut aller voir les deux derniers groupes ensemble.

Johann Guyot : Les premières années on était partout, on voulait tout voir… Mais avec le temps, la fatigue aidant, on sélectionne un peu plus !

 

Metal-Eyes : Vous commencez à plutôt bien vous connaitre depuis 2012. Sofie, quelle est la plus grande qualité de Johann ? (Elle a le regard étonné et se met à rire) Johann, tu peux déjà commencer à réfléchir à la même chose pour Sophie…

Johann Guyot : Oui, j’avais compris…

Sofie von Kelen : La plus grande qualité de Johann ? C’est sa capacité à prendre du recul. Moi, je m’enflamme assez facilement sur un groupe, sur un truc, un détail d’organisation… Je peux stresser assez facilement, Johann, il prend du recul par rapport à tout. Il m’aide à relativiser…

Johann Guyot : Qu’est-ce que je peux dire ? Au niveau organisation, on peut compter sur Sophie. Quand il y a un truc de prévu, c’est rassurant. Là où je suis assez bordélique, elle est organisée. Je suis arrivé de Bordeaux aujourd’hui pour les interviews, je ne savais pas ce que j’allais trouver, mais je savais que Sofie avait tout prévu. C’est assez rassurant quand quelqu’un gère ces choses là.

 

Metal-Eyes : Et son plus gros défaut, alors ?

Johann Guyot : Ce qu’elle disait juste avant : Sofie s’enflamme très vite. C’est pas forcément un défaut, d’ailleurs : elle a gardé ce coté ado un peu « groupie ». Il y a un truc qui m’a toujours frappé chez elle, si le groupe qu’elle adore fait une crasse ou s’est mal comporté, elle va se mettre à détester le groupe, là où moi, je reste totalement extérieur à ça. Si j’aime la musique… ça me fait rire en fait, elle est très sur l’émotion…

Sofie von Kelen : Le plus gros défaut de Johann ? La procrastination ! (rires)

Johann Guyot : C’est pas faux !

Sofie von Kelen : Quelque fois je lui demande un truc et ça prend des jours. « Ouais, j’ai presque fini, demain tu l’auras ! Non, j’ai commencé, j’ai une idée » La procrastination !

 

Metal-Eyes : Tout fan rêve de partager des moments avec ses idoles. Le Hellfest a-t-il été un bon terrain de rencontres pour vous ?

Johann Guyot : On a vu des trucs assez hallucinants, oui !

Sofie von Kelen : Ça le fut, à l’époque où on faisait des interviews, et avant d’avoir le stand. Mais surtout, ça l’était à l’époque où il y avait l’ancien espace VIP où il y avait les journalistes, les groupes, etc. Maintenant, c’est plus l’espace VIP pour les fêtards, et les groupes ont leur propre espace, on ne peut plus les rencontrer. Je ne rencontre quasiment plus aucun groupe au Hellfest.

 

Metal-Eyes : Sauf ceux qui viennent dans cet espace.

Johann Guyot : Rencontrer Bobby Liebling de Pentagram, c’était une expérience. Voir un type aussi cintré… Puis Dave Chandler, extrêmement sympathique…

 

Metal-Eyes : Quels sont vos meilleurs souvenirs à tous les deux, de vos nombreux Hellfest ?

Johann Guyot : Sans hésiter, Venom en 2015, même si ce n’était pas le line-up original. Mais il y avait Cronos, dont je suis fan depuis toujours. Aussi, et j’étais tout devant, comme un grosse de 15 ans… Il y a eu Discharge en 2012. Le son était mauvais, mais j’adore ce groupe. Pentagrame, aussi, et puis, l’année dernière, ce sera dans les bonus parce qu’il y a eu une super affiche, Pestilence, Possessed et Hellhammer…

Sofie von Kelen : Meilleur souvenir de concert ? Je mettrai dans mon top 4 ou 5… Candelmass il y a 3 ans, Alice Cooper, un de mes groupes culte, Wardroma, toujours hallucinant sur scène, Metal Church que j’attendais depuis des années et… J’ai adoré Magma aussi. Je ne m’attendais pas à une réaction aussi vive du public.

