HELLFEST 2021: l’affiche presque au complet

Nous le savons depuis quelques temps, Hellfest production vient de le confirmer: l’affiche de la XVème édition, qui se tiendra les 18, 19 et 20 juin 2021, accueillera 90% des groupes qui devaient initialement jouer cette année. Bien sûr, on pourra regretter l’absence d’Infectious Grooves, de Mastodon ou, dans une moindre mesure selon mes critères, de Baby Metal, mais c’est ainsi. Seuls une quinzaine de groupes restent à confirmer. Ci dessous, un extrait du communiqué de presse listant notamment les futurs absents et annonçant quelque belles surprises!

Rappel: les billets 2020 restent valables pour l’édition 2021. Mais ça, vous le saviez déjà. D’ici-là, sortez couverts et prenez soin de vous!

Hellbangers, avec un peu d’avance par rapport à d’habitude, voici la programmation de l’édition 2021 !

90% des groupes nous ont reconfirmé leur présence pour l’an prochain, et vous vous en doutez, ils sont particulièrement impatients de vous retrouver en terres clissonaises !

13 groupes prévus sur l’édition 2020 n’ont malheureusement pas pu confirmer leur présence pour 2021 : Incubus, Mastodon, Infectious Groove, Thy Art Is Murder, Alter Bridge, Baby Metal, Joyous Wolf, Periphery, Unleashed, Meshuggah, The Black Dahlia Murder, Body Count et August Burns Red.

Heureusement, nous avons pu en confirmer 3 nouveaux : Puscifer (Hellcome back Maynard James Keenan), Dropkick Murphys (le jumelage Clisson / Boston est en bonne voie !) et Northlane (pour du Metalcore Australien de haut niveau !).
Nous travaillons encore sur les 10 groupes à vous annoncer pour boucler cette affiche ! Faites-nous confiance, nous sommes déjà sur de bonnes pistes !

Vous pouvez retrouver la playlist 2021 dans sa totalité sur Spotify : https://spoti.fi/30MgW2D

Pour découvrir les groupes et sauvegarder vos favoris, l’application mobile Hellfest est toujours disponible :
IOS : https://apple.co/2tS9feK
Android : http://bit.ly/39rvCqk

Ce post est aussi l’occasion pour nous de vous souhaiter un bel été ! L’équipe de la production prend quelques semaines de vacances pour revenir en pleine forme en septembre et vous préparer une édition 2021 tant attendue!

Encore un immense merci pour vos messages, mails, appels et courriers de soutien ces derniers mois qui nous ont aidé à surmonter cette annulation de notre édition anniversaire.

D’ici là faites attention à vous et à vos proches (et continuez à respecter les gestes barrières !)

Hellfest Crew

 

ALCATRAZZ: Born innocent

USA, Hard rock (Silver Lining, 2020)

Lorsqu’on évoque Alcatrazz, on pense soit à la prison d’où « on ne s’évade pas », une île à quelques encablures de San Francisco – mais suffisamment éloignée des terres et cernée de courants forts et contraires pour décourager les meilleurs nageurs – une prison désormais devenue lieu de visites touristiques, soit au groupe fondé au début des années 1980 par Graham Bonnet, chanteur passé au sein du Rainbow de Richie Blackmore ou du MSG de Michael Schenker. La première mouture du groupe avait accueilli un jeune Yngwie Malmsteen, prodige de la guitare devenu référence de nombreux six cordistes, amateurs ou professionnels. Mais avec un line-up instable, et malgré 3 albums de qualité, jamais Alcatrazz ne réussit à franchir le cap des challengers. Aujourd’hui, à plus de 70 ans, Graham Bonnet reprend son micro et s’entoure d’une équipe efficace avec laquelle il propose, 34 ans après le dernier album studio, Born innocent, un album qui fleure bon le bon vieux temps. Celui où les manches de guitares déversaient un flot de notes et de mélodies, où le chant signifiait quelque chose, où l’efficacité et l’attitude primaient sur le reste. Les 13 titres de ce nouvel album renouent avec ce passé lointain mais pourtant si familier et proche. C’est sans doute la seule faiblesse de ce disque varié, à la production irréprochable: être trop nostalgique, proposer une musique quelque peu datée. Mais la voix de Bonnet est bluffante, tout comme le jeu de Joe Stump, un guitariste à suivre de près. La mélodie omni présente et le refrain qui fait mouche parviennent aisément à faire de cet album « sans prétention » un moment de plaisir simple et intense. Ne vous attendez pas à une révolution, Born innocent entre simplement dans la catégorie des albums rafraichissants. A l’image du sourire que Bonnet affiche dans le livret intérieur.

