BILAN 2016

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Et voilà… 2016 arrive à son terme et il est temps de tourner la page et regarder vers 2017. Jetons cependant un dernier regard à cette année écoulée qui a vu naître Metal Eyes, webzine principalement axé sur l’univers du Metal (et qui fait cependant quelques escapades du côté du rock ou de l’extrême).

C’est à la fin du mois de mars 2016 que www.metal-eyes.com a vu le jour. 9 mois, le temps d’une gestation, diront certains. Le temps surtout de trouver un rythme, des repères, de trouver son lectorat. Vous êtes aujourd’hui environ 350 a vous connecter au quotidien. C’est, au terme de cette première année, satisfaisant. Je formule cependant une demande, un vœu : Parlez-en autour de vous, faites suivre les liens, partagez les annonces quotidiennes faites sur facebook. Le metal doit vivre, et c’est grâce à vous aussi qu’il est toujours là! Par-ta-gez!

Et commentez. Merci à tous ceux qui ont réagi à mes écrits, qui m’ont repris et parfois corrigé. Cela prouve que 1- je reste humain et 2- que le webzine a des lecteurs assidus et attentifs!

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Retour maintenant sur 2016:

En 9 mois, www.metal-eyes.com a publié un total de 211 articles répartis ainsi:

Ce sont donc 119 CD, DVD de presque tous les styles qui ont fait l’objet d’écoute, de ressentis et de chroniques;

J’ai rencontré les musiciens de 33 groupes en interviews, des espoirs aux plus connus. De France, naturellement, mais aussi de Suède, de Finlande, d’Australie, des USA, d’Angleterre, de Tunisie, du Japon, du Canada…

Metal Eyes a pu assister  à 16 concerts, dont deux festivals (Download et Hellfest). C’est à la fois peu au regard du nombre de concerts donnés chaque année, et beaucoup quand on a une équipe de 1 personne! Cependant, j’ai pu assister à des concerts à Paris, Blois, Orléans sans compter Clisson, rendez-vous incontournable de l’année!

2016 fut donc une année de découvertes, de rencontres et de satisfactions personnelles. Un lancement réussi car suivi par un lectorat grandissant et fidèle, vous. Ce dont je ne vous remercierais jamais assez!

Metal-Eyes s’investit aussi sur la scène nationale en  étant partenaire officiel du Paris Metal France Festival qui inaugurera notre année 2017. Amoureux du metal hexagonal, soyez présents au Plan de Ris Orangis les 6, 7 et 8 janvier !

 

Pour mettre un terme à 2016, un petit récap sentimental (top 5 oui, mais ordre aléatoire: j’ai horreur des classements!)

Top 5 concerts

Twisted Sister (Hellfest), Sabaton (Download Paris), Airbourne (Paris, le Trianon, 1er decembre), Steve’n’Seagulls (Blois, Chato Do, 29 novembre), Sidilarsen (Paris, Divan du Monde, 11 novembre)

Top 5 albums:

Amon Amarth (Jomsviking), Airbourne (Breakin’ outta hell), Nightmare (Dead Sun), Steve’n’Seagulls (Brothers in Farms), Joe Bonamassa (Blues of desperation) – et quelques autres aussi (Océan, Metallica…)

Top 5 rencontres :

Royal Republic, Maggy de Nightmare, Sabaton, RavenEye et Epica

Satisfaction 2016:

Le lancement de www.metal-eyes.com, what else???

Déceptions 2016 :

Slayer encore annoncé en festivals en 2017 (Download et Hellfest. Ils prennent un abonnement?), le bordel de l’accès photographes aux Main stages (Hellfest), le manque d’organisation et les problèmes cashless du vendredi au Download.

Espoirs 2017:

Retrouver Iron Maiden en salle à Paris. La baisse des prix des places des « gros » concerts. Que les difficultés mentionnées ci-dessus soient résolues en juin 2017!

Place maintenant à 2017. BONNE ANNEE  A TOUTES ET TOUS !

Je tiens à remercier tout particulièrement ceux qui, par leurs encouragements et conseils ont rendu cette aventure possible: Karine et Corey, Philippe Eude (Damnation creations) pour le splendide logo, ainsi que, pour leur confiance et soutien dans le lancement de ce nouveau média Roger Wessier et Olivier Garnier (Replica promotion), Elodie Briffard (Elie Promotion), Valérie Reux (JMT consulting), Phil ’em All (Rock Fort Show), Sarah Kazaroff (Dooweet Agency), Elodie Jouault et Charles Provost (Him Media), Mehdi, Sabrina et toute l’équipe Verycords, At(h)ome, Lucie et toute l’équipe GDP, Nous Productions ainsi que Cartel concerts. On continue en 2017! 

Rock on et… Metal up your Eyes!

RAKEL TRAXX: Dirty dollz

rakel-traxx-2016Hard rock, France (Shotgun generation, 2016)

Le glam, le sleaze, le hair metal, en France, on aime ça! Avec les incontournables BlackRain, Rakel Traxx est un des plus dignes représentants du genre. Et le prouve une nouvelle fois avec son dernier opus, le décadent, l’indécent, l’irrespectueux et le très fun Dirty dollz qui comporte 10 titre qui lorgnent autant du côté de la débauche de L.A. des années 80 que du punk anglais de la fin des 70’s. Enregistré à la suite du single I need you honey en 2012 (!) ce second album des Marseillais n’arrive que 4 ans plus tard dans les bacs… C’est direct, impertinent, sauvage, les paroles traitent de ce qu’on attend du genre, à savoir la fête, le rock, les filles, et l’ensemble est tout simplement rauque et crade à souhaits. Can’t you see est une entrée en matière qui ne peut que donner envie d’aller plus loin. La voix déjantée et accrocheuse de Shanon Dollz se marie à la perfection aux guitares hurlantes de Zantolo et Squall sur fond de rythmiques imparables concoctées par le batteur leste et le nouveau – et déjà ex – bassiste Tricksters. On pourrait imaginer que, comme une bande annonce de cinéma, le groupe met en avant le meilleur, mais non, ce n’est qu’un amuse gueule, une mise en bouche. La suite, pas sérieuse pour un rond, et malgré quelques baisses de régime à mi parcours, est une invitation à faire la fête sans se soucier du monde actuel, et évoque autant Mötley Crüe que Hanoi Rocks, Aerosmith ou Twisted Sister. Alors que manque-t-il à Rakel Traxx pour enfin exploser au grand jour? La musique est là, le look aussi… Manque l’exposition, une médiatisation plus agressive, sans doute, et se démarquer des copains que sont les Savoyards mentionnés plus haut. Reste que, pour les amateurs du genre, cet album est une jolie bouffée d’air  frais.

