KAMALA: Karma

Brésil, Thrash (M&O music, 2023)

Oh, punaise, comment ça bastonne sévère! Ils sont trois (ils ne sont « que « 3!), arrivent du Brésil, ont choisi le patronyme de Kamala et nous proposent aujourd’hui leur 6ème album, un Karma explosif à souhait. Dès Forgive the weak (qui aurait tout aussi bien pu se nommer Bury the weak), le ton est donné: une production parfaite qui met en avant une boucherie guitaristique que ne renieraient ni Machine Head ni Sepultura (tiens donc? D’autres Brésiliens..), une rythmique aussi oppressante qu’un bombardement en règles – cette frappe de Isabela Moraes – également aux chœurs (pour un apport de douceur). Les guitares taillent dans le gras avec une précision chirurgicale. Les 9 titres de ce Karma se révèlent d’une puissance et d’une efficacité sans pareille, et clairement, si, comme moi, vous découvrez Kamala avec ce déjà 6ème album, il y a fort à parier que vous voudrez en connaitre un peu plus. On les accueille quand sur nos scène en France? Ma découverte internationale de ce premier trimestre.

EGO KILL TALENT: The dance between extremes

Brésil, Hard rock (BMG, 2021)

Loin de réinventer un genre – du hard rock mélodique enjoué et entraînant – les Brésiliens de Ego Kill Talent proposent avec Dance between extremes un album rafraîchissant, carré et simplement réussi. Oui, on connait par cœur ces formules qui font mouche, ces riffs soutenu par des rythmiques dansantes et ce chant charmeur et accrocheur. On connait tellement bien qu’on pourrait vite se dire que cet album n’ira pas loin. Mais c’est sans compter sur la réelle efficacité de chacun de ces 12 titres qui explorent tour à tour le rock radio friendly sans être FM, le hard couillu et charmeur à la fois, la ballade incontournable. 12 morceaux qui font des clins d’oeil à l’auditeur qui se laisse prendre dans les filets. Et en redemande. L’album s’écoute d’une traite sans, temps mort, et chacun des morceaux proposés est un nouveau voyage. Après Sepultura et Angra, Ego Kill Talent est-il la relève du heavy rock brésilien? Ça y ressemble.

Kiko LOUREIRO: Open source

Metal instrumental, Brésil (Autoproduction, 2020)

Malgré son intégration remarquable et remarqué au sein d’un Megadeth en pleine forme (Dystopia a fait l’unanimité), Kiko Loureiro, l’ancien guitariste d’Angra a trouvé le temps de composer et produire (via une campagne de crowdfunding version éclair) un nouvel album instrumental. Je me livre ici à une séance de rattrapage, l’album étant sorti au mois de juillet dernier. Le guitariste se livre ici à un exercice d’un nouveau genre, puisque, comme le titre – Open source – l’indique, il compte sur la communauté métal et ou musicienne pour améliorer son oeuvre qu’il a mis à disposition du public sur le net. Onze titres qui résultent d’un travail d’orfèvre, et démontrent, si besoin était, la classe du musicien. De Overflow à Du monde (un clin d’oeil à la France?), la finesse de ses errances sur le manche ont de quoi dégoûter les guitaristes en herbe. Cependant, malgré tout, Loureiro parvient à ne jamais tomber dans le piège de la démonstration pure et dure. Loin de la technique et de la frime, la mélodie reste le maître mot de cette oeuvre riche et complète que chacun aura plaisir à découvrir encore et encore. Allez voir sur le net ce que certains morceaux sont devenus, fruits des ajouts de fans… Et même sans ces ajouts, cet album est une merveille du genre. Quand, en plus, sans rien avoir demandé, tu reçois cet album signé de la main du maître…

Photo de la semaine: CAVALERA CONSPIRACY

SONY DSC

 

Je n’ai rencontré Max Cavalera pour la première fois qu’au Hellfest 2015 pour une interview fleuve de 5 minutes (oui, cinq!), une heure avant que le gaillard, adorable, ne monte sur scène avec son frère et leur Cavalera Conspiracy, une des projets de Max parallèle à Soulfly. Sans jamais avoir été un grand fan de Sepultura, trop rugueux pour moi, je ne pouvais passer à côté de cette opportunité de pouvoir shooter ce géant de petite taille. Les tons verts évoquent cette nature qui lui est chère – à moi aussi! – et, pour ceux qui se posent la question, il suffit de constater que, oui,Max continue de ne jouer que sur 4 cordes! Ce cliché à été réalisé à 400 ISO, à la vitesse de 1/500 de secondes pour une ouverture de F/6,3. J’ai utilisé un objectif Sony 55-200 mm au plus près, donc 200 mm.

PHOTO DE LA SEMAINE: RED FRONT

SONY DSC

Marcello, Red Front, Paris, le Klub

En 2010, j’ai découvert, en ouverture d’ADX, Evil One. J’ai craqué pour ce groupe que je suis allé voir et soutenir live dès que possible avant qu’il ne disparaisse à mon grand désespoir (comment ça, « j’exagère »???). Ce soir-là, en plein cœur de Paris, je découvre la petite salle nommée le Klub: un sous-sol avec une loge où tu mets facile un groupe de 3 personnes sans son matos. Lire la suite