JEFF ANGELL’S STATICLAND

STATICLAND_UDR_DIGIPAK_Cover_600pxHard blues, USA (UDR, 2016)

Voici une découverte tardive, et il n’est jamais trop tard pour se rattraper. Jeff Angell est un guitariste de blues rock qui a fait ses armes au sein de The Missionary Position ou Walking Papers. Pas de gigantesque gloire, mais d’incontestables références en blues rock et progressif. En décidant de faire précéder le nom du groupe, Staticland, par son nom, le message est clair: c’est sa formation et il la dirige. Le guitariste chanteur s’est ici entouré de Benjamin Anderson (instrument à touches: piano, orgue, synthé…) et Joshua Fant à la batterie (sauf sur quelques titres). Ensemble le trio nous invite à replonger dans le blues des années 60, celui teinté de rock des 70’s. L’esprit de Woodstock n’est jamais loin et l’orgue évoque – invoque – l’esprit de Jon Lord. La voix suave d’Angell est d’une infinie douceur, pleine de bonté et de tendresse. Si l’on excepte quelques longueurs (l’album est selon moi difficile à écouter d’une traite) on s’amuse cependant à suivre quelques pistes et influences. Ainsi, ça et là se trouve des airs de Bruce Springsteen, Sting ou The Police, un peu de Pink Floyd, aussi. Des instants légers et aériens qui côtoient d’autres plus foncièrement blues ou simplement rock. Un plaisir à partager en somme.

A noter: le groupe est actuellement en tournée européenne et passera à Paris le 31 janvier (Les étoiles)

Site: http://www.staticland.com/en/

Note: 8/10

GARY HOEY – Dust & bones

GARY HOEY 2016Blues rock, USA (Provogue, 2016)

Bientôt 60 ans et le guitariste de Boston nous offre son 20ème album. Taillé dans le hard rock bluesy aux forts relents sudistes, ce Dust & bones s’écoute sans lassitude aucune. Si par instants on croirait entendre le charmeur Bryan Adams, c’est surtout ZZ Top qu’on imagine habiter l’esprit de Gary Hoey. A plus d’une reprise les Texans semblent venir hanter ce CD qui transpire cependant d’une honnêteté et d’une personnalité uniques. Les Boxcar blues, Who’s your daddy, back up agaist the wall, ou Blindfaith contiennent tout ce qu’un bon album de blues rock doit offrir: des riffs entraînants, une voix chaleureuse, une soif de vivre… L’homme n’oublie pas d’où il vient et rend un bel hommage à Johnny Winter (Steamroller) et s’offre, avec la ballade Coming home, un duo avec Lita Ford, dont il avait produit Living like a runaway. Bref, si les dernières années l’ont vu discret – ou, plutôt, ont forcé une certaine discrétion – Gary Hoey, avec Dust & bones, revient avec un superbe album qui prend aux tripes et donne irrésistiblement envie de bouger. Une réussite que tout amoureux de belles mélodies et de blues, rock, hard, sudiste… se doit d’honorer comme il se doit.

Note: 9/10

Titre que je retiens: Born to love you

THE APOCALYPSE BLUES REVIEW

THE ABR 2016Hard blues, USA (Provogue, 2016)

Passer d’une furiosité comme Godsmack à un groupe 100% blues – ce qu’est The Apocalyse Blues Review – c’est le pari que relève Shanon Larkin, batteur de son état en co-fondant ce groupe avec d’autres pointures que sont  son coéquipier le guitariste Tony Rombola, le chanteur Ray Cerborne, et le bassiste Brian Carpenter. Les références à ce qui fait le blues sont nombreuses, qu’il s’agisse de clins d’œil à Robert Johnson et le diable (Evil is as evil does, Devil plays a Strat, Crossed over…), au blues même ou simplement aux plaisirs de la vie. Les chansons défilent de la plus agréable des manières, se laissant écouter avec facilité et bonheur. En ne cherchant jamais la démonstration, The Apocalypse Blues Review va à l’essentiel, entraînant l’auditeur dans un sillage lumineux. Un bel effort, une belle réussite, même, que nous propose Provogue, qui ressemble de plus en plus à l’antenne blues du label Mascot. Tant mieux, car au delà de se faire présent partout, ce sont des sorties de qualités qui nous sont proposées.

Note: 9/10

Titre que je retiens: The devil in me

WALTER TROUT: Alive in Amsterdam

walter trout 2016Blues rock, USA (Mascot, 2016)

J’avoue mon ignorance: la première fois que j’ai entendu parler de Walter Trout, c’était il y a quelques semaines à peine, au cours d’une interview avec JD Simo  qui venait de tourner avec le bluesman. Quelques recherches plus tard, et voici qu’apparaissent quelques noms plus familiers: le guitariste a fait partie de Canned Heat, du John Mayall’s Bluesbreakers, s’est lancé en solo dès 1990 et a une discographie longue comme ça… Un petit, quoi… Lire la suite