Interview: KLOGR

Interview KLOGR : rencontre avec Rusty. Entretien effectué le 20 septembre 2017 au Hard Rock Cafe de Paris

 

Klogr

metal-eyes: A l’origine, Klogr était présenté comme un groupe de neo metal. Cependant, l’écoute de Keystone me fait plus penser à du prog. Quel est ton point de vue?

Rusty: C’est très difficile de définir la musique que tu joues… C’est comme si quelqu’un devait dire si tu es un bel homme ou pas. J’aime la musique du grunge au prog, du metal au classic rock. Je pense que toutes ces influences se retrouvent dans notre musique. Peut-être y a-t-il des aspects plus progressifs, d’autre plus alternatifs. Le terme de neo metal n’est sans doute pas assez… large. Si, par “neo metal” tu entends Korn, Limp Bizkit et ce genre de groupes, alors, oui, mais je n’entends pas plus de neo metal que ça dans notre musique.

metal-eyes: Alors comment décrirais-tu l’évolution de votre musique entre les deux derniers albums?

Rusty: Nous avons grandi! Parce que nous avons changé de line-up il y a trois ans. Pietro, notre guitariste, nous a rejoints et tout notre équilibre s’en est trouvé modifié. J’ai, enfin, trouvé un vrai partenaire, nous partageons beaucoup. Avant, je voulais partager certaines choses avec les autres, mais, parfois, il n’y avait pas de réelle connexion. Il y avait un guide, moi, et les autres membres suivaient mes idées. Dans le cas présent, Pietro et moi nous battons pour une idée. Nous avons deux caractères forts et nous voulons créer une troisième idée qui est un mélange de nos idées.

metal-eyes: Une combinaison de visions, donc.

Rusty: Oui, et c’est ce que j’aime. La musique est un partage, de la création à la scène. Aujourd’hui, j’ai un vrai partenaire.

metal-eyes: Que me dirais-tu afin de me convaincre de filer acheter Keystone en sortant d’ici?

Rusty (avec un sourire): C’est le meilleur album de 2017… (rires) Non, je pense que c’est un disque que tu dois écouter de bout en bout. Ce n’est pas juste un disque avec 5 singles et 5 morceaux de remplissage. Nous avons cherché à mettre toute notre vision dans ce disque. A chaque fois que je réécoute un titre, je peux ressentir de nouveau ce qu’il se passait en studio… Pendant l’enregistrement et l’écriture du disque. Et quand je les interprète sur scène, je ressens également tout. Je crois que c’est un disque dans lequel il faut se plonger pour ressentir cela.

metal-eyes: Vous n’avez pas beaucoup tourné en France. Quels sont vos plans de tournée pour soutenir ce CD?

Rusty: Laisse-moi de raconter une histoire : un de nos premiers managers était Français. Il s’appelle Marc Fazio…

metal-eyes: Je crois que tu vas le voir dans quelques instants… Il gère United Rock Nations aujourd’hui.

Rusty: Oui, c’est Marc ! Nous avons fait deux petites tournées dans des clubs en France. Le plus gros show que nous ayons donné en France a eu lieu il y a 3 ans à Paris, avec Prong. Nous avons donné 23 concerts en Europe avec eux. Maintenant, nous serons en tournée en novembre avec The Rasmus, avec qui il y aura 10 concerts en Europe, dont 1 à Paris, le 18 novembre.

metal-eyes: Klogr est un groupe italien. Comment vous situez-vous sur la scène italienne et quels autres groupes me conseillerais-tu d’écouter ?

Rusty: Sans aucun doute, le groupe italien le plus connu : Lacuna Coil, dont la réputation est internationale. Je connais beaucoup d’autres groupes en Italie, mais c’est difficile de parler de la « scène italienne ». Nous sommes assez individualistes, chacun fait son boulot… Guizmet est un de ceux que je préfère, un petit groupe avec deux albums – je ne sais pas s’ils les ont sortis en Europe – mais je les aime, musicalement et humainement. Extrema, un groupe extrême qui joue un peu partout en Europe… Il y en a beaucoup, et c’est difficile de choisir. Je ne connais pas beaucoup de groupes italiens qui cherchent à sortir d’Italie.

metal-eyes: Comment occupes-tu ton temps entre deux albums ou tournées ?

