HOLISPARK: Sonic bloom

Rock, France (Trepan records, 2018)

Allumé, léger et varié sont trois des adjectifs qui peuvent caractériser ce Sonic bloom, premier album des Lillois de Holispark. Le groupe s’offre en effet une exploration de divers horizons musicaux, à la fois légers (Emotionally, Failed escape) que plus brutal (Target, Trapped …) et se permet même quelques instants de folie douce (Hope) l’ensemble de cet album puise dans un rock pop suave et enjoué et tout semble réuni pour affoler le public (les sing alongs « oh, oh, ohohoh » sur White flag feront leur effet sur les plus jeunes en concert et je vois bien un paquet de vidéos où le public – plutôt féminin, j’imagine – sautille en agitant les bras en l’air). Cependant, malgré une bonne volonté affichée, on peut se demander en quoi Holispark diffère de la multitude de formations engouffrées dans ce rock à la fois propre et énervé. C’est bien foutu, oui, énergique, et malgré un chant pas toujours compréhensible et parfois un peu criard (Bitter boy m’agresse par instant les oreilles et The shadow m’amuse – on entend clairement « I wanna be a phoenix », Holispark souhaite-t-il déjà sa mort afin de renaître de ses cendres?), on a envie d’y croire. D’autant plus lorsqu’un groupe choisi pour patronyme étincelle sacrée ». Se transformera-t-elle en feu sacré?

Publié dans CD.

TARJA: From spirits and ghosts (Scores for a dark Christmas)

Finlande (E.a.r music, 2017)

Oui, bon, je vous vois venir: vous parler de chants de Noël alors qu’on est en février, quel intérêt? Ben, z’avez remarqué la neige dehors (c’est mieux qu’ailleurs, c’est vrai!) ? C’est celle qu’on n’a pas eu à Noël alors je reviens sur cet album avec la météo… Et comme ça, on aura un peu d’avance pour décembre prochain ^_^. Paru en novembre dernier ce disque nous propose la facette traditionnelle de Tarja. On sait que la chanteuse diversifie ses projets, navigue entre projets metal et lyrique, et propose régulièrement un gala de Noël. Elle revisite ici 12 chansons traditionnelles de cette période occidentale de fêtes en y apportant, comme une marque de fabrique, une touche légèrement gothique. Bien sûr, nombre de ces chansons parleront surtout aux Anglo-saxons, moins aux Français, qui écoutent d’autres choses en fin d’année (Petit papa Noël, par exemple) mais certains titres sont mondialement célébrés, quelle que soit la langue. O tannenbaum (Mon beau sapin), Amazing Grace, O come, o come Emmanuel ou We wish you a merry Christmas se mêlent avec bonheur à d’autres airs de fête. la pureté de la voix de Tarja, de son interprétation et la production claire font que ce From spirits and ghosts apporte un moment de tranquillité et d’apaisement bienvenu. Un disque à écouter pas tous les jours, mais pas seulement à Noël, non plus.

ACCEPT live à Paris (l’Elysée Montmartre, le 1er février 2018)

On vit une époque formidable… La forme qu’affichent les anciens, les groupes à la carrière multi décennale est simplement bluffante. Je n’ai presque jamais été déçu par un concert d’Iron Maiden, Saxon ou Accept. Alors ces derniers de retour à Paris, dans un Elysée Montmartre qui célébrait en début de décennie leur résurrection, avec le chanteur Mark Tornillo en lieu et place de « l’indispensable » Udo Dirkschneider, eh ben… 9a ne se rate pas. J’arrive tôt à l’Elysée afin d’interviewer Night Demon, trio US qui ouvre ce soir pour les Germano Américains. Jarvis, le bassiste chanteur, a malheureusement la voix quelque peu enrouée, ce qui se ressentira sur la seconde moitié du set.

Losque le power trio – une configuration qui évoque le line-up de Raven ou Motörhead (un bassiste chanteur, un guitariste et un batteur) – monte sur scène, le public ne sait pas vraiment à quoi s’attendre. Night Demon est simplement habité de l’esprit de la NWOBHM et cela transpire tant dans sa musique qu’on sait que les amateurs du genre, nombreux ce soir, vont apprécier. Le groupe explore ses deux albums, faisiant une belle place à son petit dernier, Darkness remains, récemment réédité en format « expanded ». Les influences sont évidentes et l’on s’amuse de ce jeu de piste qui nous renvoit dans une époque qui continue d’en faire réver beaucoup. Maiden estde la partie (Maiden hell, facile), mais également Diamond Head ou, moins évident, Thin Lizzy dans les aspects les plus bluesy du combo. Le riff de Run for your life évoque ouvertement le Waisted de Def Leppard , période Pete Willis (sur son premier et superbe album, que le groupe a trop tendance à oublier, On through the night). Malheureusement, la voix de Jarvis commence à souffrir, et son chant devinet très limité… Un extrait de quelques mesures d’Overkill, en hommage à Fast Eddie récemment disparu, un final avec la venue d’une faucheuse qui rappelle quelques mascottes (Iron Maiden, Grave Digger ou Megadeth), et Night Demon s’en retourne backstage laissant un public ravi. Quelques couacs, mais un set efficace quinous a fait découvrir un groupe plus que sympathique.

