Les plus anciens et fervents amateurs de metal made in France seront ravis du retour de Darken, groupe formé à la fin des années 80, qui a pu tourner intensivement en compagnie de nombreux compatriotes d’alors (Vulcain, Loudblast, No Return, Squealer, Jumper Lace…). Trois décennies après s’être séparé, Darken se reforme donc autour de trois de ses membres d’origine (le chanteur Stephan Monceau, les guitaristes Lorenzo Barbier et Philos Prud’homme) qui se sont adjoint les services d’une section rythmique jeune et moderne (Liam Barbier, le frère de Lorenzo, à la batterie) et Henri-Pierre Bohers à la basse. Le groupe enregistre Welcome to the light, un album puissant qui lorgne sans conteste vers l’avenir avec ses sonorités contemporaines, son dynamisme incontestable et ses mélodies à la fois entrainantes et entêtantes. L’ensemble a été mis en boite par David Potvin qui connait son affaire et pousse Darken à ne jamais regarder derrière. Le résultat, c’est cet album moderne, forgé dans le heavy metal pur jus, parfois teinté d’indus, qui s’écoute d’une traite et entraine l’auditeur dans un maelstrom parfaitement contenu et régulé. Un très beau retour à suivre de près et à soutenir sans hésiter.
Interview Darken. Entretien avec Lorenzo (guitare), propos recueillis le 14 septembre 2023
Darken a existé pendant quelques années avant de disparaitre pendant quelques décennies et vous revenez aujourd’hui. Première question qu’on n’a encore jamais dû vous poser : qu’est-ce qui a motivé ce retour ?
On ne m’a pas posé cette questions une seule fois aujourd’hui… C’est bizarre (rires) ! ce qui a motivé ce retour, c’est l’envie de refaire de la compo pour ma part – j’ai un autre groupe de reprises d’ACD/DC, c’est super bien mais c’est frustrant de ne pas écrire de musique. La difficulté de trouver d’autres musiciens pour former un groupe aussi et cette envie de finaliser un groupe qui avait fini en queue de poisson, l’envie de finaliser un travail inachevé.
Cette fois-ci le travail n’est pas forcément achevé, il est même plus proche de commencer avec la sortie de ce premier album…
Oui, mais on relance une machine qui aurait pu aller plus loin à l’époque s’il ne s’était pas passé ce qu’il s’est passé… Il y avait des ambitions, une envie et… Voilà, quoi… J’avais envie d’aller plus loin, et ce qu’il fallait absolument, c’est avoir le chanteur qui suive et au moins un autre membre du groupe pour pouvoir remonter Darken.
Une majorité des anciens membres, donc. Tu disais « s’il ne s’était pas passé ce qu’il s’est passé ». Souhaites-tu revenir dessus pour que nous puissions comprendre la fin prématurée de Darken il y a trente ans ?
Des relations humaines qui ne fonctionnaient plus. Le chanteur a décidé d’aller vivre sur Paris et voilà, c’était fini…
Vous revenez avec cet album Welcome to the light, qui est un titre assez explicite d’exposer le groupe.Un clin d’œil que j’imagine être volontaire…
Oui, mais c’est aussi un rappel du passé puisque la dernière démo s’appelait Welcome to the dark. Ça nous a semblé naturel d’appeler cet album Welcome to the light.
Il y a aussi une certaine forme de dualité : déjà entre ces deux titres que tu viens de citer, mais aussi avec la pochette de l’album qui est très sombre avec ce visage juvénile qui, sans irradier, me semble plein d’espoir. Qu’avez-vous voulu illustrer avec cette pochette ?
C’est le côté « dark » de l’époque qui est toujours présent dans notre identité mais avec l’espoir de lumière. C’est de ça dont parlent les textes de Stéphane : on part d’une base sombre et on essaie de rediriger les gens vers la lumière, vers quelque chose de plus positif.
En ce moment, c’est un peu d’actualité… Tu le disait, le groupe a pu se reformer car trois des anciens membres se sont retrouvés. Vous avez recruté deux nouveaux membres : peux-tu nous les présenter ?