Rusty: J’ai de la chance, parce que j’ai mon propre studio, Zeta Factory. Il y a un studio, une salle de répétition, une école de musique, et je vis juste au dessus. C’est très facile pour moi.

metal-eyes: Donc, la musique est ta vie. Quel a été ton premier choc musical ?

Rusty: 1991, les Monsters of Rock avec Metallica et AC/DC. J’y étais, j’avais 14 ans et à ce moment je me suis dit « voilà ce que je veux faire de ma vie ! » C’est Metallica surtout, car je n’ai pas vu tout le show d’AC/DC. J’étais avec mon frère qui avait un rendez-vous avec une nana, donc il m’a dit « on y va… Tu auras tout le temps d’écouter AC/DC plus tard ! »

metal-eyes: Si tu devais ne retenir qu’un titre de Keystone pour définir ce qu’est Klogr aujourd’hui, lequel serait-ce ?

Rusty:  Ce n’est sans doute pas la chanson la plus facile d’accès, mais je pense à Pride before the fall, qui est la connexion entre l’ancienne vision de notre musique et l’actuelle. Ce n’est pas une chanson catchy, il y a plusieurs ambiances, et les paroles sont, pour moi, la description parfaite de ce que nous voulons offrir au public avec ce disque. Nous ne vivons pas une période facile, la planète est en danger, et ça n’a rien d’une blague. Ça se passe maintenant, alors levez-vous et agissez, maintenant. J’ai vraiment peur de ce que nous réserve l’avenir…

metal-eyes: Quel serait la devise du groupe, selon toi ?

Rusty: (il réfléchit longuement) Euh… question suivante ? C’est difficile… Je ne sais pas…

metal-eyes: On y reviendra alors. Je pense que tu vas apprécier la suivante qui sera la dernière : quelle est la meilleure question qu’on t’a posée aujourd’hui ? Ou la plus surprenante.

Rusty: (il réfléchit encore) Je ne sais pas ! La plus étrange ? « Pourquoi as-tu choisi Keystone comme titre de l’album ? » Hey ! C’est clairement décrit dans le livret ! Parfois tu rencontres des gens qui ont simplement jeté un œil à l’album, et qui doivent faire cette interview parce qu’elle a été planifiée… Mais ils ne cherchent pas à comprendre pourquoi nous sommes là, ce que nous voulons partager avec autrui. C’est comme si j’allais au ciné sans savoir quel type de film je vais voir !

metal-eyes: Justement, quel genre de cinéma aimes-tu ?

Rusty: Je suis un peu divisé… J’aime beaucoup l’heroic fantasy et j’aime aussi beaucoup, vraiment, les documentaires, quand la réalité rejoint la scène et l’écran. J’aime aussi les films d’action, mais c’est souvent un cirque identique. J’aime sortir de la vraie vie.

metal-eyes: Tu lis, aussi ? Et si oui, que lis-tu en ce moment ?

Rusty: Oui, je lis. Je viens de terminer. C’est une sorte de biographie de Paul Watson qui est le capitaine de Sea Shepard. C’est très réaliste : il explique nombre d’actions menées par son organisation. Tu as l’impression de voir un film d’espionnage, mais c’est la réalité. Ce n’est pas 007, c’est la réalité. Je le sais parce que je connais beaucoup de membres de son équipage et j’ai vu des photos de ces actions. C’est simplement extraordinaire !

metal-eyes: Ce qui signifie que tu te préoccupes vraiment de l’avenir de notre planète et que tu en es très proche.

Rusty: Absolument !

metal-eyes: Revenons à ma question de tout à l’heure, tu as dû avoir le temps d’y réfléchir : quelle pourrait être la devise de Klogr ?