Après une intrigante mais remarquée première partie de Sabaton l’an dernier, Peter Baltes et Wolf Hoffmann réinvestissent les planches avec bonheur. Accept fait en effet partie de ces groupes qui maîtrisent tant leur sujet qu’on sait ne pas pouvoir être décus par leur prestation. Même Mark Tornillo, habituellement silencieux entre deux chansons, est bavard ce soir. Les petits nouveaux ( le discret Uwe Lulis et le plus expansif Christopher Williams, respectivement guitariste et batteur) arrivés en 2015 sont parfaitement intégrés. On sent ce line-up particulièrement confiant et très enjoué: la complicité entre les musiciens fait plaisir à voir.

Sans surprise, Accept sort l’artillerie lourde dès le départ avec un décor militaire (à quand le retour des treillis? Non, je blague…), des fumigènes en pagaille et des lights irréprochables (enfin le retour des poursuites dans une salle moyenne!). En alternant titres speed et morceaux heavy, en piochant dans quelques raretés (Objection overruled est une belle surprise, notamment complété de ce duel entre les deux anciens – Wolf et Peter), en jouant avec un public tout acquis à sa cause, Accept prouve une nouvelle fois l’excellence de son professionnalisme. Il n’y a rien à redire, sauf ce petit écart qu’est l’interprétation en solo que fait maitre Wolf du Bolero de Ravel… Ce même Wolf Hoffmann ravi d’exhiber une collection de guitares toutes plus flashy les unes que les autres – on est au royaume des paillettes bleues et rouges! – est, comme à son habitude, le maitre des lieux.

Cependant, avec 5 titres d’affilée issus du dernier album (The rise of choas, Koolaid, No regrets, Analog man et The final journey), même si le groupe est là pour le défendre  (dont il aura présenté 6 titres sur 10), c’est peut-être beaucoup pour ceux qui ne connaissent pas The rise of chaos. Heureusement, c’est du lourd, et Accept a tout loisir de se concentrer sur ses classiques attendus (au hasard? Princess of the dawn, Balls to the wall, Restless and wild, Fast as a shark) ou ses morceaux les plus récents (Stalingrad, Shadow soldiers, Teutonic terror, Pandemic…), faisant la par belle à la période dorée que le groupe vit depuis son retour avec Tornillo.

Deux heures durant Accept séduit un public ravi avant que Mark ne lance un « Thank you Paris, we’ll see you at Hellfest ». Oui, Messieurs, le rendez-vous est noté et hors de question de rater ce rendez-vous avec l’un des derniers monstres sacrés du metal allemand!

THE WIGGAR OVERDOSE: Merci pour le hip-hop

Fusion, France (Auto production, 2018)

On prend les mêmes et on recommence! Après le We got que nous a présenté Emaginarock (http://www.emaginarock.fr/nouveau-titre-en-preview-pour-the-wiggar-overdose/), les banlieus(h)ards de New York sous Bois – plus besoin de les présenter, maintenant…Si? Ah bon: on parle de The Wiggar Overdose, bien sûr! – remettent le couvert avec le flingant, pardon, fringant Merci pour le hip-hop. On est toujours dans l’esprit fusionnel rap core déjanté, un savant et efficace mix entre Beasty Boys, Run DMC, Rage Against The Machine, Ice-T et Body Count à la française. ça cartonne, sans jamais se prendre trop au sérieux. La musique transpire le Bronx, le verbe est percutant et direct. Pour vous en convaincre, il suffit de vous pencher sur le lien ci-dessous, c’est aussi simple que ça!

La suite, ce sera dès lundi 12 avec les amis de Music Waves pour un morceau un peu plus rock. Euh, attends… y a pas un blème, là? Moi, je m’appelle Metal Eyes, y a bien le mot Metal dedans, non? Et je vous parle de hip hop? Je jalouse Music Waves, j’enrage même! Merci pour quoi, hein? Pour le hip hop qu’ils disent!  beuh, non, j’enrage pas. Parce que The Wiggar Overdose, c’est fun à écouter !

 

TRUST: Live Hellfest 2017

Hard rock, France (Verycords, 2017)