Note: 8/10

Titre que je retiens: You’ll never stop the game

BRIEG GUERVENO: Valgori

brieg_guerveno-valgori-2016Progressif, France (Autoproduction, 2016)

Je vous vois venir avec cette question en rimes: Brieg Guerveno, Kesako? Arrivé de (presque) nulle part cet album est une des agréables surprises de cette fin d’année. Et pourtant, il tourne depuis quelques temps, le gaillard, qui nous propose aujourd’hui rien moins que Valgori,  son (leur?) troisième album. Brieg Guerveno c’est à la fois un musicien – auteur, compositeur, interprète dans la tradition – et un trio fasciné par le rock 70’s et progressif. En l’espace d’un heure et de 8 chansons, les Bretons se posent en nouvel espoir du genre. Hormis le fait de proposer une musique réfléchie, souvent complexe et enjouée, comme tout bon progressif qui se respecte, Brieg Guevorni chante dans sa langue régionale, apportant un touche « folklorique » totalement appréciable. La nouveauté de la langue, en effet, attire l’oreille du néophyte. Par ailleurs, si les chansons sont longues (de 5’05 à 9’02), tout est fait pour éviter l’ennui: une mise en son plus que correcte et des ambiances variées donnent envie d’écouter ce Valgori d’une traite – même cette bizarrerie qu’est Kelc’h, sorte de promenade (sous l’emprise de champignons qui font voir des choses) au travers d’une nature dénaturée… Cependant, comme souvent avec ce style musical, une écoute ne suffit pas pour appréhender pleinement cet univers ambitieux tout autant que remarquable. Un album à découvrir et à soutenir.

Note : 8/10

Titre que je retiens: An Hivizen

LOST IN KIEV: Nuit noire

lost-in-kiev-2016Metal, France (autoproduction, 2016)

Nom de… ! Ouh, ce poids, ce malaise, cette fascination, aussi, à l’écoute de Nuit noire, offrande de Lost In Kiev… Semi instrumental – les quelques textes sont plus parlés que chantés et évoquent les ambiances d’un cinéma à la fois typé polar noir des années 60 et très moderne – Nuit noire propose 9 titres (seuls 2 sont courts, environ 2′, les autres varient entre 5’55 et 9’09!) oppressants et intrigants. Le titre dit tout, tant on a l’impression de se trouver perdu, de nuit, en terrain hostile car inconnu. Les (mauvaises) surprises succèdent aux (mauvaises) rencontres, créant un climat d’inquiétude permanente. le marcheur ère dans le but de trouver une improbable sortie. Les voix égrenées au fil des chansons sont d’une neutralité inquiétante. Lost In Kiev rappelle par instants les Français d’Hypno5e, ce sentiment venant de l’énorme et remarquable travail sur les ambiances. Un album a déconseiller aux dépressifs, cependant fascinant, voire envoûtant, d’un bout à l’autre. Une fois entré dans cet univers, peu accessible il est vrai, la curiosité est piquée et il est difficile de ne pas vouloir connaitre la finalité. Une réussite!

Note: 8,5/10

Titre que je retiens: Difficile choix… Insomnia peut-être? 

BLINDING SPARKS: Renaissance insipide deluxe edition

blinding-sparks-2016Rock, France (Season of Mist, 2016)

Etrange double CD que ce Renaissance insipide – Deluxe edition. Au départ, il s’agit du premier Ep des Français de Blinding Sparks qui ont décidé de le ressortir agrémenté d’un disque bonus, BS Soldiers 1. Choix étrange car l’Ep contient 5 chansons tandis que le disque bonus est composé de 9 titres et 1 vidéo. Les choix de chacun ne sont pas toujours évidents. Musicalement, Blinding Sparks m’est tout aussi étrange. Renaissance et Insipide, les deux premiers morceaux sont à la fois doux et rock, romantiques et mélancoliques. Le chant est particulièrement dérangeant, souvent à la limite du faux et de l’inintéressant, n’apportant rien à cet ensemble décousu. « Heureusement »,  on retrouve également les versions instrumentales en fin de disque. La complainte de Jack, en revanche, m’éveille et m’émerveille. Monté comme une véritable pièce théâtrale d’un style déjanté, Blinding Sparks parvient enfin à titiller les esprits. Le chant n’est plus faux, il est simplement décalé et déjanté. La chanson se transforme en un univers digne de L’étrange de Noël de Mr Jack, le film d’animation de Tim Burton. Le second CD, Soldiers, évoque une certaine chanson française que je n’ai jamais su apprécier… Le chant « torturé »de Jérémy Conrad me gêne car il ne me semble jamais juste. Ni sur la déclaration Sandra, ni sur L’avocat, ou le plus punk Un jour je signerai, speedé et impertinent… En revanche, le dynamique et enjoué I regret my life me plait. Note: c’est un instrumental. Musicalement, le groupe se tient, alternant rock, punk, blues, bref, offrant une jolie variété. Vocalement, Blinding Sparks s’adresse à un public dont je ne fais pas partie. Un peu de folie, soit, de la rage, oui. Du chant aussi. Ce que je ne trouve pas ici. Dommage. Sans doute le groupe élargirait-il ses possibilité avec un vrai vocaliste, car Jérémy se révèle un guitariste fin et inspiré (X.X).

Note: 6,5/10

Titre que je retiens: La complainte de Jack

AVENGED SEVENFOLD: The stage

avenged-sevenfold-2016Heavy metal, USA (Capitol, 2016)

J’avais découvert Avenged Sevenfold il y a quelques années en ouverture d’un concert d’Iron Maiden. Je n’avais pas accroché. Mais pas du tout… Sans doute le côté exclusif des fans de la vierge de fer, mais pas que… Alors loin de moi l’idée de suivre de près la carrière de A7X, le petit nom intime des Californiens qui viennent de publier leur 8ème album, The Stage, sorti de nulle part et arrivé par surprise dans les bacs le 28 octobre dernier. Après un changement de batteur (exit Arin Ilejay, enter Brooks WAkerman qui a notamment sévit chez Bad Religion, Suicidal Tendencies ou Korn), Avenged Sevenfold s’est enfermé en studio pour nous offrir ce The Stage, album alambiqué de 11 titres ambitieux allant de 3’42 à 15’39. Le morceau titre qui introduit l’album évoque le metal classique, influencé par Helloween ou Iron Maiden – on croirait parfois entendre un Andi Deris à la voix étouffée, sentiment qu’on retrouve tout au long de l’album – ou par le côté progressif de Pink Floyd. La classe en moins. Car peu de moments entraînent l’auditeur dans cet univers somme toute conventionnel, qui, bizarrement, se termine en acoustique venu d’on ne sait où. Paradigm se fait plus thrash et débute réellement après une intro chant /batterie énervée. Sur fond de metal speedé, A7X parvient toutefois à surprendre, comme avec cette section de cuivres sur Sunny.Disposition ou sur le plus punkisant God damn, direct et explosif. Creating God est une invitation à headbanguer tandis que Angels est plus « lent ». Mais ce que l’on attend vraiment, en réalité, c’est ce Exist, morceau fleuve de plus de 15′, qui vient clore le disque. Qu’en dire? Epique, bien sûr, et dans l’esprit progressif par sa construction, titre semi instrumental (le chant n’arrive que passée la 7ème minute !) dans lequel on retrouve l’ensemble des éléments musicaux de ce disque et qui est, sans doute, le plus spatial de tous. En conclusion, si les influences 90’s sont bien présentes (on évoquera surtout Alice in Chains, Megadeth ou Metallica, dans une moindre mesure), A7X lorgnant aussi du côté plus classique que peut être Queen ou encore, de manière moins évidente, Cat Stevens, ce The Stage ravira les plus jeunes fans, sans doute moins un public plus âgé. Je reste moyennement convaincu malgré l’évident travail fourni par le groupe, notamment la paire de guitaristes plus que complémentaires que sont Zacky Vengeance et Synyster Gates, mais je n’aime pas le mix final ni ce mélange de’accent pop sur fond de double grosses caisses ou ces passages qui me semblent volontairement racoleurs ( les chœurs sur Higher….) Il est normal qu’un groupe évolue et tente de nouvelles expériences sonores, comme ces violons tire larme sur Roman sky, aux faix airs, sur la première partie en tous cas!, de Cat Stevens. Cet album devrait cependant permettre aux Californiens de remplir aisément ce Bercy – pardon, AccorHotels Arena – qu’ils convoitent tant. Rendez-vous en mars prochain?