Rusty: La devise… la raison pour laquelle on fait ça… Bon : ce n’est pas une « mission », ce serait trop. Il me faut plus de mots pour l’expliquer : pour moi, peut-être pas pour les autres membres du groupe, la musique est une promesse. J’ai fait cette promesse il y a 20 quand j’ai perdu mon frère, je lui ai promis que je serais un bon musicien, pas célèbre, simplement bon. Je veux faire mon boulot aussi bien que possible et je veux partager un message avec les gens : faire quelque chose aussi bien que l’on peut.

metal-eyes: La devise serait donc « la musique est une promesse »

Rusty:  Oui, ou si tu préfères : « la musique est MA promesse »

metal-eyes: Merci beaucoup, profite de ton séjour à Paris même si je sais que tu ne pourras pas voir grand-chose…

Rusty: Tu sais, j’ai passé du temps à Paris il y a quelques années… J’adore conduire la nuit, sans trafic. Je loue une voiture et je peux aller de la Tour Eiffel au Louvres en 10’ à peine. J’adore cette ville. Bon, les embouteillages des grandes villes ce n’est pas mon truc, mais la nuit, c’est sympa. Merci à toi, et viens nous voir le 18 novembre !

 

BLACK COUNTRY COMMUNION: BCC IV

Hard rock, USA (Mascot, 2017)

Depuis 2009, Black Country Communion, qui réunit The voice of rock – Glenn Hugues – à la basse et au chant, Joe Bonamasse à la guitare, Derek Sherinan aux claviers et Jason Bonham à la batterie, nous a offert trois albums (en 2010, 2011, 2012) avant de se séparer pendant 5 ans. Le fait que Glenn Hugues et Joe Bonamassa aient tous deux fait parler la poudre l’an dernier a-t-il accéléré les retrouvailles? Aujourd’hui, c’est un nouvel album studio qui arrive, plein de ce blues et de cette chaleur typiques au hard rock de haute volée.  Celui qui sait aller droit au but en touchant le cœur de l’auditeur. A l’instar de ce The last song for my resting place qui mêle ballade, blues, folk irlandais, chœurs sublimes et solo divin d’un Bonamassa inspiré (sur l’ensemble de ses solos, d’ailleurs!)… Efficace en diable, ce disque, plein de groove, empli d’une voix toujours aussi belle et de riffs et rythmes hors norme nous emporte, une heure durant, dans des univers tout simplement envoûtants. Le phénix qui illustre la couverture dit tout: BCC renait et vise les étoiles! Seul bémol: il n’y a, aujourd’hui, que deux concerts prévus, au Royaume-Uni. Doit-on comprendre que l’entente n’est pas encre assez bonne pour affronter la route?

DRAKKAR: Diabolical empathy

Heavy metal, Belgique (Autoproduction, 2017)

On les a (re)découverts en début d’année, lors de leur explosive prestation au PMFF. Les Belges de Drakkar reviennent aujourd’hui avec Diabolical empathy, un album forgé dans le plus traditionnel metal, celui qui les a vus grandir au cours des années 80 (Drakkar s’est formé en 1983 et a depuis publié, en dépit d’une longue pause, 5 albums avant celui-ci). Puissant, racé, efficace, cet album, introduit par une belle minute tribale, déboule comme une claque. Si l’on peut évoquer l’influence d’Accept, les Belges cherchent cependant ailleurs leur identité. Ainsi, les breaks et rythmes de The wiches dance s’apparentent plus au folk celtique énervé, Plague or cholera flirtant avec le thrash, avant que le groupe ne file vers la heavy ballad Stay with me, en duo avec Julie Colin d’Ethernity. On remarquera également la présence sur plusieurs morceaux de Filip Lemmens, chanteur de FireForce (qu’on a également retrouvé au PMFF…) Et tout est à l’avenant, n’offrant ni répit ni ennui. Je n’ai qu’un regret, c’est l’absence des paroles, car au regard des sources d’inspiration, il y a de la matière (Dante, Michel Ange, Gustave Doré – pas Julien, hein…) L’ensemble est compact, doté d’une production efficace qui fait honneur au chant rageur et puissant, aux guitares acérées et à une rythmique en béton armé. Trois ans après un remarqué Once upon a time… in hell, ce Diabolical empathy a tout pour asseoir Drakkar et confirmer un retour gagnant. Headbang!

