ORPHEUM BLACK: Release party à St Jean Le Blanc (45) le 4 mai 2023 avec Jekyll Wood et Esprit d’Escalier

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Le Festival O’Tempo qui se tient tous les ans à Saint Jean de Braye a décliné son offre et propose désormais « Les concerts by O’Tempo ». C’est dans ce cadre que l’équipe O’Tempo et VVMS, qui produit l’évènement, accueille ce 4 mai 2023 les locaux d’Orpheum Black qui présentent à leur public Outer Space, leur nouvel album qui ne sort que le lendemain.

La région orléanaise est pleine de ces salles de spectacles plus que respectables tant dans leur capacités que les conditions d’accueil, d’accessibilité, de stationnement et des scènes que les groupes peuvent vraiment investir. L’espace Montission, que je découvre ce soir, est de celles-là: une capacité de 1000 places, une scène haute, large et profonde, des éclairages variés, nombreux, un accueil chaleureux, un espace bar et merch – on ne regrettera que le fait qu’aucune nourriture autre que barre chocolatée et chips ne soit proposée au public.

Si les préventes affichent un peu moins de 200 places, la salle finira plus que correctement remplie avec quelques 300 entrées payantes, un chiffre plus que satisfaisant pour un plateau sans véritable « grand nom » même si certains des membres d’Orpheum Black ont déjà une jolie réputation derrière eux.

Jekyll Wood St Jean le Blanc 4 mai 2023

A 20h, le public découvre Jekyll Wood, un homme pas orchestre mais musicien touche à tout. Seul avec sa guitare (ses guitares) derrière son micro, il sélectionne ses samples sur la machine qui l’accompagne, proposant un pop rock varié et très enjoué. Derrière lui, 5 mannequins dont les têtes ont été remplacées par des éclairages forment un décor des plus originaux.

Jekyll Wood St Jean le Blanc 4 mai 2023

Le public encore épars est rapidement invité – dès la fin du premier morceau – à se rapprocher et à participer, à taper dans les mains au rythme des lumières et des beats. Le gaillard est à l’aise, et développe un indéniable capital sympathie autant par sa simplicité que par la variété des chansons proposées. tout au plus pourrait-on reprocher de parfois ne plus savoir ce qu’il joue vraiment mais le résultat est là. Jekyll Wood propose une musique accessible, enjouée et un visuel original et marquant.

Jekyll Wood St Jean le Blanc 4 mai 2023

 

Esprit d’Escalier St Jean le Blanc 4 mai 2023

C’est vers 21h que monte sur scène Esprit d’Escalier. Concentré, le groupe des « guitaristes sans têtes » comme j’ai envie de les appeler (cf les photos des instruments) propose un heavy progressif pas toujours facile d’accès mais varié et très travaillé. Les structures complexes se disputent d’autres passages plus grand public ou plus thrashisant. On pense à Opeth ou, plus récemment, Haken, parmi d’autres. Le chant clair est puissant et l’ensemble du groupe, bien que toujours appliqué, entraine une bonne partie du public avec lui.

Esprit d’Escalier St Jean le Blanc 4 mai 2023

La mise en son et en lumières de l’ensemble ajoute à ces effets d’ambiances recherchés par ce type de musique, Esprit d’Escalier – un nom qui mérite explication… – offrant des titres longs et à tiroirs. Un « incident » vient cependant marquer le show, le batteur, dans son empressement ou simplement parce que mal calé, voit s’effondre sur le côté une de ses cymbales – heureusement en fin de titre. Mais ça ne le perturbe guère Un groupe qui s’apprivoise certainement en plusieurs étapes et écoutes et qui mérite qu’on se penche dessus. A suivre, sans aucun doute.

Esprit d’Escalier St Jean le Blanc 4 mai 2023

 

Orpheum Black – Outer Space release party – Saint Jean le Blanc, 4 mai 2023

Le nombre de photographes présent est clairement inhabituel pour un groupe de cette envergure. Clairement, il se trame quelque chose.  Si la salle est loin d’être pleine, la scène attire tout de suite mon regard. Côté jardin se trouve une violoncelliste et, derrière elle, sur une estrade, un groupe de 5 choristes. Ce sont donc pas moins de 11 personnes qui, ce soir, vont partager les planches. Sans aucun doute, Orpheum Black a souhaité mettre les petits plats dans les grands pour célébrer la sortie de ce nouvel album, Outer space.