Il y a mon fils, Liam, à la batterie. Ça s’est fait tout naturellement : je lui ai proposé sachant qu’il a aussi son projet. Quand je lui ai dit que je remontais Darken et lui ai proposé de jouer avec nous, il m’a regardé avec un grand sourire et m’a dit « ben, bien sûr ! C’est un rêve de gosse de pouvoir jouer avec son père ! » Donc, ça c’était fait. Le bassiste, HP, c’est un pote de Laval, un peu plus jeune que nous. A chaque fois qu’on se croise en concert ou ailleurs, il y a toujours eu un bon feeling. On se disait qu’il faudrait qu’on joue ensemble, et voilà !
Il y a là encore une forme de dualité avec ces générations différentes…
Oui, mais le mélange est juste magique. Ils ramènent de la jeunesse, de la fougue, de la puissance aussi dans notre musique. HP a des influences hardcore, Liam c’est plutôt metalcore, donc des styles très puissants et physiques. Ils ont aussi une autre écoute…
J’imagine que le mélange des influences de ces différentes générations est quelque chose qui peut qualifier l’identité de Darken aujourd’hui ?
Oui, c’est une très bonne alchimie, ça fonctionne très bien. Et comme on n’est pas les vieux briscards qui décident tout et disent « non, c’est comme ça qu’on fait », ben… ça se passe à merveille !
Quel a été le process de composition, l’apport de chacun ?
J’ai écrit toute la musique. Je pense que j’étais tellement frustré de ne pas composer depuis des années que ça sortait tout seul. Encore aujourd’hui, on a trois nouveaux morceaux pour la suite. En fait, je m’enferme dans mon studio le matin, et le soir, j’ai le morceau. Si je n’ai rien ou si ce n’est pas abouti, je le réécoute le lendemain et si je pense que ça ne marchera pas, je le mets de côté. Ensuite, j’envoie ça à Steph, le chanteur – j’enregistre tout, guitare, basse batterie, mais je ne mets que des samples pour boucher des trous, pour la basse, je prends une ligne toute simple histoire qu’il y en ai un peu – Stéphane pose ses lignes de chants. Une fois qu’on a validé ça tous les deux, il écrit un texte. On envoie ensuite tout ça à Liam en virant la batterie et il pose sa batterie comme il le sent.
Au-delà du fait que tu composes tout, il y a quand même un travail de finalisation en commun.
En commun mais à distance. Quand on a commencé, on était en plein Covid, donc il était hors de questions de se retrouver dans la même pièce. On a commencé à travailler comme ça, et ça a bien fonctionné. Encore aujourd’hui, les nouvelles compos sont faites comme ça.
L’enregistrement s’est aussi fait à distance ?
Non, non, on est allés au Dôme studio au mois de janvier. On a enregistré nos parties séparément mais ça a été un travail de groupe en studio. On était parfois trois ou quatre au studio, chacun donnait son avis, et ça s’est hyper bien passé avec beaucoup d’échanges. David du studio nous a aussi beaucoup aidés sur le travail, il a ramené des idées et nous a fait un son… ben qui sonne !
David Potvin est connu pour son travail en tant que membre de Lyzanxia et One Way Mirror, mais aussi comme artisan du son. Comment en êtes-vous arrivés à travailler avec lui ?
J’aime beaucoup One Way Mirror, et comme j’ai pas mal trainé dans le milieu metal de la région, j’ai pas mal d’amis notamment sur Angers, des amis musiciens qui m’ont dit que pour ce qu’on faisait, on devait aller chez david. On l’a appelé, on a eu une première rencontre avec lui, on lui a fait écouter nos démos et il y a eu bon feeling. Aussi bien musical qu’humain. On a vraiment adoré travailler avec lui, que du positif. Ce mois en studio, ça a été vraiment génial !
Comment décrirais-tu la musique de Darken à quelqu’un qui ne vous connais pas et qui va découvrir l’album ?