Il en aura fallu du temps pour que Trust se produise au Hellfest. Nous ne reviendrons pas sur le premier rendez-vous raté qui devait voir notre fleuron national jouer en tête d’affiche, ni même sur cette prestation en demi-teinte qui, d’un commun accord, ne fut guère représentative de ce qu’est vraiment Trust. Nous n’en aurons jamais confirmation, mais je reste persuadé que le concert étant enregistré pour ce live, le groupe a reçu pour consigne de ne pas s’emporter et Bernie de laisser ses humeurs au vestiaire. Même si ce Live Hellfest 2017 a, depuis sa sortie fin 2017, été disséqué, décortiqué et critiqué sous toutes ses coutures, même si le look de vacancier plagiste de Bernie surprend toujours autant, même si, même si… on reste surpris par l’étonnant choix que fait Trust, face à quelques dizaines de milliers de spectateurs, de démarrer son set par L’archange, titre d’une remarquable efficacité mais encore inconnu de ceux qui n’ont pas vu les Parisiens sur scène lors de leur récente tournée marathon. Ce morceau, tout comme le non moins efficace Democrassie, figurera sur le nouvel album à paraître cette année. Le reste de la setlist est quasi impeccable: on aurait pu se passer d’un Surveille ton look au profit d’un Idéal ou d’un Par compromission par exemple (il est urgent de réhabiliter ce quatrième album trop injustement décrié!) et gagner un peu de temps au lieu d’imposer un rappel. Car, sur l’heure qui lui est allouée, Trust offre un set d’à peine plus de 57′. Franchement, malgré le souvenir mitigé que m’a laissé cette prestation, si l’on s’en tient à l’audio (les images confirment le rôle purement musical et figuratif de David Jacob et Iso Diop à la mobilité limitée, mais montrent un Christian Dupuy simplement  heureux de battre le rythme), Trust confirme que sa musique se suffit à elle même. Un rock puissant, direct, d’une efficacité redoutable et remarquable. On pouvait s’attendre à pire, et le résultat est, finalement, une agréable surprise (même si un livret manque cruellement…)

Interview: POP EVIL

Interview POP EVIL. Entretien avec Haley Cramer (Batterie). Propos recueillis au Hard Rock Cafe de Paris le 25 janvier 2018

Metal-Eyes : Commençons avec le nouvel album : pourquoi avoir choisi de ne pas lui donner de titre autre que le nom du groupe, C’est une sorte de renaissance ?

Haley Cramer : Oui, on pourrait le voir ainsi, une renaissance. Tu sais, le groupe existe depuis 12 ans, ils ont sillonné les routes pendant 10 ans et je crois que c’était important pour eux de prendre un peu de recul, et se recentrer sur les raisons qui nous poussent à faire ce que nous faisons, pourquoi nous avons commencés tout ça. Et il y a moi, qui suis la plus récente dans le groupe. Je suis arrivée au milieu du cycle du dernier album, je suis allée sur la route avec eux, j’ai donné des concerts avec eux, mais nous n’avons jamais vraiment répété ensemble, alors il était important de s’écarter des concerts et simplement… jammer ensemble, s’amuser. Ce fut vraiment enrichissant et je pense que cela se ressent sur ce nouvel album. Prendre le temps de composer, définir les différentes tonalités, rassembler tout cela de manière cohérente, tout ça était important. Mais cette renaissance ne concerne pas que les compositions, le chant ou la musique : elle touche aussi la manière dont l’album a été produit, notre approche du studio a été différente, ça n’a pas été fait dans l’urgence. Tu sais, comme ils étaient toujours sur les routes, le travail en studio se faisait différemment : le batteur faisait son truc, les autres rentraient chez eux… Donc, ils n’étaient jamais tous ensemble. Cette fois-ci, nous avons tous pris des congés et nous sommes retrouvés en studio. Je pense vraiment que ça s’entend, ce disque a été fait de manière très organique. En ce qui concerne la batterie, oui, je dois sonner comme du Pop Evil, mais il y a beaucoup plus qui peut entre dans le sion de ce groupe. Tout ce qui est électronique… Il n’y a rien de programmé, tout a été joué, live. J’avais 3 kits de batterie prêts à servir à tout moment, H24. Un kit rock traditionnel, un autre accordé plus bas, des cymbales entassées partout et un kit électronique. C’était mon univers un peu étrange, tu vois ? Chaque chanson, si elle ne sonnait pas comme on voulait, je sautais sur un autre kit pour tester autre chose, d’autres sons. C’est quelque chose qu’ils n’on jamais fait avant. J’ai vraiment eu beaucoup de chance, chaque jour en studio, non pas d’avoir un kit de batterie, mais d’avoir une véritable palette sur laquelle travailler.

Metal-Eyes : Ceci répond en partie à ma question suivante qui était de savoir quelle est, selon toi, l’évolution de Pop Evil entre ses deux derniers albums… Vraisemblablement, la manière d’enregistrer en fait partie.

Haley Cramer : Up avait certaines de leurs meilleures chansons, mais certains anciens fans l’ont trouvé moins heavy que ce qu’ils souhaitaient. Il fallait donc trouver un compromis entre Up et ses mélodies et ce que les fans attendent, pour ce nouvel album. On adore les deux aspects de Pop Evil, et j’espère que ce nouvel album est un parfait mix de ces deux univers.

Metal-Eyes : Des concerts et festivals ont été annoncés, mais la France n’en fait pas partie. Y a-t-il une chance pour que Pop Evil vienne chez nous ?