MOTÖRHEAD: Under cöver

Hard Rock, Royaume-Uni (Motörhead music, 2017)

Bien, sûr, naturellement… Après la disparition de Lemmy, on pouvait s’attendre à ce que le nom de Motörhead ne soit pas oublié. Après un bien bel album live paru l’an dernier, le trio est de retour avec Under cöver, déjà en bacs. Mais, plutôt que de ressortir de vieilles bandes, démos, lives et raretés (auxquelles nous auront droit, évidemment), les survivants Mikkey Dee et Phil Campbell ont choisi l’option « on publie nos covers ». Celles que cette formation a enregistrées au cours des ans. Si l’on avait déjà pu écouter la reprise de Sympathy for the devil (The Rolling Stones) sur Bad magic, on a ici droit à 11 classiques, du rock au metal. Twisted sister, Stones, Judas Priest, Sex Pistols, Metallica, le panel est vaste, allant du rock au thrash. Et quelle plaisir – surprise, aussi – d’entendre Lemmy en lieu et place de Rob Halford, chanter Breaking the law… Ca apporte une autre rugosité à ce titre. Que penser de Whiplash, ultra speedé? Deux grosses surprises sont également à noter: la première, dont on parle beaucoup dans les milieux pas seulement autorisés, c’est cette version enlevée du Heroes de David Bowie. La seconde, c’est le chant sur Starstruck (Rainbow): un duo? Non… Malade, Lemmy n’a pu enregistrer le chant et c’est le fidèle ami Biff Byford (Saxon) qui s’en charge. Vous l’aurez compris, ce Under cöver est une belle et agréable surprise, un objet qu’on attendait pas forcément mais qui fait vraiment du bien. Motörhead not dead!

CYRHA: Letters to myself

Hard rock, Suède (Spinefarm, 2017)

Quand on prend un ex-Amaranthe (le chanteur Joacim Lundberg), qu’on ajoute 2 ex In Flames (le guitariste jester Strömblad qui a aussi sévi chez Hammerfall ou Dimension Zero parmi d’autres, et le bassiste Peter Iwers), pas étonnant que l’on écoute un album à la fois puissant et mélodique. Et « mélodie » semble êtyre le maitre mot de Letters to myself, le premier album de Cyrha, groupe formé il y a moins d’un an! Tout est ici attirant et suave sans tomber dans la guimauve… Les chansons sont entraînantes, parfaitement produites, et ne visent qu’à faire se trémousser et chanter le public. Karma, Heartrage, Muted life, Holding your breath… Tout est séduisant et carré (sauf la ballade trop prévisible Closure trop sirupeuse, mielleuse à mon goût…) La puissance que l’on retrouve généralement en ouverture cède la place à un chant très AOR, doublé d’une batterie effrénée sur fond de guitares rageuses, grasses et lorgnant parfois du côté du sleaze. Une recette qui a fait ses preuves et qui a encore de beaux jours devant elle. Car même une si cet album est une mer de bons sentiments, quand c’est bien fait, ben… ça le fait!

STÖMB: Duality

Metal (semi) instrumental, France (Autoproduction, 2017)

Difficile travail que celui de l’instrumental. Il faut réussir à capter l’auditeur en ne répétant pas ce que d’autres font déjà très bien. Depuis sa création en 2012, c’est le travail auquel s’est attelé le quatuor parisien de Stömb, déjà auteur d’un Ep (Fragments en 2014) et d’un album (The grey en 2016). Duality, dès son ouverture The dark admirer, cherche à nous entraîner dans un univers aérien et planant qui se fait, au fil des morceaux, plus lourd et oppressant, tout du moins sur la première moitié, triptyque qui monte en puissance. Étiqueté instrumental, Stömb inclut pourtant des textes, dont l’incompréhensible et cependant bien nommé A voice in my head, ainsi que The other me adapté d’un poème de Khalid El Morabethi. Stömb parvient, grâce au format Ep, à séduire en ne lassant pas. Un voyage envoûtant.

ULSTER PAGE: Memory

Rock, France (South Line records, 2017)

Ulster Page… Un nom qui sonne comme un appel à la mémoire de l’IRA, à une période pas si lointaine qu’on espère pourtant révolue de guerres fratricides. Un nom qui sonne comme celui d’un groupe irlandais. Et pourtant… Ils sont Français. Après un premier Ep paru en 2015, Ulster Page s’attelle à la conception de cet album mémoire, et nous offre aujourd’hui un recueil de 10 chansons brutes et taillées à même le rock. La production sèche et claquante, fait bien ressortir les influences 90’s, à une croisée rock, noisy et grunge. Memory se veut un album direct, sans concession, et le travail de mémoire est volontaire et réfléchi. Peut-on parler de concept? Sans doute à la lecture des textes qui raconte un épisode de l’histoire qui sonne d’une cruelle actualité.

