FESTIVAL INTERCEPTOR : Rencontre avec l’orga

Pour la première fois, la ville de Bordeaux va accueillir le nouveau festival Interceptor. Du 6 au 8 octobre, ce sont donc trois jours de rage et de fureur qu’on nous promet. Avec une affiche globalement orientée metal extreme – mais pas que – le festival se déroulera en deux lieux distincts: le Rockschool Barbey, incontournable salle d’une capacité de 700 personnes et, à quelques pas, le Void, qui peut accueillir 200 spectateurs. un peu de marche et d’air frais dont nous avons voulu nous entretenir avec les organisateurs. Nous avons donc rencontré Matt, maître du Rockschool Barbey et de sa programmation.

Vous l’aurez remarqué, l’Interceptor se commence un jeudi. Pourquoi ce choix? « On avait plusieurs solutions. Mais on a pensé qu’en faisant ce festival vendre à dimanche, le public pourrait avoir une barre pour reprendre le boulot le lundi. En commençant le jeudi, ceux qui viennent peuvent prendre deux ou trois jours de congés et reprendre le travail tranquillement le lundi ». Sur que vu sous cet angle, c’est plus jouable, surtout à cette période.  D’autant plus si l’on pense à l’hébergement ddes efstivaliers non locaux. « On a envisagé de demander à faire un camping en centre ville, mais ce n’est pas jouable. Alors on a recensé les différents hôtels, auberge de jeunesse… » D’accord, mais c’est situé où par rapport aux salles? « L’auberge de jeunesse – d’une capacité de plus de 150 lits – est juste à côté, on n’a qu’à ouvrir la porte et on est au Rockschool Barbey »

Un festival, cependant, c’est une affiche. Et l’on peut se demander – je ne me gêne pas pour poser la question à Matt – si, entre le nom retenu pour cette petite fête et le visuels qui évoquent Mad Max, on peut s’attendre à une déco post apocalyptique… « on n’a rien prévu pour cette année, mais les groupes qui viennent sont déjà dans cette mouvance ». Alors, justement, comment on réuni une telle affiche, principalement orientée metal extrême mais à laquelle sont associés des formations plus « soft », comme Swans ou Angel Witch? « On a commencé par contacter des groupes et d’autres nous ont demandé directement quand ils ont entendu parler de ce festival ». Cette affiche extrême rappelle quelque peu les premiers pas du Fury Fest, ancêtre du Hellfest. Interce^ptor a-t-il pour ambition de grandir comme le festival clissonnais? « Non, pour le moiment on va voir ce que ça donne, mais il y a de la place pour tout le monde. Et ce n’est pas parce qu’un festival a une marque plus extrême qu’on ne peux pas se lancer sur ce créneau ».

OK, mais une inquiétude me taraude. Rien qu’en  2017, on a vu le PMFF – réussite artistique mais catastrophe financière – un Fall Of Summer pas complet et un Ragnarock qui fait scandale. Matt n’a pas peur d’y laisser des plumes? « En fait, non, car ce festival s’inscrit dans la programmation générale du Rockschool Barbey. Si on se plante cette année, il y a le reste de la programmation pour équilibrer, même si on ne peut être sûrs de rien ».

Quand on organise un festival, il y a forcément des groupes qu’on tient absolument à voir. Quel groupe Matt est-il vraiment heureux d’avoir à l’affiche? Si on ne l’arrête pas, il les cite tous… Alors, je reformule: quel groupe ne ratera-t-il sous aucun prétexte? « Je me suis arrangé pour que tout ce qui doit être fait le soit comme il faut. Je vais tout éteindre, le portable, le talkie et me poser devant la scène et en profiter »

Vous aussi, non? Avec des pass 3 jours à 60 €, pourquoi hésiter?