Haley Cramer : oui, c’est plus que possible. Je crois que le Download a été confirmé, et on voudrait pouvoir trouver quelques dates à cette période en support d’un autre groupe. On voudrait vraiment, à terme, parvenir à tourner en tête d’affiche en France afin d’avoir plus de contrôle sur nos affaires. Jusque là, c’est assez délicat de faire venir les gars des USA pour jouer ici (NdMP : Hayley est Anglaise, le groupe américain. Les distances ne sont pas les mêmes…) On sent que l’intérêt grandi en France et en Allemagne, donc on veut vraiment venir plus souvent.

Metal-Eyes : Je n’ai pas eu le temps d’écouter l’album plus d’une fois, mais ce que j’en tire c’est un bon mélange entre heavy, rap, électro, des guitares dingues, une batterie folle… Comment définirais-tu la musique de Pop Evil aujourd’hui ?

Haley Cramer : Je dirais que son but est d’unir les gens. C’est une des raisons pour lesquelles je voulais rejoindre ce groupe. Pour moi, c’est une musique vraiment positive, et les paroles sont toujours écrites avec beaucoup de cœur, et la volonté de donner de la force à l’auditeur. Même les chansons dures ont un message positif.

Metal-Eyes : D’après ce que j’ai vu, Pop Evil aborde aussi des sujets sérieux, comme la politique ou l’économie…

Haley Cramer : Oui, aussi… Nous vivons une étrange période dans le monde aujourd’hui. Socialement… Je pense que les réseaux sociaux sont très difficiles à cerner, c’est dur de naviguer là-dedans. C’est très facile pour les gens de se persuader que tout le monde pense comme eux. Ce que tu vois sur ton mur te convient parce que ça vient des « amis » que tu a sélectionnés. Quand on en vient à voter, les gens se disent «  oh, oui, c’est facile, allez, on sort et on va voter ! »Ben oui, mais vas-y ! Ion ne veut pas être anti-gouvernement ou quoi que ce soit, on veut simplement que les gens se rappellent que ces gens ont le pouvoir parce que nous avons laissé cette situation se produire.

Metal-Eyes : Je ne voulais pas parler du Brexit, mais s’agissant d’un groupe américain, quelle est leur opinion, ou la tienne en tant qu’Anglaise, sur ce qu’il se passe aux USA depuis un an

Haley Cramer : Principalement, je crois que la plupart des gens sont toujours sous le choc de ce qu’il se passe. Comment on en est arrivés là ? Je crois que nombreux sont ceux qui râlent qui auraient mieux fait de s’impliquer plus tôt… Il reste une grande partie du pays qui est en accord avec ce qu’il se passe, et c’est pareil avec le Brexit : c’est dur… Est-ce que je voulais la séparation ? Non. Est-ce que je souhaite la division ? Non…. Est-ce que…

Metal-Eyes : C’est un peu ce que l’on dit en France : on sait ce qu’on perd, on ne sait pas ce qu’on récupère…

Haley Cramer : Exactement.

Metal-Eyes : Y a-t-il des sujets que le groupe ne souhaite pas aborder ?

Haley Cramer : Non, je crois que si des sujets méritent un débat, alors il faut en parler. C’est le boulot d’un musicien, d’un artiste : la représentation d’un moment présent.

Metal-Eyes : Concernant l’album, il s’agit, comme nous l’avons évoqué, d’une renaissance. Pourquoi alors avoir choisi un lion et non un phœnix ?

Haley Cramer : Le lion évoque le courage de prendre une décision, quand tu te trouves à la croisée des chemins. Il y a tant de négativisme dans le monde actuel que beaucoup de personnes ont besoin de ce courage pour avancer. Et pour renaitre, le courage du lion est nécessaire.

Metal-Eyes : Il y a de nombreux symboles sur cette tête de lion : des visages humains, des aliens, d’autres symboles… Y-a-til un message derrière tout cela ?  

Haley Cramer : Je crois qu’il se passé beaucoup de choses dans l’esprit d’un lion ! Du bon et du moins bon…

Metal-Eyes : Quel a été ton premier choc musical? Le groupe ou l’artiste, l’événement, qui t’a fait dire : « voilà ce que je veux faire ! » ?

Haley Cramer : Avant tout, découvrir un kit de batterie, ça, ça a été quelque chose qui a changé ma vie. Ensuite, une équipe, c’est ce qui fait vraiment de toi ce que tu es. Skunk Anasie et No Doubt sont les deux groupes qui ont changé ma vie. Deux groupes totalement différents mais les sections rythmique, la batterie, m’ont secouée. Je voulais atteindre ce niveau. Vite, punk… Et ces deux groupes ont des femmes au caractère très affirmé. Me retrouver dans un groupe de mecs, j’ai intérêt à m’affirmer aussi !

Metal-Eyes : Comment ces gars acceptent-ils ton « britishness » (elle explose de rire) ? On connait tous l’humour anglais, comment passe-t-il avec des américains ?

Haley Cramer : Bien sûr, parfois c’est un peu « Lost in translation » et on trouve ça très drôle. Il y a des choses que je ne supporte pas, pareil de leur côté, mais on en rit très facilement !

Metal-Eyes : Si tu devais ne retenir qu’une chanson de l’album pour expliquer ce qu’est aujourd’hui Pop Evil laquelle serait-ce et pourquoi ?