Orpheum Black – Outer Space release party – Saint Jean le Blanc, 4 mai 2023

Deux jours de résidence à Tours auront-ils suffit à répéter ce show que, visiblement, le groupe veut marquant? J’ai vu Greg et Romain dans le passé à de nombreuses reprises, jamais je ne les cependant vus aussi concentrés. J’ai déjà vu, également, Orpheum Black, et le visuel est de plus en plus travaillé. Melody, la chanteuse/claviériste complice vocale de Greg, apporte son regard unique et, si elle porte toujours sa veste unique et indescriptible, c’est par obligation car, ce soir, elle aurait dû en changer et être toute de noir vêtue. Ce sera pour la prochaine fois…

Orpheum Black – Outer Space release party – Saint Jean le Blanc, 4 mai 2023

Le concert que donne ce soir Orpheum Black est simplement exemplaire de bout en bout. Bien sûr, le public découvrant les morceaux est plus attentif et curieux, clamant sa satisfaction et son approbation à la fin de chaque titre. Outer space est ce soir représenté par 6 extraits (Heartbeat, Innerworld, Firefly, Deep blue, The one et, sans doute celui qui est amené à clore chacune des futures prestations du groupe, My tribe, qui a tout d’un hymne fédérateur, tant musicalement que textuellement). Sequels est bien évidement aussi de la partie avec Strangest dream (aucun rapport avec Maiden…), Together and alone, Head on fire et The black tandis que Act 1, son tout premier Ep est rappelé par Midnight. Toute la courte discographie du groupe est ainsi passée en revue.

Orpheum Black – Outer Space release party – Saint Jean le Blanc, 4 mai 2023

Rien ne semble laissé au hasard ce soir, bien que tout se fasse naturellement. Romain est toujours aussi envouté par sa guitare, presque en transe même, Melody est habitée par un personnage multi facette et même parfois inquiétant, Greg communique aisément, comme toujours, avec le public, expliquant son émotion, invitant, incitant à participer, présentant aussi ses complices – Nathan à la basse, Alexis, dernier arrivé, à la batterie, la violoncelliste, Florence, et les choristes. Des plateformes sont placées de chaque côté de la scène, ainsi qu’une avancée dans le pit (oui, il y a un pit!), plateformes qu’investissent régulièrement chacun des musiciens, allant ainsi cherche le public. Les lumières aussi sont dignes des grandes formations, variées et colorées, jouant en alternance avec diverses ambiances.

Orpheum Black – Outer Space release party – Saint Jean le Blanc, 4 mai 2023

Un peu plus d’une heure d’un concert qui se rapproche plus d’un show, d’un vrai spectacle, se clot avec My tribe avant que le groupe ne quitte la scène. Incontestablement, ce soir, on a sans doute assisté à la naissance d’un futur grand. Le prog made in France a de beaux jours devant lui et Orpheum Black (ainsi que Esprit d’Escalier, d’ailleurs) fait partie de ces belles promesses sur lesquelles les labels devraient se pencher. On ne peut que saluer le travail et les efforts de cette formation. En un mot: Bravo. Ce fut une très belle soirée!