QUAMELTO: Sors

France, Rock (Autoproduction, 2020)

« Qu’on aime ou pas, Qamelto est là… » Ainsi se conclue, sous forme de gentille provocation, la bio envoyée par le groupe avec Sors, son premier Ep 6 titres. J’aurai aussi pu commencer par le début de cette même bio: « Quand tu ne trouves pas ce que tu cherches, crées-le ». Ainsi donc, Qamelto, groupe formé à Clermont Ferrant en 2019, ne trouves pas de satisfaction dans la scène musicale actuelle? Et souhaite la réinventer? Vaste programme et belle ambition. Alors tentons le coup en 6 titres. Cogne – tout un programme – démarre avec des guitares rapides, une rythmique plombée et entraînante et une invitation extraite de Raging Bull (ou Rocky?). La basse hypnotique donne le rythme de ce combat de boxe. Puissant, proche du metal par instant, cette intro donne envie d’aller plus loin. Juste fais-le se fait puissant et plus mélodique avant de dévier vers quelque chose de plus aérien avec une basse qui évoque par instants Survivor. Un intermède propose un ordre en anglais qui reprend le principe du groupe (« ne laisse pas des rêves n’être que des rêves (…) juste fais-le! »). Cette répétition de « Just do it » , bien qu’à des années lumières, rappelle le procès intenté à Judas Priest et les soit-disant messages subliminaux ayant mené, à la fin des 80’s aux USA, 2 jeunes au suicide… Le voyage est beaucoup plus léger, accompagné d’une guitare acoustique sur un rythme joyeux. Peace. Avec F.T.G! l’énergie reprend du service. Je ne sais pas après qui ils en ont, mais le mec ferait mieux de ne pas la ramener… Et puis, gueuler un bon coup « ferme ta gueule », ça défoule. Le morceau titre, le plus long (6’31) est une poésie pour voix et guitare acoustique qui monte en puissance sans jamais trop s’éloigner de la ballade/power ballad romantique.  Ce premier essai se clôt sur Enchorus, une rapide outro au piano qui évoque tout autant Chopin que la campagne ou l’univers du cinéma. Alors, sans réinventer le rock, Qamelto parvient à séduire, attirer et donne envie d’en écouter plus. A suivre.

Interview: TOYBLOÏD

Interview TOYBLOÏD: entretien avec Madeleine (basse et chant). Propos recueillis par téléphone, le 1er juillet 2020

Metal-Eyes : si mes informations sont bonnes, Toybloïd s’est formé en 2007. Vous vous êtes formés où ?

Madeleine : Paris. On est totalement parisiens, et on y est toujours !

 

Metal-Eyes : Il y en a pas mal qui sont partis ces derniers temps… Jusqu’à présent, vous avez enregistré 2 Ep – You will scream for more en 2010 et From scratch en 2013, ainsi qu’un album, Toybloïd en 2016, et Modern love qui vient de sortir, c’est bien ça ?

Madeleine : Oui, c’est bien ça.

 

Metal-Eyes : Si on fait les comptes, on peut dire que vous n’êtes pas des foudres de travail, je me trompe ?