Note: 7,5/10

Titre que je retiens: Exist

Photo de la semaine: Hommage à Rick PARFITT

Rick Parfitt - 12 oct 1948/24 déc. 2016

Rick Parfitt – 12 oct 1948/24 déc. 2016 – Paris, Palais des Sports, 26 mars 2014 (Photo MP Gatling)

 

Rick Parfitt, éternel guitariste de Status Quo (et complice de Francis Rossi) nous a quittés hier, 24 décembre 2016, à l’âge de 68 ans. Le musicien est décédé en Espagne, à Marbella, des suites d’une infection d’une blessure à l’épaule.

Metal Eyes pense à sa famille ses amis et ses proches. Repose en paix, Rick, ton héritage est éternel.

PMFF: Histoire d’un festival

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Article publié sur mon ancien webzine le 28 mai 2012

Note au lecteur: Cet article ne traite pas des 3 jours du PMFF V dont le live report, également originellement publié sur mon ancien webzine, pourrait aussi, peut-être, en fonction du temps disponible, vous être proposé ici. A suivre, donc!

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P M F F.

L’acronyme d’un festival dont peut rêver tout amateur de Metal hexagonal :
Paris Metal France Festival
En quatre éditions, plus une avortée, Phil’Em All sera parvenu à réunir autour de lui 35 groupes majeurs ou espoirs de la scène metal hexagonale, issus d’horizons variés : Hard Rock, Stoner, Prog Metal, Heavy Metal, Thrash, Death, Instrumental

Phil aura surtout remporté le pari fou de faire revenir à la vie et sur scène certaines formations mythiques des glorieuses années 1980, ravivant l’intérêt tant médiatique que public. ADX. Blasphème. Still Square, Witches, Attentat Rock. Squealer, Shakin’ Street, Der Kaiser, Dygitals, Agressor.,… et même Océan, malheureuse victime d’une première quatrième édition annulée, sont ainsi revenus sous les feux de la rampe.

A l’origine, celui qui depuis près de vingt ans anime le Rock Fort Show désormais sur Air Radio , s’est offert ce qui peut être perçu comme un beau caprice d’éternel ado égocentré en diable perdu dans un corps d’adulte immature. Car le PMFF est né pour deux raison: tout d’abord, le désir de Phil de fêter ses 40 printemps début janvier en marquant cette journée à jamais, entouré de ses amis, musiciens ou amateur de décibels; et ensuite pour fêter dignement les 25 ans d’ADX.

C’est un peu léger comme prétextes, non ?

L’avantage, en revanche, c’est que janvier est un mois calme en matière de concerts…

Quoi de mieux, alors, que de faire venir un maximum d’amis et de public ?

Quelle meilleure excuse, aussi, que ces concerts pour œuvrer dans l’ombre et réussir le tour de force de réunir ceux qui, deux décennies auparavant, s’étaient séparés en plus ou moins mauvais termes ?

Quoi de mieux, également, pour permettre à tous de découvrir de jeunes formations prometteuses ?

Quelle meilleure raison pour, en somme, continuer sur la lancée des fêtes de fin d’année et bien démarrer la nouvelle ?

Avant que les portes du Plan de Ris Orangis ne s’ouvrent sur cette sixième et seconde « ultime édition » nous vous invitons à remonter le temps et vos souvenirs…

7 janvier 2007

Alors qu’elle ne s’appelle pas encore Paris Metal France Festival, la première édition se tient à la Locomotive le 7 janvier 2007. Phil étant également aux commandes de sa destiné, et responsable de sa dernière reformation en date, c’est ADX qui se trouve en haut de l’affiche.
Les Parisiens de The Outburst entament les hostilités dès 15h avec leur metal enlevé et énervé, teinté ça et là de rock… Formé en septembre 2002, le groupe se distingue des autres formations « à chanteuse » en s’éloignant radicalement du metal symphonique. Après un Ep 5 titres (Party Time), The Outburst publie son unique album, The Entertainment, en 2008.
Ils sont suivis de Horresco Referens, formé à Paris en 1994, qui se définit comme un groupe de « Lust Metal », Metal Luxure, son Death / Black se voulant sensuel et se traduisant par deux albums lui permettant de tourner un peu partout en Europe.
Suivent d’autres extrémistes Thrash / Death. Maladaptive dont l’Ep, paru en 2005, contient le morceau phare du groupe, Burn The Witches, vient de Beansçon et s’est formé en 2004. Son énergie communicative explique à elle seule la popularité grandissante du groupe désormais, en 2007, grand espoir de la scène nationale.
Carnival In Coal, c’est l’ovni du PMFF. Le duo fondé par Alex Wursthorn et Arno Strobl à Amiens en 1997 ne se donne aucune limite, tant visuelle que musicale. Si CinC est affilié à la scène extrême, le groupe reste cependant proprement inclassable musicalement. Il se séparera courant 2007 en laissant 4 albums décalés en guise de témoignage.
Falkirk, avec, son metal épique teinté d’heroic fantasy fait mouche. Née en 1996, la formation parisienne donne, avec le PMFF, l’un de ses derniers concerts avant de mettre un terme à sa carrière riche de 3 albums. Si la présence de Falkirk dénote sur cette première affiche très marquée par le Metal extrême, elle démontre, tout comme ADX, l’envie d’ouverture du maître de cérémonie.
Car, oui, cette première édition est placée sous le signe de l’extrême… Misanthrope, l’un des plus importants et anciens (le groupe a vu le jour en 1989) représentants du Death Metal à la française, stylé, classieux, incarné par le caractère à la fois charmeur, hautain et bien trempé de SAS de l’Argilière. Auteur de pas moins de 11 albums, Misanthrope vient présenter, en partie, ce que sera son futur méfait prévu l’année suivante.
Enfin, après moult errances et tentatives de come-back, ADX, fleuron du Heavy Metal hexagonal s’est, sous la pression de Phil’Em All, reformé pour ce festival. Débutant sa carrière dans l’Oise en 1982, ADX s’est rapidement distingué grâce à son Speed Metal enjoué. Après trois albums plus que remarqués, le groupe subit un première déception commerciale avec un album en anglais qui voit le public déserter. Après une longue séparation, ADX se reforme, sans Betov, un des guitaristes d’origine, enregistre un nouvel album, suivi d’un live, puis disparait de nouveau. Ce PMFF voit le retour de Betov, ainsi que l’intégration de BY Queruel (Witches et ex-S.M.F) à la guitare et Klod (Claude Thill, ex chanteur de Der Kaiser) à la basse. C’est une nouvelle ère qui débute pour ADX, comme le prouveront les années à venir.
Le public répond massivement, transformant cet essai en succès, malgré le peu de soutien promotionnel. Une seconde édition est dès lors envisagée.