Orpheum Black – Outer Space release party – Saint Jean le Blanc, 4 mai 2023

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Merci à Charlotte Hardy (VVMS prod) d’avoir rendu ce report possible et à Elodie Jouault (Aria promo) pour l’interview avec Romain

 

ORPHEUM BLACK live: Outer Space release party à St Jean le Blanc (45) le 4 mai 2023

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ORPHEUM BLACK: Outer space

France, Prog (Autoproduction, 2023)

Sequels, le premier album des Orléanais d’Orpheum Black vit le jour en 2021, deux petites années après la naissance du groupe. Formé par le trio d’amis Greg (guitare et chant) et Romain (guitares), tous deux ex-Wild Dawn, et Mélody (claviers et chant), ex-No Sign Nothing, le line up évolue jusqu’à inclure depuis peu le bassiste Nathan (ex-Hyaena) et le batteur Alexis. Chacun des musiciens a déjà derrière lui un vrai cursus musical et scénique, tous évoluant dans des univers variés et ont pour objectif commun de proposer, avec Orpheum Black, une musique moins brute, plus réfléchie et proche du prog ainsi qu’un univers visuel travaillé. L’esthétisme léché et la sensibilité exacerbée sont les moteurs d’un groupe qui propose aujourd’hui Outer space, son second album composé de 8 chansons dont chaque détail semble travaillé et pensé soigneusement. Aérien, parfois contemplatif, cet ensemble évoque immanquablement l’univers d’Anathema, rock et progressif tout à la fois. Le chant partagé entre Mélody et Greg – deux voix claires et complémentaires – autorise une mise en son presque théâtrale, une complicité qui se traduit sur disque comme sur scène. Orpheum Black se distingue nettement de la scène actuelle en proposant un rock soigné, accessible, à mille lieux de la brutalité extrême quasi omni présente et ça fait du bien tant le combo apporte fraicheur et douceur.  L’univers d’Oprheum Black c’est aussi la scène et, devinez quoi: une belle tournée française est prévue avec Release party à domicile (ou presque) le 4 mai à Saint Jean le Blanc (45). Printemps de Bourges, Motocultor sont aussi au programme… Toutes les dates à consulter ici: https://www.facebook.com/OrpheumBlack

O’TEMPO FESTIVAL: retour sur la journée du 26 août 2022

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Si l’an dernier la première édition du festival O’Tempo n’a attiré que 1500 spectateurs par jour, sans doute à cause de la « fin  » de la période de crise sanitaire et des craintes du public, c’est « complet » que l’évènement affiche cette année, au grand dam de quelques spectateurs venus dans l’espoir d’acheter une place en dernière minute. Compliqué, surtout que l’organisation a fait les choses intelligemment en proposant des préventes à tarifs réduits disponibles en ligne jusqu’à la veille du festival.

Localisé à Boigny sur Bionne, petite ville de 2000 habitants à quelques kilomètres d’Orléans, le festival propose 2 parkings publics, dont un proche de l’entrée pour les covoitureurs qui arrivent la voiture pleine. Une belle initiative écolo que je réévoquerai sous peu. Les transports en commun sont également prévus notamment réorganisés pour le dimanche afin de permettre aux festivaliers non motorisés d’arriver et retourner à Orléans.

Pendant 3 jours, le site – qui ressemble à un terrain de sport – a accueilli dans une poussière festivalière des artistes de tous horizons, ou presque, allant de la chanson française au set électro en passant par de la soul, de la variété ou du rock progressif.

Le terrain est divisé en trois partie: l’arrivée se fait dans le village où chacun peut charger son cashless (seul point noir à revoir l’an prochain tant les files d’attentes se sont allongées rapidement) afin de se restaurer auprès d’un des nombreux et variés food trucks. (Idée écolo pour l’an prochain: pourquoi ne pas exiger des restaurateurs de n’utiliser que du matériel biodégradable? La plupart le font mais certaines barquettes de frites économiques étaient en plastique non recyclable. Poussez l’esprit « vert » du parking co-voit jusqu’au bout, sans être pour autant jusqu’au boutiste!) C’est également cette partie qui accueille un espace détente très agréable avec ses transats et ses aires de jeux, l’espace sanitaire qui ne pue pas (en fin de première journée en tout cas) et la petite scène qui permet aux artistes de jouer devant un public somme toute assez important. Qu’il se déplace pour voir le groupe, s’abreuve, se restaure ou attende de pouvoir charger son cashless, il y a foule. Le village donne via deux entrées accès à la scène principale, seule au fond d’un terrain qui peut aisément accueillir plus que 5000 personnes (mais espérons que l’orga se limite à ces chiffres, voire ne dépasse pas les 7000 – on se marcherait dessus)

