PARPAING PAPIER: Croire au printemps

France, Rock/Punk/Metal (Autoproduction, 2021)

Ils sont de retours nos Frenchies frapadingues de Parpaing Papier! De retour avec un album complet, le très bien nommé Croire au printemps, qui débarque le 18 juin. « Très bien nommé » parce que 1/ le mois de mai a été si pourri qu’on espère vraiment que le beau temps va revenir et 2/ parce que la vie elle même, paralysée par la crise sanitaire, à besoin de retrouver un printemps, un nouvelle jeunesse. Sont-ce là les préoccupations premières de PP/PP? Certes non! Nous avions eu droit à une belle carte de visite avec l’Ep Tester des casques et les gars continuent dans cette veine d’un rock furieusement entraînant aux textes d’un humour fin et recherché. Rien ne peut ici laisser indifférents, le sourire pointe à chaque riff et chaque parole. Démarrant avec le morbide imparable et impayable de Entrée plat décès que ne renierait certainement pas Hannibal L. Parpaing Papier donne le ton. Son mélange de rock, de punk et de metal fait mouche. Et derrière un fun apparent se cache un sérieux sans pareil. Oui, il semble aisé d’écrire des « débilités » comme Acheter un œil, Dans ma fusée (clin d’œil – justement ^_^ – à Thomas Pesquet?), Cadeau de cowboy, ou après les casques, ce sont maintenant le vestes que le quatuor veut tester, mais il y a beaucoup plus que ça. « Metal marrant »? A rapprocher d’Ultra Vomit ou des Princesses Leya? Non, même si PP/PP ne dénoterait nullement sur une affiche avec ces deux groupes. Fun, sérieux et efficace en diable, ce Croire au printemps est une vraie bouffée d’air frais et de bonne humeur dans le paysage actuel.

PARPAING PAPIER: Tester des casques

France, Rock, Punk et Heavy (Real Marty, 2019)

Parpaing Papier, c’est un peu de fraîcheur apportée dans notre univers musical aux décibels parfois un peu trop uniformisés. Les Français s’efforcent de porter une certaine forme de ridicule au niveau d’art. Tester des casques? Ben voilà, tout est dit dans le titre de cet Ep de 5 chansons… Faut être un peu débile pour vouloir foncer tête baissée contre des murs de planches, de briques et autre matériau pas très mou, non? Cependant, ce « ridicule » des textes (Robinet d’eau tiède qui réinvente la machine à courber les bananes, l’hilarant Champions du patin, Tempête je t’aime) sur fond de rock énervé, le quatuor travaille des textes et des mélodies qui ne visent qu’à emporter l’auditeur sur les chemins de la surprise, de l’étonnement et du fun. Impossible, sauf si on a une âme trop sérieuse pour prêter attention aux petits plaisirs de la vie, de résister, de ne pas sentir un brin de rigolade ou d’euphorie. Et ces textes, pour comiques qu’ils soient, sont travaillés, réfléchis. La rage vocale évoque l’irrévérence du punk, les rythmes et mélodies rappellent le rock indépendant de la fin des 80’s. Il ne fait aucun doute que la famille Papier (Martin au chant, Clo à la guitare, Fa à la basse et Coco à la batterie – d’autres font les choses en famille aussi, les Ramones ou les Telliers) mette un maximum de cœur à son ouvrage, bourré de références (qui vont du Marsupilami au Seigneur des anneaux sont des évidences sur Premières neiges, et plein d’autres littéraires ou musicales se trouvent ci-et-là). En un mot comme en deux, écouter Parpaing Papier c’est comme s’offrir un moment de détente, un sourire accroché au visage tout au long de ces 5 chansons qui dépotent, décoiffent, surprennent. Du fun et du bonheur!