Ecoutes… Je lui dirais que c’est du metal, certes, maintenant la couleur… Tu te débrouilles ! Rien qu’avec les interviews d’aujourd’hui, on a eu des ressentis différents, des adjectifs différents autour du mot « metal ». Je trouve ça génial, il y a même quelqu’un qui nous a dit « on ne sait pas ce que vous faites comme metal » ! Tu as ta réponse… C’est du metal, maintenant libre à chacun de se faire son idée.
Si tu devais maintenant ne retenir qu’un seul titre de Welcome to the light pour expliquer ce qu’est Darken aujourd’hui, lequel choisirais-tu ?
Je dirais The end of time. C’est un morceau qui est très accrocheur, et, surtout, il parle de l’avenir qu’on laisse à nos enfants. Il faudrait peut-être nous réveiller pour ne pas leur laisser que de la merde… On a des enfants dans le groupe et c’est quelque chose qui nous touche beaucoup. On a d’ailleurs fait intervenir une chorale de gosses sur le clip et sur l’album parce que c’est quelque chose qui nous touche beaucoup. Faut arrêter de ne penser qu’au fric, il faut penser à la planète.
Un groupe de rock, c’est aussi un groupe de scène. Avez-vous des choses prévues pour défendre cet album ?
Alors là… On a juste, pour l’instant, la date du 29 septembre à Laval pour la release party. C’est une salle de 300 places. En plus, étant un groupe de Laval, on fait partie du livre qui a été écrit il y a une dizaine d’années sur l’histoire du rock lavallois, donc pour nous c’était normal de faire cette release party à Laval, dans cette salle. Maintenant, il y a deux personnes qui vont commencer à démarcher pour pouvoir nous trouver des concerts. On espère que ça va aboutir…
Pourrais-tu penser à une devise pour Darken aujourd’hui ?
Une devise… J’en ai une pour moi, c’est que je vis avec l’argent, je ne vis pas pour l’argent. Pour Darken… Je dirais, le partage, le fun et le partage. On n’est pas des stars, on profite au jour le jour de ce qu’on a avec plaisir, on prend ce qui arrive. On se laisse porter par ce qu’il se passe.
Depuis la crise sanitaire, la question revient de façon récurrente et, en plus, on sait qu’on ne vit pas de sa musique en France. Dans vos autres vies, quel sont vos vrais métiers ?
Moi, je suis graphiste, HP, le bassiste, est en même temps frigoriste et graphiste, le chanteur est dans l’administration, l’autre guitariste est musicien – il a joué dans Starmania – et mon fils, Liam, est en voie de devenir intermittent du spectacle.
As-tu quelque chose à rajouter pour clore cette interview ?
Simplement merci à toi d’avoir prêté une oreille à notre album et d’avoir fait cette interview. C’est génial de voir qu’il y a des gens qui s’intéressent à ce qu’on fait et c’est déjà beaucoup pour nous !
Déjà, il faut qu’il y ait des gens comme vous qui fassiez ce que vous faites pour qu’il y en ai comme moi qui s’y intéressent. Là aussi, c’est un échange, du partage…
Ouais, mais c’est super bien de voir comment ça se passe en ce moment !
Après, tu m’as remercié, mais attends de voir la chronique de l’album, tu changeras peut-être d’avis !
(Il rit) On verra, mais, tu sais, je ne cours pas derrière les compliments. Toute la journée s’est passée comme ça, on a rencontré des gens adorables, je ne pense pas qu’il y ait un crabe dans ce panier !
Réunion improbable de musiciens d’horizons variés – ça va du punk au jazz – Unspkble débarque avec un premier album bourré d’énergie qui suit un Ep « carte de visite », Friction, paru en juin 2020 alors que le groupe n’avait que quelques mois d’existence. Reconstruction, titre qui naturellement fait penser à tout ce que la pandémie à pu détruire autour de nous en 2020/2021, c’est un premier album qui puise son inspiration dans la rage irrévérencieuse du punk tout en conservant un sens de la mélodie catchy propre au rock. 10 titres qui tabassent autant qu’ils fédèrent, tout ce qu’on attend d’un groupe de rock, justement; non? Struggle (catch the elite) est à ce titre un parfait exemple qui fait taper du pied et agiter la nuque. on n’attend maintenant que de voir ce que Unspkble donne sur scène pour y défendre et y faire vivre son album.