Haley Cramer : Attends que je réfléchisse un peu… Je pense que la chanson Ex-machina est assez représentative de ce que nous sommes aujourd’hui : les textes qui traitent des réseaux sociaux, et musicalement, chaque son est ce que nous voulons être aujourd’hui.

Metal-Eyes : Comment occupes-tu ton temps en dehors du groupe ?

Haley Cramer : Comment? Je promène mon chien, je cuisine beaucoup, j’adore la nouriture…

Metal-Eyes : Qu’aimes-tu cuisiner ?

Haley Cramer : En ce moment je suis à fond dans le curry… Ca fait un mois que j’en fais, mais hier soir, j’ai gouté une tajine, et je pense que je vais m’y mettre bientôt. Version rock ! Et puis j’aime simplement aller au pub. Tu sais, en Amérique il y a beacoup de bar sportifs, mais pas de pub…  J’aime vraiment aller au pub, pas pour boire et me souler, simplement pour être avec les gens ! Avec de la musique !

Metal-Eyes : Quelle pourrait être la devise de Pop Evil?

Haley Cramer : Oh mon dieu… “Grimper encore”. Je sais, ce sont les paroles d’une chanson, mais ça veut dire vouloir se perfectionner, faire mieux, aller chercher et atteindre tes rêves.

Metal-Eyes : Une dernière chose: quelle a été la meilleure question du jour, la plus surprenante?

Haley Cramer : Tu sais quoi? On nous a demandé plus tôt si nous allions faire un DVD live. Et la question semble normale, mais ça a entrainé une discussion assez « massive ». J’adorerais ça, mais Leigh se demande pourquoi dépenser de l’argent, nous ou le label, sur un produit qui se retrouvera instantanément sur YouTube… Tout est déjà fait, Facebook live, et tout. La question est de savoir s’il y a un intérêt pour un DVD. Oui, bien sûr ! J’aimerais pouvoir profiter des bonus, des interview, à la maison…Passer deux heures avec ce groupe que tu aimes tant ! Rien à voir avec Spotify et autre système qui te permettent de zapper facilement !

Metal-Eyes : Merci beaucoup, et j’espère vous retrouver au moins au Download!

Haley Cramer : J’espère aussi, merci à toi pour ton temps.

ELVENKING: Secrets of the magick grimoire

Folk metal, Italie (AFM, 2017)

Malgré d’incessants, ou presque incessants, changements de line-up, les Italiens d’Elvenking continuent de suivre leur chemin sur les voies d’un folk metal enjoué. Paru fin 2017, ce Secrets of the magick grimoire nous offre 12 nouvelles compositions qui fleurent bon la joie de vivre. Un peu pagan, très happy metal, cette nouvelle collection est sans aucun doute l’une des plus belles réussites artistiques du combo, toujours mené par un Aydan (guitares) inspiré. Alors, bien sûr, cette instabilité chronique pourra faire penser à un Ayreon ou un Royal Hunt, mais les inspirations diffèrent. Ici, Elvenking puise dans un folk metal traditionnel, chantant, proche du metal joyeux d’un Helloween ou d’un Freedom Call, et s’offre une variété, une exploration de paysages et d’horizons musicaux très variée. Mieux, c’est une invitation conquéranteet optimiste qui nous est ici proposée. Pourquoi, alors, devrions-nous, amateurs de métal  épique et mélodique, refuser d’emboiter le pas d’un Elvenking inspiré?

Interview: SAXON

Entretien avec Biff Byford (chant). Propos recueillis à Paris le 11 janvier 2018

Interviewer un personnage comme Biff Byford est toujours un plaisir. L’homme est bien plus que l’incarnation de Saxon, il est l’image, l’une des dernières qui soient, d’un rocker dans l’âme. Il est, vit et respire le metal, tant son attitude et son verbe son ceux de la passion. Et aujourd’hui l’homme est plus que de bonne humeur: il est joyeux et jovial.

Biff Byford, Paris, 11 janvier 2018

Metal-Eyes : Biff, pour commencer, nous sommes en début d’année, que je te souhaite très bonne !

Biff : Merci, bonne année aussi, ou comme on dit en français ? Bon anniversaire ou peu importe…

Metal-Eyes : Non, anniversaire, c’est Birthday, ça viendra plus tard…

Biff : Oh, d’accord, le mien est bientôt…

Metal-Eyes : La dernière fois que nous nous sommes vus, c’était rapidement au Download Paris…

Biff :  Ah oui ! Le Download ! Il a encore lieu ?

Metal-Eyes : Il y a eu la seconde édition l’an dernier, et une troisième arrive cette année, en juin, encore une semaine avant le Hellfest.

