THE MAGPIE SALUTE: High water II

Rock, USA (Provogue, 2019) – Sortie le 16 octobre 2019

Rappelez-vous: il y a à peine plus d’un an, Rich Robinson et sa bande de The Magpie Salute surprenaient leur petit monde avec leur second album, High water I, titre qui, forcément, appelait un second volume. Eh bien, amis amoureux de rock vintage aux relents sudistes, le voici qui débarque dans les bacs, ce High water II. Le premier constat est visuel: si la pochette du I montrait les 5 membres du groupes au milieu de champs campagnards ensoleillés, ce second chapitre met en avant 6 musiciens sur un fond beaucoup plus sombre et indéfini. Un message pour ce qui concerne le contenu musical? Si Sooner or later confirme que The Magpie Salute est avant tout un groupe de rock, la suite pourrait sombrer dans un propos plus grave. Mais non, la première moitié de ce disque est entraînante, chaleureuse, presque flamboyante, même. Parfois. Par la chaleur de la voix et des guitares, la simplicité apparente de rythmes terriens, solidement ancrés dans la tradition du genre – Black Sabbath autant que les Stones ou Led Zeppelin ne sont jamais loin – mais la dernière partie de l’album me lasse un peu. Le groupe tombe alors dans une sorte de démonstration improvisée, ou d’improvisation démonstrative, je ne sais pas. Mais j’ai le sentiment que le principal a été dit avant. 9 ou 10 morceaux auraient sans doute suffit à me satisfaire. Il faut savoir profiter des choses simples qui se passent au début de ce (presque) superbe album.

THE MAGPIE SALUTE: High water 1

Rock, USA (Provogue, 2018) – sorti le 10 août 2018

C’est en 2016 que se forme The Magpie Salute sous l’impulsion de Rich Robinson. Oui, celui là même qui fit les beaux jours des Black Crowes et qui revient aujourd’hui avec High water 1. On ne s’étonnera guère dès lors des influences du groupe, qui puise inlassablement dans le rock – qu’il soit hard ou pas – des années 70. Si Mary the gypsy démarre avec de faux airs « d’entrez dans l’arène », High water qui suit lorgne du côté de Led Zeppelin, tout comme ce superbe blues lancinant et légèrement psyché sur For the wind, la gouaille de Plant en moins. Mais le chant reste tout au long prenant, sensuel et s’accorde parfaitement aux guitares décalées, blues et envoûtantes. Parfois, comme sur Send me an omen, la rage évoque les Stones. The Magpie Salute surprend aussi lorsque, sur Sister moon, les guitares cèdent quasiment la place au piano. Le rock pur jus est également de la partie (Take it all). Cet album, vintage sans être nostalgique, respire entièrement la musique populaire américaine, du rock à la country et s’adresse à tous les amoureux de choses simples.