WITCHSORROW: Hexenhammer

Doom, Royaume-Uni (Candlelight/Spinefarm, 2017) – Sortie le 25 mai 2018

Bien que formé en 2005, Hexenhammer n’est que le quatrième album des Anglais de Witchsorrow, le désespoir des sorcières… De désespoir il est bel et bien question tout au long des 7 morceaux de ce nouvel album, aussi lourd qu’une enclume dépressive. Le propos musical est sombre et fait ressortir toute la noirceur de l’âme de ses compositeurs (Demons of the mind) qui, pourtant, ont pris le temps qu’il faut pour penser cet album. Si, quand on parle doom, on pense avant tout à Black Sabbath, c’est principalement Candlemass et Cathedral qui se démarquent ici. Dès Maleficius, le cadre est posé: malaise ambiant, envie de lumière, épaisseur et lourdeur du son… Hexenhammer fait partie de ces albums à déconseiller aux dépressifs mais que les « sains d’esprits » s’approprieront avec bonheur.  Mieux qu’une marche funèbre, un accompagnement vers la nuit éternelle qui suit le bûcher.

ELECTRIC WIZARD: Wizard bloody wizard

Doom/Heavy metal, Royaume-Uni (Spinefarm records, 2017)

Electric Wizard, on le sait, est une de ces formation fascinées par l’univers du Black Sabbath des débuts. Pas étonnant que le groupe ait – enfin – décidé de nous offrir un album (euh… mini album) de 6 titres et de lui donner un nom, Wizard bloody wizard, qui évoque le Sabbat noir. Et une imagerie qui évoque, entre autres, Slayer. Mais peu importe, c’est le contenu qui nous intéresse: allumé, lourd, psychédélique, parfois, ce CD renferme tous les ingrédients que l’on recherche. Le chant torturé évoque un Ozzy ayant rencontré Mick Jagger, les rythmes lourds deviennent rapidement au mieux hypnotique, au pire oppressants… Tout au long des See you in hell (et son message apocalyptique), Necromania, Wicked caresses… on se dit que le quatuor n’a pas que consommé de l’eau pendant l’enregistrement… C’est allumé, inquiétant, assez barré tout en se laissant écouter avec une déconcertante aisance. Un bon retour d’une formation presque trentenaire!

THE WOUNDED KINGS: Visions in bone

thewoundedkings-2016Doom, Royaume-Uni (Spinefarm, 2016)

Aussi sombres que la pochette qui les renferme, les cinq titres de Visions in bone, cinquième album de Anglais de The Wounded Kings, sont d’une lourdeur sans équivalent. Longs, très (seul un morceau a une durée raisonnable de moins de 5’…), et lourds, largement inspirés par, tiens donc?, un Black Sabbath des premières années, les Beasts, Vultures et autres Bleeding sky proposent des ambiances variées, toujours sombres et, surtout, oppressantes. The Wounded Kings nous replongent allègrement au cœur de ces années de tentatives et de tentations, ces années psychédéliques pendant lesquelles les musiciens osaient explorer, sortir des sentiers battus, à la recherche DU riff ultime. Le chant sombre de Sharie Neyland colle parfaitement à l’ensemble pachydermique voulu par ses comparses. Un album à ne pas recommander en cas de dépression… Il semble cependant que Visions in bone soit le chant du cygne de The Wounded Kings qui a, depuis la sortie de ce disque, décidé de mettre un terme à l’aventure.

Note: 8/10

Titre que je retiens: Vultures

WORMFOOD – L’envers

wormfood-l-envers-2016Doom théâtralisé, France (Apathia, 2016)

Il est trop tard. Je me suis fait happer. Happer par cette voix, grave, profonde et effrayante qui pourtant m’avait averti. J’aurai mieux fait de rentrer chez moi, me vautrer dans le canapé et regarder la télé. Mais non. Il a fallu que je continue, que ma curiosité malsaine me pousse à écouter. Encore. Encore. Trop tard, vous dis-je… Lire la suite

INTERVIEW DÉCOUVERTE: WORMFOOD

Rencontre avec Renaud Fauconnier (guitare) et Thomas Jacquelin (batterie) puis Emmanuel Lévy (chant). Entretien réalisé à Paris le 29 avril 2016.

Alors que Wormfood s’apprête à sortir L’envers, son fascinant nouvel album, trois de ses membres se sont prêtés au jeu de l’interview découverte pour Metal-Eyes dans une Machine du Moulin Rouge en proie à quelques fuites… Ambiance glauque de la chaufferie qui colle parfaitement à celle d’un album à découvrir d’urgence. (Note : Emmanuel nous ayant rejoints plus tard, son interview vient compléter celle de Renaud et Thomas)

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