REDEMPTION: The hard way

France, Heavy rock (Autoproduction, 2025)

Redemption, c’est une histoire de famille. Un père et ses deux fils unis par la passion du rock qui tâche, qui se lancent le défi de monter un groupe et qui se retrouvent sélectionnés pour jouer au Hellfest en 2018 avant de proposer un premier album, Three of a kind, en 2020. Le trio revient aujourd’hui avec The hard way, un nouvel album au titre explicite. La formation a muri son propos et propose des styles plus variés qui font toujours autant taper du pied. Malgré un anglais encore perfectible, Redemption développe et démontre tout son amour du gros rock, direct et franc. Si le trio nous replonge dans le heavy pur jus des 80’s, il le fait avec un son résolument moderne. Partout, on sent un inconditionnel amour pour les guitares grasses et les gros sons, les rythmes imparables, ainsi qu’un profond respect pour les anciens, d’AC/DC à Motörhead, le groupe rendant même une forme d’hommage à ces derniers en reprenant, accompagné d’une invitée de marque (Ruyter Suys de Nashville Pussy), un certain Overkill. The hard way est un album efficace de bout en bout. On les entend volontiers monter sur scène en scandant un graveleux: « Good evening! We are Redemption, and we are a familly. We also play rock’n’roll!« 

REDEMPTION: Three of a kind

France, Hard rock (Autoproduction, 2021)

Bien sûr, si on vous parle, aux plus anciens amateurs de hard rock et de heavy metal principalement, de Mama’s Boys, Van Halen, Rock Goddess ou, ceux là peuvent parler aux plus jeunes, DeWolff, vous comprenez le lien. Des fratries et sororités sont la base de ces formations. Redemption va plus loin encore puisqu’à la paire de frangins vient s’ajouter un papa. Une histoire de famille? Un chaperon de noir vêtu? Redemption, ceux qui y étaient s’en souviennent, a remporté le tremplin Voice of Hell et a eu le privilège de fouler la Mainstage 2 du Hellfest 2018. Aujourd’hui, après deux Ep, le trio nous offre Three of a kind, leur premier album autoproduit et attendu. De bout en bout cet album fleure bon le heavy rock vintage, gras et direct. Bien sûr, la forme trio et l’esprit crade et dans ta face fais penser à Motörhead, mais on n’a pas à faire à une pâle copie. Non, la famille Kuhn propose un condensé de heavy rock qui pue la bière et les relents de clopes, du genre qu’on joue au fond d’un pub malfamé. Bon, ça, c’est la version 70’s du genre qui a depuis évolué, mais l’idée est là. Au travers de 11 titres chantés avec une voix grave, puissante et profonde dans un anglais perfectible mais déjà très correct, le trio se lance corps et âmes dans l’aventure, pied au plancher sans regarder dans le rétro. Digne héritier de Motörhead, des Ramones ou encore de Danko Jones, Redemption fonce pied au plancher. Pas de fioritures, que du gros, du gras, du lourd, du direct. D’aucuns pourraient croire à un coup de pub, mais non, Redemption est un groupe à prendre très au sérieux, un de ceux qui risquent de redonner un sens au terme rock’n’roll.