Biff : Tu veux parler de…Baby Metal ? Ils ont eu des problèmes… C’était assez marrant, en fait, que tout « plante » comme ça… A l’époque du digital, passe encore. Mais, non, ça n’a pas été vraiment frustrant. On n’a plus rien à prouver… Je pense que le concert du Hellfest, l’été dernier, nous a donné une place correcte, même si j’aurai préféré jouer plus tard. Mais c’était un bon concert, au Download, les gens ont aimé, et c’était un bon concert pour Saxon. Pas autant pour Baby Metal, mais c’est ça, le Rock n Roll. Ils doivent apprendre aussi…

Metal-Eyes : Et quels sont, justement, tes souvenirs de votre dernier Hellfest, l’été dernier ?

Biff : C’était super ! J’ai adoré. Il y a des vidéos de ce concert, il y avait une bonne ambiance, le public était en forme. Certains disent que nous étions le meilleur groupe du festival, et je en vais pas les contredire… (rires)

Metal-Eyes : Au moins dans mon Top 3. Je me souviens de ton étonnement quand tu as vu cette personne en chaise roulante portée par le public : tu t’es exclamé « those are wheels of steel ! » C’était la première fois que tu voyais ça ?

Biff : Oui ! Tu ne vois pas souvent de chaises roulantes voler au-dessus du public, faire du crowdsurfing !

Metal-Eyes : Tu devrais rester tout le Hellfest alors. Rien que la journée du samedi, j’en ai compté, devant les mains stages, pas moins de 9 ou 10. C’est impressionnant, surtout quand elles arrivent au niveau du pit…

Biff : Oui, impressionnant. On a donné un très bon concert, il y avait de belles lumières…

Metal-Eyes : Revenons à la musique. Battering ram est sorti il y a un peu plus de deux ans, vous avez beaucoup tourné depuis. Quels sont les moments les plus marquants de ces deux années ?

Biff : Tourner avec Motörhead, sans aucun doute. Ça a été douloureux, lorsque Lemmy est mort… J’ai eu la chance de passer du temps avec lui avant son départ. On a beaucoup tourné pour Battering ram, on a  tourné avec Fastway – Fast Eddie est mort la nuit dernière…

Metal-Eyes : Pardon ? Il est mort la nuit dernière ?

Biff : Oui… On a pu passer du temps avec lui, également…

Metal-Eyes : Attends… ça signifie qu’il n’y a plus un seul membre du Motörhead des grands jours encore en vie…

Biff : Oui, c’est triste… Dans l’ensemble ces deux ans ont été super pour nous. Saxon est très en vue en ce moment. Je crois que notre position à l’affiche du Hellfest était parfaite pour Saxon, nous avons joué à une heure parfaite…

Metal-Eyes : Et le bon jour, samedi était très orienté Heavy metal et Hard rock…

Biff : Oui, aussi.

Metal-Eyes : Puisque nous parlons de concerts, j’ai vu que vous allez bientôt ouvrir aux USA pour Judas Priest, ce qui est une autre belle affiche. Y a-t-il des chances pour que ce package vienne aussi en Europe ?

Biff : Euh… Je ne crois pas. Nous voudrions le faire, oui. Nous en avons parlé avec Judas Priest… Ce serait fantastique, pour les fans. Pas forcément pour l’équilibre financier (rires), mais pour les fans, oui ! Nous verrons bien ce que nous réserve l’avenir !

Metal-Eyes : J’ai également vu un coffret publié par BMG, centré sur les années 80. Saxon a-t-il eu son mot à dire dans ce projet ?

Biff : Un peu. Pas trop : BMG a voulu récupérer le vieux catalogue de EMI. J’ai supervisé la couverture, et un peu la sortie du produit. Ils vont sortir une bonne partie de notre back catalogue, repenser le packaging et d’autres choses. Je pense que c’est une bonne chose de ressortir ce matériel des années 80.

Metal-Eyes : Qui reste très puissant, aujourd’hui encore.

Biff : Absolument.

Metal-Eyes : Parlons un peu de votre nouvel album. Thunderbolt va paraitre dans quelques jours. Comment décrirais-tu l’évolution du groupe entre Battering ram et Thunderbolt. C’est toujours très heavy mais il y a, selon moi, plus de mélodie et de passages chantants, c’est moins foncièrement brut.

Biff : Tu as sans doute raison… On a voulu… En fait, on n’a pas cherché quoi que ce soit, tout s’est mis en place assez facilement pour Nibbs et moi, qui avons, une nouvelle fois, travaillé ensemble. Je cherche toujours à écrire des textes « intéressants » et des mélodies que les gens peuvent chanter, « anthémiques » si je puis dire. Je crois que c’est un des éléments qui crédibilisent Saxon. Je crois que, dans le ressenti, Thunderbolt est plus « British heavy metal » que Battering ram. Je ne peux pas vraiment te parler de l’évolution, tu le pourrais mieux que moi. On n’écoute pas nos anciens albums, on se concentre sur le nouvel album, ce que j’ai fait ces deux dernières années : écrire les textes, tester différentes idées. J’attends que l’inspiration vienne, je ne cherche pas à la forcer, à me forcer à écrire. Tout sonne, selon moi, naturel, rien ne sonne forcé. Ces textes, et ces mélodies, sont ce qui pouvait se faire de mieux pour cet album. Nous n’avons pas fait les choses à la va-vite, j’ai pris le temps d’écrire, Andy a pris le temps de le produire… J’ai travaillé de mon côté, chez moi, pour enregistrer les voix, le groupe s’est réuni pour taper le bœuf et répéter, Andy et moi avons passé du temps à tester les lignes de chant. Dès que nous avions un peu de temps libre, on travaillait. Entre 2016 et 2017, on a travaillé à l’album.

