SAXON live à Paris: Le Trianon, 9 décembre 2022 (avec Victory)

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La file qui s’étend sur plus de 150m devant le Trianon à 30′ du début du concert est impressionnante. Pourtant, les agents de sécurité font leur inspection rapidement et il ne faut au final que quelques minutes pour se retrouver à l’intérieur de cette superbe salle. Initialement programmé le 2 octobre dernier, le concert de Saxon a été repositionné en ce 9 décembre la salle ayant subi des fuites forçant le groupe à annuler sa prestation initiale. Fort heureusement, les fans – multigénérationnels – sont présents en nombre, le Trianon affichant complet ou presque, les dernières places se vendant directement au guichet.

VICTORY

Initialement prévus en ouverture, les Anglais de Diamond Head qui ont ouvert pour leurs compatriotes sur le reste de la tournée n’ont pu ce soir rejoindre la bande de Biff Byford et Paul Quinn. Vraiment dommage mais Saxon a trouvé un remplaçant de choix avec Victory, groupe allemand formé en 1984 récemment (re)reformé (encore un groupe au parcours quelque peu chaotique) qui a publié en 2021 le superbe Gods of tomorrow, quelque peu, naturellement, mis à l’honneur ce soir.

VICTORY

Là encore, nous voici en présence d’un groupe multigénérationnel: la jeune garde, fraiche et affamée, est représenté par Gianni Pontillo, chanteur à la voix d’or puissante et chaleureuse, le guitariste Mike Pesin et le bassiste « à fond dans ce que je fais » Malte Burkert, tous trois affichant une belle complicité et soutenant le travail d’orfèvre du concentré batteur Mike Stein, et du guitariste bien connu des fans de Sinner et d’Accept – entre autres – Herman Franck, tous deux membres historique et piliers actuels de la maison Victory.

VICTORY

Contrairement à d’autres, Saxon a été particulièrement généreux avec Victory qui bénéficie d’une superbe mise en son et de lumières magnifiques. Les Allemands bénéficient également de 45 bonnes minutes pour séduire et convaincre le public qui grossit au fil du temps, malgré de nombreux absents bien massés devant le stand de merchandising.

VICTORY

Victory propose un heavy metal traditionnel et varié, inspiré du metal US des 80’s avec ses superbes mélodies et ses refrains entrainants et du Heavy européen (allemand autant qu’anglais) et sa puissance de feu. La diversités des rythmes se révèle rapidement d’une grande efficacité – il y a de la place pour tout, mid et soft-tempo inclus – et le public présent se montre bientôt très réceptif.

VICTORY

Les musiciens sont très mobiles et Herman Frank semble particulièrement heureux de retrouver le public parisien, affichant sourires et envie d’aller chercher de nouveaux fans. Etant donné l’accueil et les réactions, on peut dire que c’est, ce soir, mission accomplie!

SAXON

Le kit de batterie étant déjà installé, le changement de plateau est assez rapide. Il est 20h15 lorsque les lumière s’éteignent et que l’intro du dernier album envahit le Trianon. Nigel Glocker s’installe discrètement derrière son kit, acclamé par la foule, rapidement suivi, dans la pénombre, de Tim Nibbs Carter, Doug Scarrat et Paul Quinn avant que Biff Byford ne déboule tel un père tranquille prêt à attaquer son public.

SAXON

Si Saxon fait ce soir naturellement honneur à son dernier superbe album, Carpe diem, en en proposant pas moins de 6 titres, si les classiques sont aussi, naturellement, de sortie (au nombre de 9), le groupe surprend avec une setlist osée qui propose aussi de jolies surprises et raretés faisant de ce concert, classique dans sa forme (Nibbs qui se démonte les cervicales, Doug reste concentré et appliqué…), un moment rare dans la carrière des ancêtres du British Heavy Metal. Car, oui, quel plaisir de pouvoir écouter The Thin red line, issu de Unleash the beast ou encore Metalhead que le groupe a récemment remis au goût du jour en le réintégrant à sa setlist!

SAXON

La scène est aux couleurs du dernier album, la batterie surélevée et Saxon a même prévu quelques effets, dont de beaux jets de fumée sur un Sacrifice teinté d’un rouge, donnant à Biff un regard quelque peu maléfique. Peu d’artifices au delà de celui-ci, la fumée revenant régulièrement au gré des titres dont les plus attendus sont judicieusement placés entre deux nouveautés/raretés.

SAXON

Si les Anglais affichent une forme resplendissante, le show est aussi dans le public. Rarement ai-je pu assister à des pogos et (mini) circles pit avec Saxon. Que penser de ce parterre qui ressemble rapidement à un trampoline tant le public saute ! Public qui comprend, Biff le note à quelques reprises, différentes générations, et ça, ça fait plaisir pour un groupe de cette ancienneté.

SAXON

Après And the bands played on, le chanteur tend le bras vers un spectateur qui lui donne un tissus flanqué de la couveture de l’album mythique (un des…) Wheels of steel avant d’annoncer que « c’est justement le prochain morceau ». Las une fois ce classique indémodable terminé, le groupe quitte la scène. A peine une heure et quinze minutes se sont écoulées depuis le début du show mais…

SAXON

Rapidement les 5 réinvestissent les lieux pour un long rappel. Unique rappel mais suffisamment long pour décocher quelques dernières perles classiques de chez classiques. The pilgrammage, superbe, précède ainsi Strong arm of the law, Solid ball of rock, 747 (strangers in the night), denim and leather et Princess of the night qui achèvent de nous convaincre tous que, même si la fin est plus proche que le début, Saxon a encore de très belles années devant lui. Je rajoute un pari sur le Hellfest en 2023…

SAXON

Plus de 40 ans de carrière, imaginez un peu! Et toujours pas de retraite annoncée! Une superbe soirée que celle que nous ont offerts les 5 Anglais, et une très belle manière de terminer cette année de reprise de concerts.

Merci à Olivier Garnier (réplica promo) et GDP d’avoir rendu ce report possible.

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