WIRE EDGE: Salt of the earth

France, progressif (Ep, M&O,2024)

C’est en 2019 que Wire Edge se forme à Paris avec pour ambition de développer des univers progressifs et rock. Un premier album sort rapidement, en 2020, Workhorse empire, autoproduit. Sans doute la crise sanitaire a-t-elle freiné les ardeurs du quatuor qui revient aujourd’hui avec Salt of the earth, un Ep 4 titres qui montre différentes facettes du groupe. Après Hollow places, une longue intro de 3′ aux sonorités d’outre espace – ces vrombissements graves qui ont naguère fait le succès de certaines bandes son de films de SF – Wire Edge se lance dans des compositions complexes aux nombreux tiroir, parfois cachés… Les amateurs de progressif et de jazz trouveront leur compte tout au long du morceau titre qui, en 8’27, permet d’inclure un peu tout ce que le groupe sait faire, mais ceux qui comme moi préfèrent un rock plus direct peuvent se trouver quelque peu perdus dans ce labyrinthe sonore. Wire Edge est certes composé de musiciens qui maitrisent parfaitement leurs instruments, cependant, avis personnel, le chant manque de profondeur, de gravité – sauf lorsqu’il est double – et l’ensemble parait souvent un peu trop démonstratif. Malgré tout, Wire Edge dépeint des univers et des paysages variés – Cities of none m’évoque par exemple l’Irlande verte et joyeuse. Avec ses 4 titres pour un peu plus de 25′, Salt of the earth souffre de ses faiblesses autant qu’il profite de ses qualités.