ORPHEUM BLACK

Si l’on va en festival, d’autant plus localement, c’est autant pour l’ambiance que pour croiser des amis, voisins, collègues… que pour y voir des groupes. Aujourd’hui, c’est simple: l’affiche est rock et populaire et la soirée commence dès 19h30 avec les Orléanais de Orpheum Black qui propose un hard rock très progressif. La formation est menée par un duo de chanteurs – Mélodie (Ex No Sign, Nothing), également aux claviers, et Greg, également à la guitare – et propose une musique assez aérienne en rien comparable à celle, beaucoup plus foncièrement rock, que proposait Wild Dawn, ancien groupe de Greg et de son complice, le guitariste épileptique, voire autiste, Romain.

ORPHEUM BLACK

Si j’évoque ce groupe défunt c’est parce que, même si la communication avec le publique est réelle, j’ai connu un Greg qui allait bien plus le chercher et le prendre à la gorge. Ce soir, c’est un leader assez doux qui, lorsqu’il s’adresse au public, parle simplement et sa voix est malheureusement couverte par les quelques notes de claviers.

ORPHEUM BLACK

Romain, quant à lui, est partout, s’agitant dès qu’il joue une note, arpentant la scène dans ce qui peut sembler être son univers. Bien que chacun de ses membres soit à l’aise et en place, sans doute manque-t-il une forme de complicité scénique pour rendre cette expérience vraiment différente. Le public semble réceptif, cependant, preuve en est le monde au merch après le concert, et c’est bien là le principal.

ORPHEUM BLACK

Quelques minutes de pause permettent au public de rejoindre la scène principale et acclamer rapidement les manouches de La Rue Kétanou. Honnêtement, si j’ai entendu beaucoup de bien de cette formation, je n’en suis pas un familier. Alors ce soir, pour moi, c’est une découverte. Et c’est fun.

LA RUE KÉTANOU

Le quatuor propose une musique populaire à base d’accordéon, d’harmonica, de guitares et diverses percussions, ensemble qui rend la musique joyeuse, entrainante et dansante. Très rapidement, les quatre dérivent et parlent de leur chorégraphe et critique n°1 qu’ils invitent sur scène.

LA RUE KÉTANOU

Arrivent une femme et une jeune fille bientôt rejointes par une foule de bénévoles du festival que La Rue Kétanou tient à remercier autant que le public. Parce qu’aujourd’hui, si le festival est complet, c’est grâce à vous, public, et grâce à eux, les bénévoles et l’orga ». Un concert festif, jovial et entrainant très apprécié par l’ensemble du public.

LA RUE KÉTANOU

Une pause permet à Cycix de jouer sur la petite scène avec ses platines. Ici, on s’appelle Metal Eyes et la musique de DJ et de boite de nuit, c’est pas mon truc. Le temps est venu de se restaurer et j’en profite pour écouter de loin et… ça ne m’attire pas. Je le laisse aux amateurs.

TRYO

Il est 22h lorsque Tryo déboule face à un public massif et multigénérationnel déjà tout acquis à sa cause. Qui a déjà vu le groupe live le sait: Tryo, c’est la fête assurée grâce à des hymnes forts et fédérateurs que tout le monde attends – et aura (Désolé pour hier soir, L’hymne de nos campagne, Ce que l’on sème, Yakamonéyé, La main verte…) – des nouveautés (Aimer)et une communion avec le public que Guizmo et Christophe Mali attrapent à la gorge -gentiment dès leur entrée sur scène.

TRYO

Les anecdotes foisonnent, la bonne humeur est de mise, le public est réactif et récréatif sautant, dansant et chantant de concert. Il fait sans doute plus de bruit que la sono, d’ailleurs et ça fait du bien! Les chanteurs sont complices comme jamais, et l’on sent un groupe simplement heureux d’être sur scène face à un public important.

