Thrash, France (Mystyk prod, 2019)
Si Hatred Dusk a vu le jour au cours des années 90 en région parisienne, le combo a aussi mis la clé sous la porte après seulement quelques démos. On pourrait croire en un signe disant que le groupe n’a pas d’avenir, et pourtant… Voilà les cinq qui, dès 2018, remettent le couvert, publient un premier Ep avant de s’attaquer à ce premier album d’un thrash sans concessions qui parait fin 2019. Le ton est donné dès Raging dogs: le groupe est en forme et montre les crocs tant il a faim. Les guitares furieuses de Nico et K.Kan rivalisent de vélocité, de rage et de puissance en proposant des riffs acérés, la section rythmique de Jahno (basse) et Jean-Yves (batterie) ne se lassant pas de faire en sorte de briser des nuques tandis que Phil déverse sa rage vocale avec une réelle détermination. Si Phil fait preuve de variété, il est difficile de comprendre les textes chantés (OK, RATP commence avec un joli « enculés », on se doute que le groupe ne porte pas la Régie et ses contrôleurs dans son cœur, mais pas forcément à cause des grèves…) Nul doute que Hatred Dusk trouve en des Slayer, Testament, ou plus encore sans doute, ainsi qu’une certaine forme du punk anglais des origines et du hardcore US, mais surtout d’un certain esprit de la NWOBHM, de quoi alimenter son inspiration tout au long des 8 titres proposés. Ça dépote et ça nettoie les oreilles juste comme il faut!