Metal-Eyes : Tu viens de mentionner le fait que tu cherches à écrire des paroles intéressantes. Tu abordes des thèemes différents, pas forcément habituels pour Saxon : la mythoilogie, voler, le fantastique… Qu’est-ce qui t’a inspiré dans cette écriture ?

Biff : Ce sont simplement, à mes yeux, des histoires intéressantes… Juste ce qui sort de mon esprit. Parfois la mélodie dicte ce que je dois écrire, parfois c’est l’inverse. Et ça devient une chanson. Ce qui me vient à l’esprit… Ca déconne là-dedans ! (rires) Je veux seulement que ce soit intéressant. J’ai passé du temps sur Nosferatu : cette chanson doit évoquer le roman de Bram Stocker, le film de la Hammer. Il mort toujours des femmes, jamais des hommes. En gros, ça traite de tous ces aspects sexuels entre Dracula et les femmes… Je voulais utiliser le concept de Dracula et je crois, je n’en suis pas sûr, que Nosferatu est le nom romain de Dracula, mais ça sonne mieux. Je voulais que ce titre soit très gothique, s’inspirant de ce film des années 20.

Metal-Eyes : L’horreur, le fantastique, ce ne sont pas des thèmes habituels pour toi.

Biff : Non, C’est assez nouveau, en effet. Les choses de la nuit, les créatures de la nuit…

Metal-Eyes : Non, les créatures de la nuit (Creatures of the night, en anglais), c’était Kiss.

Biff : Oui… Oui (rires)! Mais ce titre se devait d’être gothique !

Metal-Eyes : Une chose qui n’a pas changé depuis quelques albums, c’est que vous débutez par une introduction, ce qui est parfait pour débuter les concerts, avant de lancer la machine metal.

Biff : Oui… cependant, l’intro est toujours un morceau à part. Il y a une raison à cela : les gens peuvent la zapper et passer directement aux chansons (rires) !

Metal-Eyes : Donc, aujourd’hui, Saxon enregistre des choses qui pourraient ne pas figurer du tout sur un album? Vous passez du temps à composer des choses en pensant que les auditeurs ne vont pas écouter…

Biff : Non (il sourit)… sérieusement, je pense que ça participe à l’atmosphère générale. Ça évite de commencer très fort… Thunderbolt est un gros sujet, un thème massif. Ce qui est inhabituel avec l’intro, c’est qu’elle est entièrement jouée à la guitare.

Metal-Eyes : Tu as aussi decide de traiter de mythologie. Quelle était ton idée avec Sons of Odin ?

Biff : En fait, l’histoire des Vikings est liée à la nôtre. Ils ont envahi la Bretagne et y ont régné longtemps. Les hommes du nord et nous avons toujuors été en guerre… Je crois que depuis une trentaine d’années, les gens découvrent plus de choses au sujet des vikings que le simple fait de piller et ravager. Les vikings ont les mêmes origines que les saxons, et j’ai trouvé que le parallèle était intéressant. Les échanges, la navigation autour du monde… Il y a quelques connotations religieuses, païennes. Tu sais, les mythologies nordiques et grecques sont assez proches. C’est du bon matériel à traiter et à chanter. On la voulait dans l’esprit de Crusader, un peu plus lente et lourde.

Metal-Eyes : Qu’en est-il de The secret of flight ?

Biff : Là encore: si tu penses au fait de voler, ça ne fait pas si longtemps que l’on a découvert comment voler. C’est à peine croyable de se dire qu’il y a à peine 100 ans des gens volaient dans une caisse de bois alors que maintenant on envoie des choses sur Mars, et au-delà. J’ai tenté de relater tout cela, en 4 strophes (rires).

Metal-Eyes : Pas évident, depuis les frères Wright

Biff : De Vinci, les frères Wright, Einstein…

Metal-Eyes : Ce n‘est d’ailleurs pas la première fois que tu abordes ce thème. Le titre de cette chanson en appelle d’autres : 747, Flying on the edge, Eyes of the storm, notamment qui traitent des dangers d’un vol en avion. As-tu peur de voler ou, au contraire, voudrais-tu, comme d’autres, devenir pilote ?

Biff : Je n’aime pas voler, je l’avoue. Non, je n’ai pas envie de devenir pilote ! Je pourrais être le chauffeur de mon groupe, mais pas son pilote, jamais ! Je n’ai pas peur voler, simplement, je n’aime pas le fait de voler.

Metal-Eyes : Pourtant, il le faut, lorsque tu vas partout dans le monde…

Biff : Oui, je dois prendre l’avion, mais je ne trouve pas ça intéressant.