Formé dans la première moitié des années 2010, Raspy Junker se fait rapidement remarquer en décrochant le prix du meilleur show Emergenza en 2013, en proposant un Ep, Board the junker, en 2015 lui-même suivi en 2017 de World of violence, son premier album. Le line up évolue jusqu’à l’arrivée de Nathalie, chanteuse à la voix puissante qui s’intègre parfaitement au heavy metal tendance thrash du combo. Débarrassons nous de son seul défaut, encore trop habituel chez nous: si elle semble maitriser la langue de Shakespeare, sa diction est telle que je ne comprend qu’à peine 10% des paroles de ce nouvel album, Bad Queen. C’est d’autant plus flagrant sur le morceau clame de l’album, We are rising. Mais le reste… Les guitares cisaillent et charcutent soutenues par une rythmique imparable, l’ensemble montant en puissance tout au long des 10 titres. Si le groupe est présenté comme influencé par Metallica, Alice In Chains et Halestorm, il faut aller chercher aussi du côté des autres géants du genre. Certes, le riff de poison, qui clôt ce disque, évoque directement celui de Holier than thou, mais Raspy Junker s’inspire également de Maiden, Priest ou encore Slayer tout en apportant sa touche personnel. Résultat, on tient un album plus que solide, véritable invitation à headbanger. C’est bigrement efficace et on n’attend que de voir ce que donne le groupe en live. Ca tombe bien, une release party est prévue le 21 septembre au Dr Feelgood. Vous savez ce qu’il vous reste à faire!
Pas de doute, un nom de groupe qui évoque l’herbe, un titre d’album déjanté, une pochette digne de la SF des 70’s, on va avoir à faire à du rock psyché. Fuzzy Grass, c’est la réunion de 4 musiciens du Sud Ouest qui évoluent dans un univers rock psyché – ce qu’on nomme aujourd’hui stoner – et qui nous proposent aujourd’hui The revenge of the blue nut (La revanche de la noix bleue, ça mérite des explications!), second album après un première essai en 2018, 1971. Un album à fleur de blues qui évoque Led Zeppelin aussi bien que Coheed and Cambria ou encore Kyuss. Les morceaux transpirent l’improvisation contrôlée et partent dans des délires qui évoquent les grandes heures du rock enfumé. La voix chaleureuse d’Audric n’est quelque peu gâchée que par la difficulté à comprendre ce qu’il chante. Fuzzy Grass parvient néanmoins à entrainer l’auditeur dans un voyage sonore d’un autre temps. Un trip avec une noix bleue… ça ne s’invente pas et c’est prometteur !
Le 27 avril prochain, au centre culturel de Thorigny sur Marne, se tiendra la troisième édition du festival In Your Fest avec une affiche 100% française. Et ça va déménager sévère, jugez en plutôt:
DTE – Despite The End – Asylum Pyre, Dust In Mind seront suivi des fous furieux de Loco Muerte avant que Loudblast ne vienne fermer le ban.
Le festival In Your Fest grandit chaque année, et c’est tant mieux. Passé de 3 groupes en 2022 à 6 en 2023 ( les temps de jeu étant alors équitablement répartis pour les 4 premières formations), on peut cette année s’attendre à une tornade dans le centre culturel. Et tout ça pour combien? Seulement 15 euros! 15 euros pour un plateau de cette qualité, c’est cadeau, alors pourquoi se priver 1/ de faire la fête, 2/ de soutenir la scène française et 3/ soutenir les organisateurs de ce type de festival à taille vraiment humaine?