13 janvier 2008 PMFF 2

La machine est lancée. Le succès de ce premier festival 100% français encourage Phil’Em All et son équipe à aller plus loin encore. La seconde édition de cet événement désormais officiellement appelé Paris Metal France Festival se tient le 13 janvier 2008 et propose une affiche beaucoup plus orientée vers le Heavy Metal des années 80.
Pour ce PMFF II, Phil a réussi le pari fou de faire remonter sur scène l’un des plus emblématiques groupes des années 80 : Blasphème. Il lui a fallu batailler, négocier, transpirer, négocier, mais le groupe décide de tenter l’aventure. Si ce retour crée le buzz, c’est en réalité l’affiche toute entière qui attire la foule des grands soirs. On notera même la présence de fans étrangers, venus d’Espagne, d’Allemagne, de Grèce et de Suède !
Les stoners parisiens de Royal Bubble Orchestra, menés par David Jacob, ancien bassiste de Trust, sont les premiers à fouler les planches pour présenter leur album éponyme paru en 2006. Malgrè le peu de monde présent en ce début d’après-midi, le groupe fait mouche.
RBO cède alors la place aux sorcier(e)s de Witches, groupe Death fondé par Sibylle Colin-Toquaine à Paris en 1986, au sein duquel se trouve BY Queruel, également guitariste d’ADX… (Oui, le PMFF, c’est aussi le Paris Metal Famille Festival !) et qui ce soir propose nombre d’extraits de son second et dernier album en date, VII, qui fait suite à un 3.4.1. paru plus d’une décennie avant, en 1994 !
Déçus de se retrouver si bas sur l’affiche, les Sannois de Demon Eyes, le groupe des frères Masson qui écume les scène depuis sa création en 1981, séduit cependant le public dont la densité commence à être importante. Le groupe a marqué les années 80 grâce à deux albums aux qualités sonores inégales mais musicales indéniables dont le public semble très bien se souvenir.
Tout autant, d’ailleurs, que l’autre reformation attendue de la journée… Still Square still » a été ajouté, les Parisiens ayant perdu les droits sur Square, leur nom d’origine) est toujours mené par un Guy Hoc au sommet de sa forme et dont Rock Stars, issu de l’album du même nom paru en 1985, n’a pas pris une ride.
Puis c’est une nouvelle déflagration en règle. No Return, formé à Paris en 1987, vient exploser les tympans des amateurs de Death Metal. Alain et sa bande, auteurs de 8 albums explosifs, viennent se frotter au public chaud avant que les Bayonnais de Killers n’envahissent la scène.
C’est avec un Bruno Dolhéguy en pleine forme, et heureux d’être enfin de retour à Paris, qui mène un Killers simplement magistral. Formé à Bayonne en 1984, après de multiple péripéties et changements de personnels ayant mené Bruno à occuper le poste de chanteur en plus de ses fonctions initiales de guitariste, Killers , auteur d’une bonne douzaine d’albums studios, s’apprête à enregistrer le troisième live de sa carrière, sur lequel on se rendra compte que les quatre n’ont pas usurpé leur surnom de « Rois du Speed ». Le public présent est aux anges, et la chaleur grimpe de plusieurs degrés pendant le set des Basques.
A peine Phil ‘Em All les annonce-t-il que le triomphe est total. Seul manque à l’appel le batteur originel, Régis Martin, qui demeure, aujourd’hui encore, introuvable. Il est remplacé par Aldrick Guadaguino, fils de Philippe, le bassiste. Blasphème, figure emblématique du Metal français des années 80, qui avait enregistré deux albums remarqués avant sa séparation de 1985, donne un concert tout en émotions. Les acclamations du public sont aussi puissantes que la surprise de Pierre, Marc et Philippe est grande. Blasphème prévoyait aussi d’enregistrer ce concert, mais une vilaine panne de courant l’empêche de pouvoir offrir à son public le live tant attendu… Mais peu importe, la carrière de Blasphème est relancée, le groupe étant demandé aux six coins de l’Hexagone, s’offrant même un passage au Hellfest avant de proposer un troisième album studio, acclamé par les médias et le public.
ADX, une nouvelle fois tête d’affiche, connaîtra malheureusement le même sort : présentant ce soir son futur et très attendu album, Division Blindée, le quintette est accueilli par un public chauffé à blanc que rien ne semble vouloir arrêter. Une nouvelle réussite totale qui se solde par une nouvelle panne empêchant la captation du concert. Mais le pari de Phil’ Em All est gagné : cette vague de retours semble plus que faire plaisir au public multi générationnel dont la mobilisation massive est une autre source de satisfaction. Cette affiche et le public de folie laissent à penser qu’une tournée PMFF pourrait voir le jour en cette même année 2008. Malheureusement, sans soutient des professionnels, cette aventure n’a pu se concrétiser privant la province de son PMFF.

3 & 4 janvier 2009 PMFF 3

Fort de ce succès, Phil’Em All décide d’aller plus loin encore. Le PMFF III se tiendra sur deux journées, les 3 et 4 janvier 2009.
Pour la première fois, ADX n‘est pas en tête d’affiche. Le groupe ne souhaite pas en faire un rendez-vous annuel, sorte d’ADX Fest prétentieux…
Le PMFF est basé sur l’esprit 80’s d’une part, mais surtout sur l’envie de provoquer des reformations. Cette année, les fans seront servis puisque ce seront les Parisiens de Der Kaiser et Shakin’ Street, les Nantais de Squealer, et les Avignonais d’Attentat Rock qui viendront secouer les crinières et faire rugir le public de la Loco.