Metal-Eyes : Qui est à l’origine de la pochette de Thunderbolt ?

Biff : Paul Gregory… C’est son interprétation de la mythologie, avec Zeus qui domine et l’aigle qui transporte cet éclair. C’est une pochette très old school, qui aurait très bien pu illustrer Power and the glory en 84. J’aime cette relation avec l’ancienne école.

Metal-Eyes : Il y a aussi un lien avec l’aigle qui apparaissait souvent à vos débuts…

Biff : L’aigle représente la puissance et la liberté, n’est-ce pas?

Metal-Eyes : Bien sûr. Ma question cependant est de savoir si on aura de nouveau l’occasion de voir votre « Fuckin’ pigeon » sur scène en France?

Biff (rires) : On l’utilise encore… On voulait l’utiliser au Hellfest. On l’avait partout ailleurs, mais je ne sais pas pourquoi ça ne s’est pas fait… Je crois que les équipes de production scénique ne voulaient pas de l’aigle, « trop de boulot »… C’est ce que je pense… Je crois que l’orga le voulait, mais les techniciens ont dit « non… ». Ils ont eu tort, car il était là, dans le camion. On aurait pu le mettre. Tu sais, les gens en ont peur, ils croient qu’il est plus grand qu’il n’est en réalité, plus lourd… Pourtant, il est auto suffisant : il a ses propres lumières, son propre générateur. Tout ce qu’il faut faire, c’est l’accrocher, il n’a même pas besoin de voler, on peut simplement le laisser pendre en fond de scène. Ce n’est pas comme le Bomber, qui doit bouger, voler, l’aigle non… Donc pas de pigeon au dernier Hellfest (rires)

Metal-Eyes : Quelles sont vos prévision de tournée ?

Biff : On commence avec 8 concerts en février, avant d’aller tourner aux USA avec Judas Priest. Ensuite, on fera quelques festivals, pas trop, avant de sillonner l’Europe en octobre. La France sera visitée en octobre, ce sera bientôt annoncé.

Metal-Eyes : Si tu devais ne retenir qu’une chanson de Thunderbolt pour expliquer à quelqu’un qui ne vous connait pas ce qu’est Saxon aujourd’hui, laquelle serait-ce ?

Biff : Euh… c’est difficile comme question… Il faut que ce soit une chanson à la fois 8O’s et moderne. Probablement Sniper, une chanson avec différents mix. « Old school but new school » en somme.

Metal-Eyes : Saxon est sur les routes depuis 4 décennies. Je sais qu’il y a des chansons que vous ne pouvez pas ne pas jouer, mais y en a-t-il que tu souhaiterais pouvoir ne plus jouer parce que tu t’en lasses ?

Biff : Non… Les chansons ont un impact différent selon les pays : Strong arm est très puissante en France, mais pas vraiment aux USA. Différentes personnes réagissent différement et font de nous ce que nous sommes.

Metal-Eyes : Y a-t-il, au contraire, des chansons que vous ne jouez pas et que tu voudrais pouvoir interpréter ?

Biff : Oui, il y a toujours quelques chansons qu’on voudrait jouer, mais on n’a pas le temps. Parfois, en festival on le fait, parce qu’on n’est pas en  train de promouvoir un album. On tente de les inclure, puis on les retire… La setlist de Saxon évolue toujours. Il n’y a pas deux concerts de Saxon identiques, on change toujours deux ou trois titres.

Metal-Eyes : Et comment vous occupez-vous sur la route ?

Biff : Comment on s’occupe ? Putain, on est toujours occupés sur la route : on fait des VIP, on donne des interviews, on n’a pas le temps de s’ennuyer. Le seul moment de tranquillité, c’est quand on va se coucher. Après le concert, on boit un peu et on va dormir.

Metal-Eyes : Je sais que tu apprécies le vin rouge, quel est ton vin préféré ?

Biff : Hum… Un Saint Emilion. Mais c’est cher…

Metal-Eyes : Remontons dans le temps: quel fut ton premier choc musical?

Biff : Je suis allé voir les Small Faces et Canned Heat, ce fut mon premier concert et ce fut un vrai choc. C’est probablement Canned Heat qui m’a donné envie de faire ce métier. Quand j’étais ado, dans les années 60, il y avait les Kinks, aussi.

Metal-Eyes : Même si j’ai déjà mon idée, quelel pourrait être la devise Saxon ?

Biff : La devise? “Never surrender”, bien sûr !

Metal-Eyes : C’est ce que je pensais, je l’avais noté en français si jamais tu avais voulu regarder mes notes! Quelle a été la meilleure question qu’on t’ai posée aujourd’hui, ou la plus surprenante ?

Biff : Euh… « Quel est le dernier message que tu as enregistré sur ton téléphone ? » Et j’annonçais la triste nouvelle de la mort de Fast eddie.

Metal-Eyes : Je te verrais en fn d’année sur scène, en attendant, Biff, merci beaucoup.

Biff : oh, tu pourrais nous voir en festival avant, aussi, on continue d’en booker, alors, on verra. Nous ne sommes qu’en janvier !