MATW c’est l’acronyme de Me Against The World. C’est aussi le nom d’un quatuor fondé à Marseille qui, avec son « Ep » Through the looking glass, propose un metal hybride qui puise dans nombre de styles énervés, voire enragés. Les 8 titres de ce disque (d’où le fait que EP soit noté entre guillemets – avec des titres qui vont jusqu’à 6′ parfois, on est plus proche d’un album que d’un simple Ep) puisent autant dans le metalcore que dans le punk, le hardcore ou le neo metal et fait quelques incursions dans le metal dit plus « traditionnel ». MATW s’aventure sur divers terrains de jeu sans complexe et parvient à saisir l’auditeur à la gorge (Spoiled, Endless disease) autant qu’il sait se faire séducteur (l’outro romantique de Never look down II, les chœurs doublés du morceau titre) et propose avec un naturel remarquable une variété d’ambiances de laquelle chacun pourra trouver son son. Ce nouvel essai (après Find your way, Ep de 2013, et MATW, premier album en 2015), ce disque quelque peu voyeur (le titre signifie « à travers le miroir sans tain ») présente ce qu’il faut pour avancer d’un grand pas sur l’échiquier.
Certains auront pu découvrir Sierra avec son premier Ep, Strange valley (2017), d’autres avec Gone (2019). Certains auront fait connaissance avec l’univers de Sierra dont l’esprit musical a attiré les créateurs de jeux vidéo (et d’une marque de produits cosmétique de luxe) et ont permis au groupe de participer au Stunfest de Rennes. D’autres encore feront cette découverte avec A story of anger, son premier album qui vient de paraitre – album dont on a pu avoir un avant gout dès le mois de juin dernier avec la parution du single Never right. Pour ces derniers, Sierra c’est l’oeuvre d’une jeune femme qui baigne dans la musique électro et la synthwave. Les ambiances qu’elles développe au travers des 11 titres de ce nouvel album sont à la fois lourdes et oppressantes tout en étant très cinématique. Si la colère est le thème central de l’album c’est pour servir de catalyseur et permettre aux paysages musicaux de prendre toute leur dimension. Si l’électro à la française est surtout connue à travers Daft Punk, Sierra explore un monde plus metallique et pourrait ainsi séduire un vaste public. L’univers sonore est certes froid, distant et sombre, mais on ne s’étonne guère de la participation des très en vue Carpenter Brut (sur Power) pour qui Sierra a d’ailleurs ouvert en Europe et aux USA en 2022, ni que l’album soit soutenu par Virgin music et sa maison mère, Universal. A star is born?
Il y a deux ans presque jour pour jour, nous avions découvert les glammers français de Sleazyz avec leur album March of the dead, son univers fun, gentiment punk et horrifique prévu pour animer la soirée d’Halloween. Le quatuor revient aujourd’hui avec Glitter ghouls from hell, armé des mêmes intentions. Toujours aussi glam, Sleazyz explore le monde des morts vivants, l’univers de Romero et en propose sa version musicale, rock, rugueuse et tout à la fois joyeuse et inquiétante. Au travers de ces 10 titres, le groupe crée une sorte de BO de soirée déguisée – qui s’adresse certes plus aux grands enfants qu’aux plus petits. La voix rauque de Fred Dee Ceased qui provient d’outre tombe, le visuel « 60’s horror film », les clichés volontaires des titres des chansons (Halloween in Hollywood, Party is not dead, Satan’s school of lust…) tout ici indique que l’on va passer un simple bon moment de détente. Sleazyz est un groupe d’entertainement qui cherche avec sérieux à s’amuser et à offrir du bon temps. Et comme halloween approche, vous savez quoi mettre en fond sonore lorsque la sonnerie de la porte retentira…
Après un premier album, Human Trap, paru en 2018, les Toulousains de Tempt Fate reviennent avec Holy deformity. Dire que la rentrée sera calme serait jouer la politique de l’autruche. Car ce nouvel album n’est que brutalité. Composé de 8 titres aussi volontairement explosif que directement « dans ta face », Tempt Fate ne laisse aucune place à une quelconque possibilité de paix sonore ou de réconciliation de l’humain avec lui même. Du virulent titre d’ouverture, Deadlights, à l’explosive sortie de route Erlebnis, on a l’impression que le combo règle ses compte avec ses pairs (le morceau titre, Filth of life, purge), la religion (God ends here, Grind fate)… Mais Tempt Fate ne nous offre pas qu’un album brutal, il nous propose aussi un disque sombre et inquiétant. Pour public averti et/ou amateur de sensations fortes.