Le samedi 3 janvier, les hostilités démarrent avec le trio instrumental mené par Pascal Vigne, Triple FX (dont le batteur n’est autre que Gaël Féret également chez Misanthrope et le bassiste Pascal Mulot). Les Parisiens viennent de publier leur second album, doux et dingue à la fois.
Cette mise en bouche permet à Inmost de prendre la suite des opérations de façon plus… vigoureuse. Formé à Compiègne (60) en 2004, le quatuor publie en 2009 son premier méfait très inspiré par le Metal Extrême.
Le calme (relatif) revient après cette tempête grâce à la prestation des Parisiens de Shannon, groupe formé en 2003 par le guitariste Patrice Louis dont la carrière à démarré dans les 80’s au sein de Jinx, alors en fin de parcours. Shannon se distingue rapidement par l’efficacité de ses enregistrements (2 Lp et 1 Ep d’un Hard Rock fin et racé) et de ses concerts très efficaces.
Depuis la séparation de Vulcain, en 1999, Marc Varez s’est lancé dans un projet purement Stoner/Hard et a publié avec Blackstone trois albums qui puisent dans le blues américain autant que dans le Hard Rock anglais des 70’S. Le passage de Blackstone au PMFF sera un des prémices à la reformation attendue d’un Vulcain dont l’un des fondateurs sera dès le lendemain sur cette même scène.
Der Kaiser est la première reformation des 80’s à fouler les planches de ce PMFF III. Mené par Klod au chant, actuel bassiste d’ADX, le groupe formé en 1983 a publié 2 albums diversement accueillis.
Squealer, formé à Nantes en 1980, revient avec un Pascal Bailly au gosier toujours aussi éraillé… Le Hard Rock français est moribond lorsque parait, en 1987, D.F.R., son premier album. Squealer. parviendra à se distinguer, notamment avec Squealer’s Mark paru en 1989, et se faire une petite place en pleine vague Grunge avant de se séparer en 1992. Sa participation (un « amusement » selon son chanteur) fort remarquée au PMFF III permet même à Squealer. d’être retenu pour jouer au Hellfest cette même année.
ADX, pour la première fois, n’assure pas la tête d’affiche. Le PMFF, d’une part, ne doit pas devenir une sorte de rendez-vous annuel d’ADX et, d’autre part, le groupe n’a, cette année, rien à défendre autre que sa réputation en live. C’est donc l’esprit tranquille que les cinq investissent de nouveau cette Locomotive désormais si familière. ADX sera, cette année, également présent au Hellfest.
Nightmare, figure emblématique des 80’s dorées, revient en force depuis l’album (mini, en réalité) de la reformation, Astral Deliverance, paru en 1999. Les Grenoblois, depuis leur formation en 1979, ont connu divers succès et revers de fortune, dont la disparition brutale de Jean-Marie Boix, le chanteur ayant permis à Nightmare de trouver sa place dans le peloton de tête des espoirs nationaux de la première moitié des années 1980, largement exposé en assurant de prestigieuses premières parties (Saxon, Def Leppard...) Nightmare, comme tant d’autres disparaît avant la fin de la décennie, après seulement 2 albums. La passion de son leader, Yves Campion, est plus forte et il remonte son groupe en 1999, après le décès de Jean-Marie Boix, le chanteur d’origine, dont la place est depuis lors occupée par Jo Amore, le batteur d’origine. Nightmarea, au total, enregistré huit albums plus deux live.

Après une bonne nuit de repos, Hürlement entame cette seconde journée avec son Heavy Thrash tranchant qui se démarque principalement – hormis les textes totalement inspirés par ce qui se faisait trois décennies auparavant – par la voix totalement à part d’Alexis Roy-Petit, vocaliste inimitable. Le groupe formé à Paris en 2003 vient soutenir son premier album qui mélange chants français et anglais avec une aisance sans pareille.
Pleasure Addiction semble vouloir redonner un sens à ce qu’était la folie du Glam, ses aspects outranciers et hors normes. Son Hard Rock direct séduit, et, bien que le groupe n’ai pas d’enregistrement à son actif, on peut lui prédire un bel avenir, en tous cas sur scène.
Les Dijonnais de Darknation, qui s’est formé en 2003, prennent la suite afin de soutenir leur album, Merci Pour Le Mal, paru en 2006, grandement influencé par le Thrash.
Phil a ratissé large, cette année, puisqu’il fait aussi venir les Niçois de Kragens, auteurs de 3 albums depuis leur naissance en 2000. Menés par Renaud Espèche et Denis Malek, deux ex-Lynx, Kragens délivre une prestation explosive, avant que d’autres sudiste n’investissent la scène.
Manigance, en effet, ne vient pas soutenir de nouvel album… Depuis sa formation en 1995 à Pau, le groupe de l’ex-guitariste de Killers, François Merle, a offert à son public 4 albums (plus un live) d’un Hard Rock mélodique ultra efficace, et s’est hissé parmi les rares groupes à s’être distingués à l’étranger. Il faudra pourtant attendre 2011 avant la parution d’un nouvel album…
Un CD au compteur, une voix et un grain de guitare uniques… Mr Jack c’est le projet monté pour l’amour du Rock par trois personnalités historique du hard français : l’ex-Vulcain Daniel Puzio et deux ex-H-Bomb, Philty Garcia et Gérard Michel. Rien ne semble pour ces trois là plus efficace et vrai que la simplicité naturelle d’un power trio. MR Jack est transporté par l’accueil chaleureux du public, désormais chauffé à blanc pour recevoir la première grande reformation du jour.
Attenta Rock, né à Avignon en 1981, s’est rapidement distingué du reste de la scène hexagonale par la détermination et la brutalité de son Heavy Metal sans concession. Pourtant, après deux albums ayant placé Attent Rock parmi les grands espoirs nationaux, Didier Rochette, en désaccord avec les orientations musicales souhaitées par les autres membres, quitte le groupe. Son remplacement par Marc Quee apporte en effet, sur Strike (1985), de radicales modifications au son d’Attentat Rock qui se fait moins Heavy et devient plus Hard, et à son image, plus américanisée. Malgré le succès remporté, AR décide de continuer sur la voie du changement. Le groupe se saborde, se renomme, plutôt, devenant Pink Rose, un nom plus ouvert à l’international, mais après un album de Hard FM sans saveur, disparait définitivement.
Fabienne Shine n’a jamais totalement lâché son Shakin’ Street qu’elle a formé en 1975 avec le guitariste Eric Levi (Elewy). Mais après deux albums, dont le second, sur lequel joue Ross The Boss, est produit par Sandy Pearlman, connu comme producteur de Blue Öyster Cult, le groupe est mis en sommeil, la chanteuse s’exile aux USA, et Shakin’ Street ponctue les décennies de quelques sorties discographiques, relançant ainsi l’espoir des fans. Ce n’est pourtant qu’à l’occasion de ce PMFF que Fabienne Shine brille de nouveau en France, rejointe par le phénomène Ross.

Artistiquement remarqué, ce PMFF est pourtant une réussite en demi-teinte. La date retenue, trop proche du nouvel an et encore en pleine période de congés scolaires, n’incite guère le public à se déplacer. On circule facilement dans les travées de la Loco en ce début d’année.

10 janvier 2010 PMFF IV – Annulé

Même si les finances n’ont pas trop souffert, décision est prise de n’organiser le PMFF IV que sur une journée et de créer le buzz avec un nouveau coup, même s’il est difficile de croire que Phil’Em All puisse rééditer éternellement un exploit. Certains groupes sont condamnés à ne jamais revenir, la nature ayant rappelé à elle et à jamais l’un ou l’autre de leurs membres. Pourtant, contre toute attente, alors qu’on croyait sa voix d’or irremplaçable, Océan se reforme, Robert Belmonte remplacé au chant par Stéphane Reb.
Pour la première fois, ADX n’est même pas présent à l’affiche, mais Phil’Em All a convaincu Stocks (enfin, Christophe Marquilly), Dum Dum Bullet, Rozz et Deborah Lee de participer, et a invité les Alsaciens de Mystery Blue à faire le déplacement. Les « jeunôts » qui tournent depuis des années, doivent ouvrir (Arès et Evil One). Hélas, la Locomotive est vendue et un mois avant la date annoncée, le PMFF IV est annulé, faute de pouvoir trouver une salle à même de recevoir la troupe sans se ruiner. Si tous s’avouent déçus, Arès et Evil One décident d’organiser un mini festival en banlieue parisienne (avec Heavintage et Hemoragy). 2010 se fera donc sans PMFF, l’organisation devant trouver une salle à même d’accueillir un tel événement.