TRYO

Si les gars savent tenir une scène et un public, on ne peut qu’admirer les lights colorées et l’engagement sans faille pour toutes les causes humaines. Cette clameur lorsque Christophe brandit un gigantesque drapeau aux couleurs LGBT! Les tubes défilent et voilà que déjà, programmation oblige, une petite heure et quinze minute plus tard, Tryo quitte la scène. Les demandes de rappel n’y feront rien, les lumières reviennent invitant le public à rejoindre le village où Cycix rejoue avec ses platines jusqu’à la fermeture du site à 1 heure du matin.

TRYO

Cette seconde édition a, pour sa première journée, tenu toutes ses promesses. O’Tempo est un festival à suivre pour qui aime divers styles musicaux, et l’on se doit de féliciter l’organisation pour la tenue d’une après-midi sans faille, parfaitement réglée (malgré un système Cashless à améliorer pour l’an prochain – pourquoi pas installer des bornes à l’accueil du site?) grâce au travail de tous et, notons le, surtout à celui des bénévoles.

Merci à Elodie Berneron d’avoir rendu ce report possible

Retrouvez ici la gallerie photo dédiée O’Tempo Festival

 

O’TEMPO FESTIVAL – la galerie

Retrouver ici le live report de la journée du vendredi 26 août 2022

ORPHEUM BLACK et HYAENA live à Orléans – Blue Devils, le 10 octobre 2019

Le 31 mai 2018, à Saint Jean de Braye (45), j’assistais au dernier concert  de Wild Dawn qui jouait en tête d’affiche en lieu et place d’un No One Is Innocent se trouvant bien et à l’aise entre deux groupes. Depuis, quelques news sur Facebook d’un Romain offrant quelques démonstrations à la guitare, de retrouvailles avec Greg et d’autres musiciens dans le cadre d’un projet qui ne voit pas le jour.

Jusqu’à la naissance de cet Orpheum Black qui voit Greg (chant et guitare) et Romain (guitare) s’unir à Mélodie (chant et claviers), ex-No Sign Nothing (si je me souviens bien, elle tenait alors la guitare), qui avait croisé la route de Wild Dawn à quelques reprises. Ils sont rejoint par la section rythmique composée de l’ex bassiste de The Lunatiks, Gauthier, et du batteur Paskal. Ensemble, les 5 s’éloignent des influences ancestrales de chacun pour tenter de se forger une nouvelle identité sonore et visuelle.

Après une résidence à Blois, ce concert au Blue Devil’s d’Orléans est la première véritable représentation d’Orpheum Black en ses terres. Un test grandeur nature pour voir si le public répondra présent. Il semble bien que oui, car, en ce 10 octobre, hormis les familles de chacun, ce sont environ 150 spectateurs qui se retrouvent en ce temple du rock qu’est le Blue Devil’s. Si c’est le premier concert d’Orpheum Black dans cette salle, ce n’est pas la première fois que les musiciens jouent en ces lieux puisqu’ils y ont donnés plusieurs représentations à l’époque de l’Infrared.

A 21h, le groupe monte enfin sur scène. Adieu les chemise à carreaux qui faisait la particularité visuelle des bûcherons de Wild Dawn. Bonjour, cependant, la chemise noire ouverte sur un T-shirt blanc. Rien de tel que la sobriété. Seulement, au lieu de balancer directement un bon gros riff, le concert commence par un mauvais branchement… Montée de stress qui voit Greg, Romain, Mélo chercher d’où ça vient. Quelques minutes qui prennent fin. Le groupe se recentre et s’offre 50′ de plaisir avec un public présent et réceptif, qui se fait plus massif encore dès que résonnent les premières notes.

Dès ses premières notes, Romain se lâche. Habité par son jeu, il déploie une énergie sans pareille et maltraite sa guitare, tapant du pied, tournoyant, allant se coller à Mélodie, Greg, arpentant la (petite) scène de long en large. Le chant, ceux qui ont vu la première vidéo le savent, les autres le découvrent, est partagé entre la voix puissante de Greg et celle plus douce de Mélodie. Un choix qui permet d’offrir une plus large palette émotionnelle pour un rock qui se révèle rapidement plus progressif que purement hard.

