On attendait depuis un bout de temps de les retrouver en salle, nos kangourous préférés! Et c’est une jolie tournée française qu’Airbourne nous offre en commençant par deux soirées complètes au Trianon de Paris. Autant le dire maintenant: ce 1er décembre a failli se transformer en soirée galère… Allez, je raconte tout!
19h30, le groupe de première partie monte sur scène. Leo Gun propose un hard rock 70’s sympa mais… mon appareil photo coince. Je retire l’objectif, le replace, toujours rien… Je modifie le programme, la sensibilité… Rien. Je décide de quitter le pit photo pour tenter de comprendre avant de me rendre compte que tout est écrit: « absence carte mémoire »! Merde, le matin même j’ai traité les photos du concert de Steve’N’Seagulls, et j’ai, visiblement, oublié de replacer la carte…. Ok, je fais quoi, maintenant? Vive les quartiers touristiques, il y a toujours une boutique ouverte qui peut te fournir ce que tu cherches. Oui, mais laquelle? de piège à touriste en boutique souvenirs (pareil, en somme) me voici parti pour une bonne demi-heure de recherches qui se termine avec un « ouf » de soulagement. Donc, je ne peux rien dire de plus sur Leo Gun (qui devait être super…)
La salle est plongée dans le noir à 20h45 et des enceintes résonne la musique du générique de Terminator 2, sur fond de lumières rouges et blanches. Puis les chœurs introduisant Ready to rock sont scandés par le public avant que ne déboulent Joel O’Keefe – torse nu et jean noir troué aux genoux, comme d’habitude – et ses comparses. Airbourne, ce soir, ne dément pas sa réputation: le groupe est en forme et l’ambiance explosive. Le public slamme et la sécu trime. Le spectacle est autant dans la salle que sur scène, où Joel en fait des tonnes, laissant son énergie exploser dès qu’il ne chante pas. D’ailleurs, est-ce un manque de confiance en son dernier né? Airbourne démarrant ce show avec trois anciens titres. Si Too much, too young too fast permet – déjà – de souffler un peu, Joel commence à faire le show sur Chewin’ the fat en explosant une première canette de bière sur sa tête. Effet et senteurs d’alcoolo sur le retour à la sortie du concert garantis! Incontestablement, la star du groupe c’est lui, bien que David Roads (guitare) et Justin Street (basse) se fasse particulièrement mobiles et occupent chaque recoin de scène. Mais, forcément, ils attirent moins les regards…
Rivalry est le premier des quatre extraits de Breakin’ outta hell (outre le morceau titre, le public aura aussi droit au futur – déjà? – hymne It’s all for rock’n’roll et au sexy Down on you). La setlist alterne dès lors entre les quatre albums du groupe, et les morceaux s’enchaînent à un rythme effrénée. Impossible de rester passif, ça, le public l’a bien assimilé, et c’est une vague incessante de corps qui surfe de plus en plus au dessus des têtes et semble déferler vers la fosse. Le public est à la fête, et Joel le fait participer vocalement à plus d’une reprise. Il s’empare à l’approche de la fin du set d’un gigantesque spot pour éclairer le public dans une salle plongée dans la pénombre.
Ryan O’Keffe (batterie) est le premier à remonter sur scène pour le rappel et actionne une sirène d’alarme manuelle annonçant Live it up. Joel est perché sur le mur d’enceintes le temps de l’intro à la guitare et redescend mettre le feu aux planches. Sur le break, il invite les gens à monter sur les épaules de leur potes et les compte avant de s’emparer d’un nouvelle canette, de l’exploser sur sa tête et de la balancer dans le public. Puis une autre, une troisième, une quatrième, jusqu’à ce qu’un des gars perché l’attrape pour la boire. Fun. L’indispensable Running wild vient alors clore, après que Joel ait une nouvelle fois fait chanter le public et demande « that big circle thing », invitant le public de la fosse à réaliser un circle pit, ce concert explosif, efficace et mémorable. Les frères O’Keefe avaient, lors de la présentation de Breakin’ outta hell, émis l’idée qu’un album live pourrait être enregistré à Paris. Si tel est le cas – avec une seconde date le lendemain – cet album devrait être une vraie tuerie. A l’image de ce concert dont on ne peut regretter qu’il fut aussi court (12 morceaux pour moins d’1h30) mais d’une telle intensité qu’on oublie vit. Allez, rendez-vous au Hellfest 2017, maintenant!