DEMENTIA: Persona

Metal, France (Autoproduction, 2017)

Introduit par Blur – rien à voir avec le groupe – une sorte de complainte mélancolique, Persona prend tout son envol dès le bien nommé Speedball. Francis Caste, magicien des manettes, gourou de la prod hexagonale, est, encore une fouis parvenu à obtenir le meilleur des musiciens de Dementia, qui restent cependant producteurs de leur projet. Enregistrés aux studios sainte Marthe entre mars et avril de cette année, les 14 titres chantés dans un anglais très honorable et avec une rage salutaire, font la part belle à l’énergie, la puissance d’exécution et la mélodie. Persona est un album qui sonne résolument moderne, qui puise cependant dans l’histoire du metal, du hard rock et du prog; c’est ce qui fait la force de ce disque, une belle introduction à l’univers sonore de Dementia, pas si dément que ça! Une alliance savamment orchestrée, une exploration de sons et d’horizons variés qui se laisse écouter sans sourciller.

HOWLIN’ MACHINES: Fever

Hard rock, France (Autoproduction, 2017)

Qui peut nier que la scène hexagonale est active? De plus en plus de (bons) musiciens s’adonnant au plaisir de former un groupe, il n’est guère étonnant de trouver au milieu de cette foultitude innombrable de petites pépites prenant la forme de jolies promesses. Originaire du sud de Paris, de Villeneuve Saint George dont on évitera la confusion avec le fameux nuit du même saint, Howlin’ Machines est le fruit de la réunion en 2015 de copains de lycées; deux années de travail plus tard, le groupe nous offre ce premier Ep. Des jeunots, donc, et ça donne quoi? Bien que jeune, ça sent l’amour des anciens, AC/DC première période et le hard rock naissant en tête, un soupçon de blues, du Stooges d’Iggy Pop ou  du Motörhead aussi. Le son  de Fever, leur premier Ep (avec 7 titres, on pourrait parler d’album, non?) est oldie, volontairement, les guitares saturées et le riff simple et direct – certains appelleraient ça du stoner…. Howlin’ Machines ne s’encombre pas de fioriture et reste terre à terre. Dans le bon sens du terme, car le trio n’en fait jamais trop, tout au long des 7 titres qu’il nous propose (un petit travail sur l’anglais, correct mais pas au top, sera cependant à envisager.) C’est simplement chantant et entraînant. En concert, ça doit être  genre brut de décoffrage, super efficace!

BULLRUN: Dark Amber

Heavy Metal, France (Autoproduction, 2017)

Franciliens d’origine, le trio de Bullrun (eh oui, ils sont trois à se réunir en 2011: au chant et à la basse: Rémy Gohard – pseudo? – à la guitare, Gaël Berton, et à la batterie, Mark Dezafit) fait ses premières armes à Orléans, qui n’en avait pas demandé autant! Largement influencés par les géant du genre que sont Motörhead ou Metallica – influences évidente à l’écoute des compos – le groupe peaufine son identité et propose aujourd’hui Dark amber, un premier Ep de 6 titres libéré au mois d’avril dernier. Premier constat, plus que la marque Metallica, c’est l’empreinte vocale de James Hetfield qui rappelle l’influence des Horsemen, et ce dès The devil in me. C’est puissant, direct, et l’anglais est plus que maîtrisé. Les morceaux qui suivent tiendront-ils la distance? On est en droit de se le demander… Si, musicalement, She’s coming se démarque avec une approche plus saccadée, la ligne vocale est similaire, et c’est dommage. Mais c’est le seul bémol que je trouve ici…  Faster than light s’enfonce dans un heavy 80’s mélodique et efficace en diable dont on note ce refrain très (trop?) chantant. Highway glory fait en revanche secouer les cheveux et taper du pied, et le groove imparable de Burn fait bouger le popotin. Reste le morceau éponyme qui clôt ce premier Ep pied au plancher. Dark amber est une grosse surprise (le gros son bien crade est à noter) qu’on a plaisir à écouter et réécouter. Pigé? Tout plein d’infos à découvrir sur www.bullrunofficial.com et sur facebook.com/bullrunofficial.com