D’ailleurs, Orpheum Black – c’est osé et courageux sur un premier concert, même si le répertoire n’est pas assez fourni pour ne proposer que du matériel original – offre au public une reprise de Untouchable d’Anathema. Pas le groupe le plus aisé à reprendre mais le toucher de Romain, léger et aérien, fait le job. Et si, au cours du concerts, quelques couacs et pains viennent perturber les musiciens, Greg a tôt fait de rappeler que c’est une première, rien de grave.

Et pour une première, Orpheum Black a su séduire son auditoire, démontrer être en capacité à sortir du carcan Wild Dawn (d’ailleurs Romain n’est pas descendu dans le public au cours de son solo comme il le faisait systématiquement naguère) et d’offrir un concert efficace et dynamique. Une affaire à suivre.

Le temps de changer le plateau, ce sont d’autres Orléanais qui investissent la scène. La tête d’affiche de ce soir a beau être plus ancienne (le groupe s’est formé en 2010), Hyaena semble attirer moins de monde que sa première partie. Bien que la salle se remplisse de nouveau dès les premiers accords et hurlements du chanteurs, on circule assez facilement dans la fosse.

Hyaena propose un metal hard core assez technique. Peut-on pour autant parler de hard core progressif? On pourrait, teinté de death, de hard core et autres styles extrêmes. Nathan, le bassiste qui évolue pieds nus, exhibe une belle 6 cordes. Il est le seul dont le look attire, avec le chauve batteur Christophe, les autres étant ce soir vêtus comme à la ville. Rien de visuellement marquant, donc. Les guitaristes sont très concentrés sur leur jeu, et le résultat s’en fait sentir: il y a un manque de partage, de complicité avec les gens présents. Un peu plus de spontanéité serait à ce stade bienvenue.

 

Vocalement, le style de Kevin, le nouveau chanteur, est extrême. Lui n’hésite pas à chercher le public, et s’adresse à ceux présents: « Vous êtes prêts pour la bagarre? Orléans, vous êtes prêts à retourner le Blue Devils? » Oui, mais la salle est-elle suffisamment remplie pour cela?

Je n’ai jamais, à quelques exceptions près, aimé le chant hurlé, grunté, le vocaux gutturaux. Le death n’est pas mon truc. Même si le groupe est présent pou présenter son nouvel album, Poison pen, je ne parviens pas à accrocher. Je remonte donc prendre l’air, constate que du monde s’abreuve au bar et en terrasse. Le connaisseurs et amateurs restent en bas, profitant de ce concert. Clairement, le public est ce soir venu découvrir Orpheum Black. Chose faite, il a déserté la salle au détriment de Hyeana. Un tel plateau, en semaine, se révèle à double tranchant. Tant mieux pour les uns, tant pis pour les autres…

 

ORPHEUM BLACK: nouvelle promesse orléanaise

 

Orpheum Black, un nom à retenir. Les amateurs de bons gros riffs frenchie made in Orléans se souviennent évidemment de Wild Dawn. Le quatuor avait, chose rare, célébré son enterrement en donnant un concert et en sortant un nouveau CD. Wild Dawn is dead…

Ok, mais quand on a la passion du rock chevillée au corps, on revient. Greg et Romain, les deux guitaristes se sont entourés d’une nouvelle équipe pour donner naissance à Orpheum Black. Mélodie, ex- No Sign, Nothing (claviers) partage le chant avec Greg et la section rythmique est tenue par Gauthier (basse) et Paskal (batterie). Qu’en est-il de ce nouveau combo? Vous pourrez, nous pourrons tous le découvrir dès le 1er octobre, date de la sortie du premier single et de la vidéo qui va avec. Sur sa page Facebook (https://www.facebook.com/OrpheumBlack/) le groupe indique évoluer dans le registre prog et atmosphérique.

Pour véritablement découvrir Orpheum Black, rendez-vous le 10 octobre à 20h au Blue Devils d’Orléans où le groupe ouvrira pour Hyeana. Un concert à 5€, ce serait dommage  de le rater!