Tous les renseignements sont dispos sur www.interceptorfest.com

ALICE COOPER: Paranormal

Rock, USA (earMusic, 2017)

Le chantre du shock rock est de retour. Une si longue absence de 6 ans nous sépare de la dernière offrande d’Alice Cooper qui nous offre ici une collection de 12 chansons produites par Bob Ezrin. Non content de faire appel à son vieux compagnon, Vincent Furnier incite Alice à convier de vieux potes, tels Billy Gibbons (ZZ Top) à la guitare immédiatement identifiable, Roger Glover (Deep Purple) ou le plus jeune Larry Mullen Junior (U2). Le son est limpide et met en valeur un chant qui sait se faire aussi joyeux que sombre ou inquiétant. Alice Cooper est un conteur, d’horreurs, certes, mais un conteur fantasque et hors pair qui nous invite avec envie dans son univers délicieusement malsain et gentiment gore et fait la part belle aux personnalités multiples de ce schizophrène reconnu(avec un titre comme You and all of your friends, on ne peut guère penser se cantonner à un simple Dr Jekyll et Mr Hyde…) Au gré des Dead flies, Rats, Paranormal personality, Dynamite road… on voyage au cœur même de l’histoire du rock, qu’il soit hard, simplement rock ou plus psyché, voire prog… Nul doute que Paranormal, l’album, bénéficiera d’une production scénique hors norme. Le gaillard de 70 ans est au mieux de sa forme, et ça fait plaisir à entendre! En tout cas, c’est une nouvelle belle réussite!

36 CRAZYFISTS: Lanterns

Metalcore, USA (Spinefarm, 2017)

Jamais je n’ai été un grand amateur de metalcore, ni de neo metal, les deux « étiquettes » qui collent comme de la glu au dos des Américains de 36 Crazyfists. pour son huitième méfait, Lanterns, Brock Lindow seul membre originel, semble toujours aussi déterminé. Si Death eater attque sévère, Wars to walk away from, explosif, est plus ambiancé, un signe encourageant. Mais on ne se refait pas: si 36 Crazyfists sait apporter une savante dose de mélodies à ses compos, le maître mot demeure « brutale efficacité ». Metalcore est sans doute restrictif, mais on reste dans le « core ». Même la power ballad Sea and smoke se fait brutale, contrairement à l’acoustique Where revenge ends, temps calme et doux avant le retour de la furie. Doté d’une belle production, l’album se laisse, finalement, écouter avec plasir. Même si des pauses sont, dans mon cas, nécessaires…

SMOKEHEAD: From the abyss

Heavy metal, France (Autoproduction, 2017)

Le soleil brille encore sur la côte d’Azur, d’où arrive Smokehead avec son heavy gras comme un kebab. Les guitares rugueuses et la voix puissante et étouffées – notons un chant en anglais, perfectible mais enfin compréhensible ! – les rythmes enlevés prennent l’auditeur à la gorge dès les premières mesures de The Dakota fire hole. Ca sent le soleil et le désert, sans conteste. Crave et ses « bang bang » à reprendre live est tout aussi efficace, tandis que Fire, plus ambiancé, à la basse groovy, montre une autre facette du groupe. Cette variété est promesse d’efficacité, et la suite répond à nos attentes. Rapide et direct (Black & white), lent et aérien (Would you wait for me), le clin d’oeil ensoleillé à la région d’origine (Riviera), sentimental (Desire)… Si l’on parle volontiers de Stoner – la production étouffée y est pour beaucoup – Smokehead est avant tout un groupe de heavy rock sauce metal. L’esprit US est présent et l’on écoute volontiers cet album à fond au volant sur le highway. Maintenant, qui tombe sur une photo du groupe peut douter du caractère sérieusement heavy des gaillards. Et pourtant… Laissez vous surprendre, vous ne serez pas déçus par les 14 compos de ce From the abyss plus que prometteur.