Cette quête dure deux ans.
Après deux années « sans », deux années de réflexion et de recherche d’une salle digne d’accueillir un festival de cette envergure, Phil’Em All annonce le grand retour du PMFF dans un lieu plus petit que la Loco, certes, mais un endroit vivant et chaleureux, une salle de plus en plus plébiscitée par les groupes : Le Divan du Monde.
Alors qu’ils viennent de publier leur nouvel album, ADX reprend du service en haut de l’affiche.
Pour commencer, et parce qu’une fois n’est pas coutume, c’est un groupe 100% féminin qui ouvre les festivités. Women In Iron Form, au sein duquel on retrouve des membres de Witches, Wurm et Whyzdom, est un tribute band à Iron Maiden et le courant passe vite et bien.
Place ensuite au Metal traditionnel, direct et efficace proposé par Existance (mené par Julian Izard, fils du premier chanteur de H-Bomb et qui accueille ce soir un nouveau batteur, Tony, le frère de Hervé Traisnel, chanteur de Dygitals, également à l’affiche…. Histoires de familles encore et toujours!), groupe de l’Oise formé en 2008, auteur d’un premier album remarqué et dont la prestation énergique et enjouée fait des émules. Une véritable bouffée d’air frais prometteuse d’un bel avenir !
Après avoir enregistré un premier album en 2006, s’être faits remarqués à Paris en ouverture de Nightwish en 2004, Conscience vient présenter son Prog Metal et démontre, une nouvelle fois, qu’une affiche éclectique est preuve d’ouverture. A encore, les fans sont de sortie et font savoir à Matthieu Gerbin, guitariste chanteur, toute leur appréciation de cette prestation.
Prévu de jouer en 2010, Evil One foule enfin les planches du PMFF et, avec deux albums d’un thrash old school au compteur, et un line up quelque peu modifié depuis l’arrivée d’une moitié de Hürlement, met le feu au public qui attaque ses premiers circles pits. Bien que le groupe existe sous une forme ou une autre depuis sa naissance à Cergy Pontoise (95) en 1997, le nouveau line-up, séduit le public présent par son efficacité, son énergie et sa simplicité.
La reformation du moment, celle que souhaitait Phil, c’est Dygitals, qui avait marqué de sa patte les années 85-88 avec son Hard Rock varié et ses rythmes enlevés mais qui fut toujours discographiquement frustré, hors sa participation à la compilation French Connection en 1985 qui permet à Dygitals de graver deux morceaux, sans compter celui paru en 1997 sur la compilation Révolution Hard Rock, annonciateur de la sortie de l’album enregistré en 1987, espoir qui ne se réalisera jamais. Pourtant, son passage au PMFF permet à Dygitals, dont la reformation sous forme de quintette fut l’oeuvre du trio de base, Hervé Traisnel (chant), Alain Clouet (batterie) et David Dugaro (guitare), de retrouver les chemins des studios afin de proposer anfin un premier album.
Autre moment fort de la soirée, le retour des Death metalleux ex-Antibois et désormais Lillois d’Agressor, menés par l’indéboulonnable Alex Colin-Toquaine, pas montés sur scène depuis, quoi ? Dix ans ? Malgré 5 albums, un split avec Loudblast et une compilation, le groupe s’est rarement produit dans la capitale… Paris Metal Famille Festival, vous a-t-on dit? Eh, bien, le clou est enfoncé avec la montée sur scène de Sibylle (Women In Iron Form et Witches), qui rejoint, chose rarissime, son frère Alex sur scène l’espace d’un morceau. Agressor chauffe ce soir un public en attente d’un ADX qui se présente sous un visage nouveau, puisque Dog, souffrant, est exceptionnellement remplacé à la batterie par Laurent Bendahan (Scherzo et ex-Grazed, ex-Kalisia), qui a appris le répertoire d’ADX en à peine 5 jours, permettant ainsi au groupe de maintenir son engagement et de présenter son onzième album, Immortel, acclamé par les médias.
La soirée se conclue avec le retour des Women In Iron Form accompagnées, sur scène, de tous les participants et volontaires ayant contribué à l’organisation de cette journée.

A noter que pour permettre ce retour, les groupes et intervenants ont œuvré bénévolement. Le Metal français est une grande famille et une grande histoire d’amour et de respect mutuel.

Phil’Em All l’avait promis à la fin du PMFF IV : il y aura une dernière édition. Cette fois, elle sera, comme disent les Américains, « larger than life » :

3 jours.
Extrême. Metal. Best-of.
Un week-end entier au service du Metal français. Un rendez-vous à ne pas rater dont tous les détails vous seront révélés très prochainement sur votre webzine, partenaire du festival ! Nous en reparlerons très bientôt.

 

OUR BLOND COVERS: Die and retry

our-blond-covers-2016Rock, France (autoproduction, 2016)

Il y a quelque mois, nous découvrions Our Blond Covers par le biais de son premier effort, The lost side of the world (chroniqué ici même). Quelques mois à peine, là où la plupart des groupes mettent deux ans à sortir un nouvel album! Rien que pour cet effort « à l’ancienne » OBC mérite toute notre attention et nos félicitations. Maintenant, qu’en est-il musicalement? Le groupe évolue dans un registre rock 90’s dans lequel se glissent quelques influences new wave. OBC propose une variété de genres, alternant entre morceaux mid tempo ou lents et chansons plus hard, rapides et directes.  Le morceau titre, qui introduit cet album, est à la fois léger tout en proposant un refrain dynamique et chantant. Il est suivi d’un Maniac plus rentre dedans, plus hard, au chant rageur, tandis que Left away without a trace se rapproche de la ballade romantique US. Deaf tones mixe lourdeur et lenteur – sans que l’on puisse parler de doom, loin s’en faut! Artificial est syncopé et hypnotique avec ses parties répétitives, tandis que Something wrong tape à l’opposé avec ses aspirations plus jazzy. Enfin, Voices, s’il évoque ouvertement AC/DC au démarrage se fait rapidement simple et direct, allant à l’essentiel. Malgré cette variété qui peut en dérouter certains – prétextant que le groupe ne sait pas quel style choisir? – Our Blond Covers semble savoir où se diriger: vers un public large et varié, malgré un chant anglais difficilement compréhensible (bien que le phrasé soit agréable). Si l’on excepte un livret absolument inutile (seule la page 4 sert pour les crédits, le reste n’est même pas du remplissage), on appréciera justement cette variété et ces vocaux qui ratissent large. Il y en a pour tous les goûts. C’est, finalement, à la fois la force et la faiblesse de ce disque.

Note: 7,5/10

Titre que je retiens: Artificial

Interview: GOTTHARD

Entretien avec Leo Leoni (guitare). Propos recueillis à Paris le 15 décembre 2016

 

Leo Leoni est Suisse. Le pays aux trois langues officielles dont les citoyens sont naturellement (mais pas systématiquement) portés à être polyglottes, ce qui peut rendre un entretien quelque peu intéressant, le sympathique guitariste mélangeant parfois les langues, cherchant ses mots en anglais pour mieux répondre en français. Et pour la dernière entrevue de l’année, Metal-Eyes a été gâté tant le gaillard est simple et sympathique malgré 25 ans de carrière.

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Metal-Eyes : Leo, tu es à Paris pour la promotion de Silver, le nouvel album de Gotthard qui sort le 13 janvier prochain. Tout d’abord, Silver est un album qui célèbre les 25 ans de Gotthard…

Leo Leoni : Accidentellement! (rires)

Metal-Eyes : Pourquoi “accidentellement”?

