France, Rock (Grey cat records, 2022)
2021 vous a paru une année morose? Alors ce nouvel album de JaCOB va illuminer ce qui reste de 2022! Rien que le nom du groupe – Jaypee & the Cannibal Orgasmic Band!) est une invitation à se plonger dans l’univers pas si déjanté de Jaypee Japar, déjà auteur de 3 albums (On my way en 2015, Sinner en 2016 et Meet me again en 2019) mais qui pour la première fois décide d’un effort de groupe. Le chanteur guitariste s’est ainsi entouré de Fred Brousse (guitare et harmonica), Jean Joly (Basse et contrebasse), Marie Caparros (violoncelle) et Rémi Dulaurier (batterie). Le résultat de cette variété d’instruments? Une ambiance folk western imparable. Si la pochette m’évoque Bergman et son Septième sceau (Igmar, donc, pas Ingrid), le contenu musical interpelle dès Prayer qui nous plonge dans le son des bayous. Une voix grave, profonde, rauque et sombre et des cordes sèches nous entrainent dans l’univers de Déliverance. Non, ce n’est pas une bande originale mais la musique de JaCOB m’inspire ces références cinématographiques tout au long des 10 titres. Il y a du western (I’m coming for you) du West side story (Lonesome bastard) du Tarantino (The loser song) le tout fabriquant un univers hypnotique et irrésistiblement attirant. On pourrait continuer avec des Oh brother ou autres tout au long de cet album, certes. Cinématographiquement, OK, il y a des références, mais musicalement, on a quoi? Du blues gras, du heavy mitonné – oui, j’ose – à la sauce doom, de la country qui dépote… Chacun y trouvera de quoi sa satisfaire. Ce Metamorphosis est une réussite de bout en bout qui mèle rock, blues et folk dans un univers à la fois inquiétant et familier qui donne envie de se lancer dans une chevauchée fantastique. Top!