KLOGR: Keystone

Metal, Italie (Zeta factory, 2017)

Dites, Klogr… C’est toujours du neo metal qu’ils pratiquent? Parce qu’à l’écoute de Sleeping through the seasons et Prison of light, les deux premier morceaux de ce nouvel album, Keystone, on a l’impression d’avoir à faire à un trio prog metal. Ambiances recherchées et lourdeur du tempo, les Italiens ont certes mûri; cependant, que les anciens fans se rassurent, le neo est toujours d’actualité dès le brutal Technocracy. Faut dire qu’un titre pareil, ça a de quoi énerver! Ce qui conditionne la suite, naturellement. Rock et rageur, doux et dur, les Drag you back, Pride before the fall, très groovy, ou plus martial et inquiétant (Something’s in the air), démontrent que Klogr explore divers horizons tout en gardant son cap. Pas forcément mon truc, mais reconnaissons que l’ensemble se veut novateur et différent. Une curiosité, donc.

SHRAPNEL: Raised on decay

Thrash – Death melodique, Royaume Uni (Candlelight/Spinefarm records, 2017)

Je m’adresse ici, avec la plus grande bienveillance qui soit, aux amateurs de hard FM, fans de hair metal, de Bon Jovi à Ratt, en passant par Poison ou Warrant: FOUTEZ-MOI LE CAMP!!! Quand un groupe s’appelle Shrapnel, il y a guère d’espoirs de l’écouter conter fleurette… C’est tranchant, explosif et dans ta face de bout en bout. Demandez donc à Tony Stark ce qu’il en pense… Sur les 11 titres ici proposés, pas un ne cherche à lever le pied ni ralentir la cadence. On reconnait volontiers les influences des Anglais, certaines évidentes telle Slayer, Exodus, Testament, mais aussi Nuclear Assault, The Haunted, sans parler du death dans sa globalité…. Si ça ne vous évoque rien, ben, tant pis. Mais si ça vous parle, vous aurez compris qu’on évoque ici du thrash pur jus, agressif et sans concession. Le chant presque black est inquiétant, les guitares aussi explosive qu’en recherche de riff mélodique et la rythmique… Sans doute est-ce le point faible tant la double est omni présente. Les amateurs de sensations fortes apprécieront sans aucun doute, les autres prendront soit une bonne décharge d’adrénaline soit la porte. Reste qu’on ne ressort pas l’expérience indemne!

IN SEARCH OF SUN: Virgin funk mother

Rock, Royaume-Uni (Spinefarm records, 2017)

Quel nom judicieusement trouvé! Cela pour deux raisons: d’abord le groupe est anglais et tout le monde connait la météo outre-Manche (ah! c’te blague: la dernière fois que je suis allé à Londres le temps était radieux!). Ensuite parce que, ici, en France – dans sa majeure partie – ce soleil, on l’a cherché cet été… Passons sur ces conditions estivales, et revenons à l’objet du sujet: In Search Of Sun.

Formé en Angleterre en 2011 et déjà auteur d’un album (The world is yours en 2014), le groupe surprend, étonne, intrigue. Si les bases musicales sont clairement hard rock, In Search Of Sun teste et explore, inclut à sa musique divers éléments. La mélodie toujours présente est parfois agrémentée d’influences purement bruitistes (le pont sur Bad Girl) ou, à l’opposée, funky (Mother Funk, un titre qui parle de lui-même). L’esprit explorateur, pas forcément d’un abord aisé, fait par instant penser au rock progressif et/ou au jazz rock. On peut toutefois se demander l’utilité d’un titre comme Little wolf, composé de 55 secondes de… silence, suivies de sons étranges… Une intro à Never dont le groupe aurait pu se passer. Reste qu’en ratissant aussi large (il y a même un titre qui s’intitule In the garden…) pourrait attirer un large public, rock plus que metal, mais large quand même.

KISSIN’ DYNAMITE: Generation goodbye – Dynamite nights

Hard rock, Allemagne (AFM, 2017)