Leo Leoni : Parce qu’on était en train de travailler sur l’album et on a pensé “ouh! Il va sortir l’année prochaine », on a commencé à calculer, et ça fait 25 ans… C’est un accident, mais c’est arrivé !

Metal-Eyes : C’est ce qui a induit le nom de Silver ?

Leo Leoni : A la fin, oui. Quand on a réalisé que ça fera 25 ans qu’on a commencé, on a pensé aux noces d’argent…

Metal-Eyes : Quand vous vous en êtes rendus compte, comment vous êtes-vous mis à travailler pour cet album pour fêter dignement ce 25ème anniversaire ?

Leo Leoni : En fait, quand on a réalisé ça, l’album était déjà fini, on terminait le mixage. Donc il n’y avait pas beaucoup à faire. La seule chose qu’il y avait encore à travailler, c’était la pochette de l’album.

Metal-Eyes : Il s’agit du 12ème album studio de Gotthard, et, aussi, du 3ème album avec Nic Mader, qui a remplacé Steve Lee, malheureusement et accidentellement décédé aux Etats Unis en 2010. Comment décrirais-tu l’évolution de Gotthard depuis l’arrivée de Nic, et surtout depuis Bang !, votre précédent album ?

Leo Leoni : L’évolution, c’est clair : le premier album qu’on a fait avec Nic, c’était juste après le décès de Steve. Nous on est là et il y a ce mec qui arrive. Malheureusement, dans cette situation, heureusement pour sa situation. Mais c’était quelque chose d’inconnu, si tu vois ce que je veux dire, lui avec nous et nous avec lui… Forcément, c’était nous qui voulions donner le La, comme ont dit. Avec Bang !, on se connaissait plus qu’avant, on avait fait une année de tournée, tu sais ce qui va marcher ou pas, ce qui est bien ou mois bien, on peut faire quelque chose en plus. Maintenant, après Bang !, c’est clair : ça fait 4 ans qu’on est ensemble, on a travaillé sur le nouvel album et il y a plus d’expérience, on se connait mieux. Je pense qu’avec cet album, on peut dire que Nic est là. Ce qui est passé est passé, on ne l’oubliera jamais, mais comme je dis, Firebirth était back to the roots, avec Bang !, on a commencé à adapter un peu pour Nic, et maintenant, on s’est trouvés, si tu veux.

Metal-Eyes : J’imagine que son implication est aujourd’hui plus importante dans le travail du groupe. En quoi a-t-elle permis au son de Gotthard d’évoluer ?

Leo Leoni : Pas plus…Elle était déjà importante… Bon, la première chose c’est qu’il est le plus jeune et c’est clair qu’il écoute sans doute d’autres musiques que celles avec lesquelles on a grandi. Je pense que Nic a une touche un peu plus jeune – je ne dis pas que nous, on est vieux (rires) – et il y a des mélodies qu’on aurait jamais touchées. Ce qui est intéressant, c’est même s’il apporte des mélodies – quand on commence à travailler sur un album, chacun apporte ses idées. Les idées de Nic étaient peut-être un peu différentes, mais quand on travaille dessus, ça sonne comme Gotthard. C’est ce qui est intéressant. Et peut-être que quelqu’un d’autre, lui, moi, les autres, est arrivé avec des idées qui n’étaient pas vraiment ce qu’il fallait pour l’album. Il vient avec quelque chose qui n’est pas vraiment lié à… notre back catalogue… Il est le moins Gotthard, mais c’est comme ça.

Metal-Eyes : Mais il arrive avec sa jeunesse, ses idées…

Leo Leoni : Carrément, et il arrive à être comme Gotthard, finalement. Nous aussi, on s’est peut-être ouverts un peu plus.

Metal-Eyes : Est-ce que ça vous a permis de changer votre façon de travailler ?

Leo Leoni : La façon de travailler n’a pas vraiment changée parce que tout le monde vient avec ses idées. Une partie de l’audition qu’on a faite… on voulait vraiment que ce soit comme ça, on ne cherchait pas seulement un interprète, on cherchait aussi un compositeur, qui puisse composer de la même façon que nous. Il est arrivé et il travaillait comme on a travaillé. On a commencé à travailler sur deux ou trois morceaux, pendant les auditions, qui se sont retrouvés sur Firebirth. Maintenant, c’est la même chose, ça n’a pas vraiment changé.

Metal-Eyes : Vous avez choisi comme premier single la power ballad Stay with me. Pourquoi ce choix en particulier?

Leo Leoni : Ben… Le choix, c’est qu’on voulait un morceau qui nous représente. Il y avait plusieurs sigles potentiels sur cet album. Ce morceau… La Suisse est un pays démocratique, donc Gotthard est aussi démocratique ! On s’est dit voilà les morceau, et chacun donne son avis. Moi, comme producteur, j’ai dit ce que je pensais, et, pour moi, Stay  with me représente le mieux ce qu’est Gotthard maintenant, et l’album Silver. Il y a des ballades, des soft ballads, et il y a aussi le blues, uhne super performance de Nic à la voix, des guitares, une guitare sèche, une guitare solo…. C’est Gotthard aujorud’hui. Sur l’album, il y a tout, des ballades, du rock, des chansons sans solo, aussi… Et là, on a voté et on s’est tous dit que c’est celle-là. Il y a des morceaux on était trois ou quatre, d’autres, deux, mais celle là a fait l’unanimité. La maison de disque n’a pas discuté. Le groupe a dit c’est ça, ils ont suivi.

Metal-Eyes : Tu parles de la variété des styles qu’on peut trouver. Comment, justement décrirais-tu cet album pour…

Leo Leoni : Gotthard ! (rires)

Metal-Eyes : Oui, bien sûr, mais il est un peu moins « hard rock » que ce à quoi on a été habitués…

Leo Leoni : Oh, je ne pense pas… Si tu regardes les 25 ans de carrière de Gotthard tu vois qu’il y a du rock, du heavy, carrément du pop, soft… Je pense qu’il est moins soft que d’autres disques. J’ose même dire que je pense que c’est notre deuxième troisième album. Parce que Nic est là, mais tu paux aussi placer ce disque dans la première partie du groupe, avant Defrosted, avant l’album acoustique. Je pense que c’est du 100% Gotthard en 2017.

Metal-Eyes : Old school 2017, donc.

Leo Leoni : Oui, Back to the roots !

Metal-Eyes : Y a-t-il sur Silver des choses que vous n’aviez jamais tenté avant ?

Leo Leoni : Non, je ne pense pas… Je ne pense pas qu’on n’a pas osé, on a continué de faire ce qu’on voulait. C’est clair que tu changes, tu évolues… Tu ne veux pas répéter ce que tu as déjà fait. Si tu te répètes, ce n’est pas juste, tu dois évoluer… J’ai utilisé la même Les Paul que celle que j’utilisais il y a quelques années, mais ça n’est pas osé… Peut-être mettre des mélodies avec des guitares plus puissantes…

Metal-Eyes : Quleque chose que vous n’aviez jamais fait avant ? Les violons, ce n’est pas nouveau…

Leo Leoni : Oui, il y en avait, il y a eu de l’accordéon… L’année passée, on a fait des shows avec un orchestre aussi… Il n’y a rien de nouveau, non.