 

Metal-Eyes : Quelle pourrait être votre devise à l’un et à l’autre ?

Johann Guyot : Rock n roll damnantion !

Sofie von Kelen : It’s a dirty job, but someone has to do it !

 

Metal-Eyes : Dernière chose : quels sont vos paris pour le Hellfest 2020 ?

Johann Guyot : Le problème c’est que, pour moi, tout est passé. Il y a un truc assez hallucinant avec le Hellfest, c’est qu’ils parviennent à faire venir tant de groupes, à chaque fois, il y a une surprise… Tout le monde parle de Metallica qui n’est jamais venu, mais voir Metallica aujourd’hui, c’est pas ce qui m’excite…

Sofie von Kelen : De toutes façons, ils ne le feront pas pour des questions de finances et d’exclusivité avec un certain tourneur… Je sais que je serai ravie de l’affiche parce qu’il y aura au moins 15 groupes que je vais adorer, mais je ne m’attends pas à de grosses surprises. J’aimerai bien un peu plus de 70’s… Ils deviennent vieux, et ce serait bien de pouvoir les voir une fois… Si j’aimerai bien voir Page et Plant. Je les ai vus aux Eurokéennes, c’était brillant.

 

Metal-Eyes : Merci à tous les deux, la levée de fonds se termine le 24 octobre, l’appel aux contributeurs est lancé ! Et la publication est prévu en décembre, juste avant Noël…

Johann Guyot : Merci à toi.

Sofie von Kelen : Merci beaucoup, et oui, il faut faire vite, il ne reste plus beaucoup de temps !

 Rappel: les contributions pour la publication de  Welcome to Hell(fest) – l’intégrale se poursuivent jusqu’au 24 octobre. Quelques euros pour un peu de culture fun et metal, chacun peut le faire! Un joli cadeau pour Noel, en plus…

WELCOME TO HELL(FEST): L’intégrale augmentée en préparation

BD, de Sophie Van Kelen et Johann Guyot – Edition du Blouson Noir, 2019

Depuis 2012, la journaliste Sofie Van Kelen a réussi à traîner le dessinateur Johann Guyot au cœur du Hellfest. Ensemble, ils ont décidé de croquer leur aventures sur le site de Clisson, racontant avec humour leurs déboires, étonnements, concerts et rencontres au travers de la BD Welcome to Hell(fest).

J. Guyot et S. van Kelen

Un premier tome parait ainsi en 2015, désormais épuisé. Il sera suivi d’un second volume, Le retour, en 2016. Désormais presque épuisé. Le troisième et dernier tome, plus collector car volontairement édité en moins grand nombre, vient compléter cette épopée de deux metalheads bordelais.

Aujourd’hui, Sofie et Johann souhaitent offrir à l’amateur de décibels, fans de Hellfest ou bédéphile, une édition regroupant l’intégrale des 3 volumes dans une version augmentée de dessins et histoires inédites, dont la sortie est espérée pour décembre prochain. Pour ce faire, une campagne de levée de fonds – de crowdfunding, donc – est lancée sur Ulule. Chacun peut contribuer avec ce lien: https://fr.ulule.com/welcome-to-hellfest-integrale/ Et il y a urgence puisque la campagne prendra fin le 24 octobre prochain.

Vous aimez le Hellfest, la BD et voulez soutenir une belle et amusante initiative française? Quelques euros feront des heureux. Chaque contributeur, au delà du bisou de l’équipe (ça va en faire, j’espère, du monde au stand que tiennent les deux loulous à l’Extreme Market au prochain Hellfest!), se verra remettre qui une caricature, qui un exemplaire dédicacé. Alors, foncez soutenir Welcome to Hell(fest) – L’intégrale augmentée , c’est pour une bonne cause!

J. Guyot et S. van Kelen