Après un Generation goodbye plus que remarqué, nos voisins teutons de Kissin’ Dynamite ont décidé de faire parler la poudre et nous livrent aujourd’hui – il est déjà en bacs – un bien bel album live immortalisant leur dernière tournée. Enregistré à Stuttgart, ce témoignage fleuve – 25 titres – propose, oh surprise, c’est désormais une habitude, un double album audio doublé du visuel immortalisé sur DVD. A set list identique, ruons nous d’abord sur le DVD, l’audio sera à prévoir pour vos déplacements. La salle dans laquelle se produisent les Allemands, le LKA Longhorn de Stuttgart – en ce 3 décembre 2016 est vaste, la bonne visibilité du public seulement contrariée par ces vilains poteaux de soutènement centraux. Mais le public est présent en nombre – c’est mieux pour un live, non? – et KD a mis les moyens: si la scène est sobre, le décor est bien présent, le logo du groupe flashant en rouge au dessus des enceintes, les fumigènes utilisés à bon escient, les choristes présentes juste ce qu’il faut, la venue de Jennifer Haben (Beyond the Black) … Scéniquement et musicalement, il n’y a rien à dire: les amateurs de bon gros hard rock trouveront du plaisir avec cette setlist dont la seule faiblesse est ce passage plus calme des 3 ballades power ballads (Only the good die young, Out in the rain ou Against the world, interprété par Hannes Braun seul sur scène avec son piano). Le reste est puissant, axé sur le dernier album et sur les morceaux les plus explosifs de la formation. On regrettera seulement le manque d’espace scénique qui transforme vite la prestation en répétition de mouvements, et les lumières ne rendant pas justice au groupe. L’envie, l’énergie et le plaisir se reflètent cependant sur les visages des jeunes musiciens – qui n’ont rien à envier aux grands du genre – et du public multigénérationnel. Comme tout bon DVD, il faut compter sur les bonus. Au nombre de 3, on est vite frustrés aussi: une présentation de l’équipe (The crew behind the show) en hommage au road crew qui ne dure même pas 5′, ou des « Secret scenes » d’à peine 4’… On en demande plus! « KD goes Ukraine » permet de suivre le groupe hors ses frontières pendant 10’… Pourquoi n’avoir pas saisi l’opportunité de montrer plus de paysages, villes, publics??? Reste que Kissin’ Dynamite honore son statut de relève de la vieille garde et se tient prêt à la prendre, la relève…

TRIGGERFINGER: Colossus

Rock allumé, Belgique (Mascot, 2017)

Je les avais découverts par surprise avec leur précédent album, By absence of the sun, paru en 2014, et confirmé la folie du trio belge lors de son passage au Hellfest en 2015. Et si d’aucuns attendent ce nouvel album, Colossus, le déjà cinquième du groupe!, la surprise risque, de nouveau, d’être de taille. Pensez-donc, Ruben Paul (chant et guitare), Monsieur Paul (basse) et Mario Gossens (batterie) poussant plus loin le délire sonore dans lequel ils se sont lancés dès leurs débuts en 2003. Même si on n’est plus vraiment étonné par l’univers de Triggerfinger, on à plaisir à s’y replonger. Tout y passe, de la lourdeur hypnotique du morceau titre au rock plus « traditionnel » de Breathlessness, en passant par la ballade Afterglow. La dinguerie musicale est partout présente, de Candy Killer à Bring me back a live wild one (référence à la série Game of thrones, sans doute?). Le coups de génie de Triggerfinger reste cependant cette irréprochable maîtrise musicale. Car au delà de la sensation que les trois ne sont pas en possession totale de leurs moyens – on a l’impression que les compagnons de studios se nomment fumette et picole… – il est évident que le trio sait parfaitement où il va, comment il y va et quel but il veut atteindre. Que l’on soit amateur de rock, de psychédélisme, de chant clair envoûtant, chacun y trouvera son compte. Difficile de tout ingurgiter d’une traite, mais avec le temps, ce disque peut vite devenir une obsession.

BACK IN TIME : METALLICA: Kill ’em all

Thrash metal, USA (Megaforce/Music For Nations, 1983)

Personne, ou presque, ne l’a vue venir cette déferlante là. En 1983, la NWOBHM connait ses dernières heures, Iron Maiden, Saxon et Def Leppard squattant les charts metalliques européens, Van Halen ou Mötley Crüe, ceux des USA. Le heavy metal, tel un phénix, et rené de ses cendres et fait des envieux partout dans le monde. En comparaison, les groupes de hard rock américains sont, pour le uns, gentiment énervés (la vague hard FM proprette) et pour les autres, chantres du hair metal, totalement outranciers.