Metal-Eyes : Si tu ne devais reten ir qu’un seul titre de Silver pour définir ce qu’est Gotthard aujourd’hui, ce serait lequel ?

Leo Leoni : (sans hésiter) Stay with me. Parce qu’il y a tout dedans, comme je le disait. Il y a ud blues, du soft, des mélodies, des guitares… Il y a une combinaison de tout !

Metal-Eyes : On connait ta passion pour Queen. Que penses-tu du fait, aujourd’hui, de retrouver Queen avec différents chanteurs ? Queen and Paul Rodgers, Queen and…Freddie Mercury est irremplaçable, pourtant ils continuent d’utiliser le nom de Queen…

Leo Leoni : Freddie Mercury est irremplaçable, comme Steve est irremplaçable, ou Bon Scott ou tous ceux qui ont disparu. Je pense que c’est bien qu’ils continuent. Ils ont fait un choix… Le premier choix, c’était Paul Rodgers après le tribute à Freddie Mercury. Tout le monde pensait que c’était George Michael, le chanteur après Mercury, et il y a eu Paul Rodgers et les gens se sont demandé « c’est quoi, ça ? », et maintenant, il y a ce chanteur et tu te souviens exactement de George Michael quand il a fait le tribute ! La dernière version, c’est la même chose… Le mec, il eszt habillé exactement comme George Michael ! La seule différence, c’est Brian May qui a maintenant des cheveux blancs… Mais je trouve que le sens de Queen est encore là, et que ce chanteur fait quelque chose de fantastique, avec un grand respect, comme Paul Rodgers, d’ailleurs. J’aime plus cette version que la précédente, mais je trouve aussi qu’il ne faut pas sous estimer ce Brian May fait, ce qu’il a toujours apporté à ce groupe. Tu le sens, et c’est incroyable. Et puis… respect, ce qu’ils ont fait est incroyable. Je trouve que ce serait bien s’ils sortaient quelque chose avec de nouvelles chansons, mais… Il y a quelque chose qui manque, peut-être qu’ils sont en train d’y travailler, on ne sait pas…

Metal-Eyes : Tu rencontres beaucoup de journalistes et de fans dans ton métier. Est-ce que, lorsque tu rencontres quelqu’un, tu as parfois l’impression de savoir ce dont la personne va vouloir parler avec toi, en dehors de la promo, bien sûr ?

Leo Leoni : (Il réfléchit) Parfois… Non, tu ne peux pas. En fait, tu commences à discuter avec quelqu’un et tu le sens que quelque chose va arriver. Mais pas comme ça.

Metal-Eyes : Qu’est-ce qui te fait ressentir ça?

Leo Leoni : Pzzt… Je ne sais pas, tu sens que ça arrive, là où la discussion va s’orienter. Quelqu’un qui va te demander un autographe, oui, tu le sens, on commence à parler de Gotthard… Quelqu’un qui est habillé avec une veste Harley Davidson, c’est clair qu’on va peut être plus parler de moto que de musique ! Mais autrement, non.

Metal-Eyes : Aujourd’hui, nous sommes à Paris, ville dans laquelle tu viens régulièrement. Y a-t-il un endroit à Paris que tu conseillerais à un ami qui y viendrait pour la première fois ?

Leo Leoni : un seul endroit, c’est difficile, parce que Paris, il y a tant de choses à voir, c’est fantastique. J’adore ! Montmartre, la petite île, là…

Metal-Eyes : L’Ile de la Cité ?

Leo Leoni : oui, j’adore, c’est fantastique. Il y a beaucoup d’endroits à visiter, les Champs Elysées…

Metal-Eyes : il y a un endroit où tu aimes particulièrement te rendre, aller dîner à Parais ?

Leo Leoni : Pas vraiment… Je trouve que c’est tellement particulier que tu rentres dans un bistrot, tu dis que tu voudrais un tartare, et un verre de vin… Tu sais exactement ce que tu vas recevoir. Je pense que c’est la meilleure pub que Paris peut recevoir. Montmartre, j’aime beaucoup, les artistes, cette ambiance. Je pense que c’est à voir, oui.

Metal-Eyes : Y a-t-il des sujets qui ne sont habituellement pas abordés avec des journalistes et dont tu voudrais pouvoir un jour parler ?

Leo Leoni : Une des choses dont je suis en train de parler en ce moment avec les journalistes, c’est important pour les artistes, pour la musique mais pas seulement, pour la littérature, aussi, c’est de redonner une valeur à la musique, à l’art. Aujourd’hui, tout le monde télécharge, et c’est ok pour eux, mais c’est rendre le futur pauvre. C’est une choses qui faut que les journaliste et les médias peuvent faire : réapprendre à la nouvelle génération qu’il y a une valeur dans cet art. Si tu penses aux grands musiciens comme Mozart, Beethoven… Ils étaient payés par les rois. Si eux le faisaient déjà, c’était parce qu’ils investissaient dans quelque chose d’important, l’art, la musique. Aujourd’hui, c’est un peu oublié parce que « c’est normal » d’écouter, de charger de la musique gratuitement, un livre, ou des photos… Le travail des autres…

Metal-Eyes : Tu penses qu’on peut faire comment ?

Leo Leoni : Ah… Eduquer. C’est l’éducation. Je ne dis pas à l’école, mais dans les medias. Il faut parler de ça, de la valeur de ce qu’est l’art. Il fallait commencer… hier…

Metal-Eyes : Mais on peut continuer demain.

Leo Leoni : Oui, on doit commencer à un moment

Metal-Eyes : Ceci dit, tous vos albums ont été certifiés or ou platine, les derniers sont entrés directement numéro 1 en Suisse. Ça veut dire que le produit a encore une certaine valeur, quand même…

Leo Leoni : oui, oui, mais je pense en général. Dans le monde entier, il y a beaucoup de musique, et c’est la façon dont la musique est donnée au monde qui n’est pas correcte. « If you want to eat a piece of bread, you have to buy a piece of bread or do it yourself”. C’est la meme chose: si tu veux écouter de la musique, tu dois comprendre que quelqu’un l’a écrite, l’a jouée, s’est investit dedans. Il faut donner une valeur à l’art.

Metal-Eyes : Lors de ton interview précédente, je t’ai entendu parler du Hellfest ; Quels sont vos projets de tournée ? Les festivals, c’est peut-être encore un peu loin…

Leo Leoni : On a notre tournée prévue en Europe, et ce qu’on va faire, c’est la tournée d’argent. On espérait pouvoir jouer au Hellfest cette année, mais les têtes d’affiches étaient déjà bouclées… On fera les festivals en 2018, je pense. On voudrait pouvoir jouer en France, mais c’est difficile : on ne veut pas jouer dans les petites salles, il faut trouver un promoteur prêt à investir, c’est difficile. Ils vont regarder la dernière tournée, il y avait du monde, mais… Il faut trouver une situation juste pour tout le monde : pour les fans qui ont droit à un show, pas seulement quelque chose dans une petite boite où tu ne peux même pas accorder ta guitare… On veut aussi donner quelque chose aux gens qui viennent. Je pense qu’on va beaucoup tourner avec ce Silver tour, en festivals où le programme va changer.

 

Merci à Olivier Garnier pour l’organisation de cette rencontre.