Blues rock, USA (Provogue, 2019) – Sortie le 25 octobre 2019
Il est inusable, infatigable, ce Joe Bonamassa… Tout est bon pour offrir à son public un nouvel album. Studio ou, plus souvent pourrait-on croire – live. Et ce qui est extraordinaire, c’est que ses offrandes ne se ressemblent pas. Le chanteur guitariste au doigté unique ne se répète jamais et profite donc de la richesse et de la variété de ses concerts pour les immortaliser. Live at the Sydney opera house fait suite à British Blues explosion (2018) et, contrairement à ce dernier se concentre presque exclusivement sur Blues Of Desperation, paru en 2016. Il y a pourtant eu un autre album depuis, Redemption en 2018, mais… ce disque concert date en réalité du 30 septembre 2016. Ce « nouvel » album live a donc été enregistré dans ce superbe hall de de Sydney originellement construit pour y abriter des opéras. Loin de l’univers du blues et encore plus éloigné de celui du rock. Cependant, nombre de musiciens aiment aujourd’hui se produire dans ces lieux qui, eux, les accueillent avec bonheur également. Joe Bonamassa se concentre donc sur son avant dernier album studio et revisite ses propres morceaux au travers de soli improvisés. Sur les 9 chansons que compte Live at the Sydney opera house, 7 sont extraites de Blues of desperation. Reste Love ain’t a love song, originellement paru sur Different shades of blues en 2014 et sa version de Mainline Florida, reprise du morceau que Clapton enregistra en 1974 et que Bonamassa nous avait déjà proposé sur son British blues explosion live de 2018. Démarrant sur les chapeau de roues avec le plus qu’entraînant This train, le chanteur repositionne son blues avec Mountain climbing. On sent le public entièrement acquis et totalement réceptif, admiratif de chaque intervention – donc nombreuses – du six cordiste qui ne laisse jamais retomber la tension. Bien sûr, cet album fait l’impasse sur nombre de titres interprétés lors de ce concert, mais les absents sont principalement des reprises, qui feront sans doute l’objet d’une autre édition ou d’un album différent. Pour l’instant, délectons nous simplement de ces 9 interprétations sublimes d’un des derniers géants du genre.