Mais c’était sans compter sur la virulence de certains rebelles, Californiens principalement.

Jon Zazula a convié James Hetfield (guitare, chant), Lars Ulrich (batterie), Cliff Burton (basse) à investir les studios Music America, situés à Rochester, New York. Mais Metallica, puisque c’est de lui dont il est ici question, vient de limoger Dave Mustaine, le second guitariste, et doit  en urgence trouver un remplaçant. le groupe invite alors Kirk Hammett, guitariste du très en vue Exodus, à prendre la place laissée vacante. Hammett, saute dans un bus, quitte la Californie pour rallier l’Etat de New York pour rejoindre ses nouveaux compères – il ne quittera jamais Metallica – et travaille d’arrache pieds pour être au point. En studio, Jon Z produit le disque, aidé dans sa tache par Paul Curcio à la production. Le son est quant à lui confié à Chris Bubacz, assisté d’Andy Wroblewski. Autant dire que même avec de petit moyens, Jon Z croit en ses poulains et met le paquet. l’enregistrement se déroule ainsi tout au long du mois de mai 1983, avant que l’album ne soit mixé et pressé. Metallica doit cependant faire un choix: celui du titre de l’album… Jonnhy Z leur déconseille fortement l’idée de base qui verrait les distributeurs potentiels refuser un disque intitulé Metal up your ass… En tout cas aux USA.

Si certains acharnés ont pu, par le biais d’échange – le fameux « tape trading » – découvrir les nouvelle sonorités de la côte ouest des USA, le premier album de Metallica, en prend plus d’un à la gorge à sa sortie en juillet 1983. A peine sorti du studio, Metallica balance sa première galette à la face du monde. Kill ‘em all, s’il reçoit dans un premier temps quelques échos positifs aux Etats-Unis se fait plus que remarquer sur le continent européen. Les critiques, et le public, sont estomaqués par la violence et la rage qui émanent de cet album, qui relègue Motörhead et Venom au rang de groupes de rock à peine excités ! Oui, Kill ‘em all est un album qui transpire la crasse et les relents de bière chaude. Pas un morceau ne laisse assez de temps à l’auditeur pour souffler. Pas même le phénoménal solo de basse ((Anesthesia) – Pulling teeth) qui change quelque peu des soli de guitares. Ici pourtant, la guitare est omniprésente, ultra rapide et saturée… Hit the lights, No remorse, Seek and destroy, The four horsemen… Le metal prend, avec ce disque, une tournure nouvelle qui laisse présager un avenir bien plus violent, sombre et direct. John Zazula a eut le nez fin en soutenant ce groupe, mais ses moyens sont tellement minces qu’il ne peut distribuer l’album en Europe. Par contre, son réseau relationnel, par le biais d’échanges de cassettes au niveau international, est tel qu’il propose à MFN de s’occuper du marché européen. Cette décision risquée savérera à l’avenir la meilleure pour tous les intervenants malgré les risques. Metallica ne vise vraisemblablement pas les radios. Non seulement les compositions sont violentes (rien n’arrive aujourd’hui à la cheville de Whiplash), mais le groupe sort du format habituel en écrivant pas moins de quatre titres de longues durée, au delà de trois minutes réglementaires (dans l’ordre : The four horsemen – 7’08, No remorse – 6’24, Seek and destroy – 6’50 et  Metal militia – 5’11). Les dix titres de ce disque sont tous devenus des classique du metal.

Les chevaliers de apocalypse sont là… Jeunes, boutonneux, déterminés à vaincre. La face de la musique s’en trouve métamorphosée, car Metallica démontre avec brio qu’il est possible d’allier technique, mélodie et brutalité, ce que Venom, repoussant les limites de l’extrême, n’avait pas su faire… Au fait, quant on leur demande comment ils définissent leur musique, ils répondent que c’est du « thrash metal ». Avec un H, svp! Un nouveau style qui, bientôt, entre dans les chaumières.