Madeleine : Ah, ah ! Ouais, c’est comme ça que tu le prends ! C’est vrai que ça fait 13 ans qu’on existe et qu’on n’a pas sorti grand-chose. Il a fallu près de 10 ans jusqu’au premier album parce qu’on était très jeunes, il nous fallait du temps pour nous améliorer, améliorer l’écriture des morceaux, réunir une équipe pour faire un album, et ça a été assez long. Après, c’est vrai que ça a été assez long entre les deux albums – presque 4 ans. Mais là, pour le coup, on ne s’est pas du tout tourné les pouces. Après le premier album, on a décidé de se séparer de tout le monde – manager, label – parce qu’on voulait absolument faire les choses par nous-mêmes. Forcément, ça a pris du temps de monter un label, s’occuper de plein de trucs administratifs, trouver des financements. Ça a été beaucoup de travail en plus de celui d’écrire un album. On a bossé !

 

Metal-Eyes : Comment définirais-tu la musique de Toybloïd pour quelqu’un qui ne vous connais pas ?

Madeleine : Pour moi, c’est des chansons pop avec des mélodies qui rentre bien dans la tête, des grosses guitares, des gros riffs… des chansons format court hyper classique – couplet-refrain-couplet-refrain-pont-couplet – des chansons efficaces qui marchent bien sur scène, dans ta voiture, dans ton salon…

 

Metal-Eyes : On rajoute une petite touche de punk ou pas ?

Madeleine : Bien sûr ! Punk dans la musique, dans l’esprit – on a voulu se démerder tout seuls pour tout faire.

 

Metal-Eyes : La pochette de l’album est assez provocatrice, il n’y a même pas le nom du groupe. C’est volontaire ?

Madeleine : Oui (elle rit) ! Je ne sais pas si c’est la meilleure idée du monde, mais on aimait tellement cette photo qu’on ne voyait pas du tout où on pouvait mettre notre nom dessus. C’était trop moche ! On l’a fait quand même sur le vinyle, il y a un petit sticker avec notre nom, mais sinon, la pochette c’est juste la photo. On voulait que ce soit frontal et voilà, faut tourner le CD pour savoir que c’est nous !

 

Metal-Eyes : Elle est assez provocatrice – je n’arrive pas à définir si c’est un couple hétéro ou homo. Quand on va sur votre page Facebook, j’ai l’impression qu’il y a un engagement auprès de la communauté LGBT. Je me trompe ?

Madeleine : Exactement. Il nous a fallu pas mal d’années avant de nous lancer dans cet engagement. C’est pas quelque chose qu’on voulait mettre en avant, on n’avait pas l’impression que c’était spécialement important de parler de ça et finalement, on s’est rendu compte que si, c’est important. C’est quelque chose qui n’est toujours pas du tout accepté de nos jours, donc il faut y aller, en parler. Quasiment toutes les chansons de l’album parlent de ça. C’est un engagement qui est assez récent dans la vie du groupe et je pense que ça nous fait du bien. C’ets principalement Lou avec ses textes, mais voilà, c’est parti avec de nouveaux engagements ! On a pris confiance en nous avec les années et on a des choses à dire, alors on les dit.

 

Metal-Eyes : Il y a aussi des gens qui ont encore besoin d’entendre et de comprendre certaines choses. On vit tous avec nos différences et c’est très bien ainsi.

Madeleine : Exactement.

 

Metal-Eyes : Comment analyses-tu l’évolution du groupe entre vos deux albums ? Vous avez décidé de tout reprendre en main, mais musicalement, quelle évolution ?

Madeleine : Mmh… Pour moi, ce qui a le plus évolué, c’est principalement la production. Le premier, il a été enregistré dans un super studio à Londres, tout en analogique, pas d’ordinateur, à l’ancienne, et c’était ultra intéressant de travailler comme ça parce que ça t’oblige à arriver en étant prêt. Il n’y a pas de « on verra plus tard, au mixage ». Ça a été hyper formateur, il faut être prêt, bien jouer parce qu’il n’y a rien pour te rattraper si tu te plantes. Pour le deuxième, on avait envie de faire quelque chose de beaucoup plus moderne, parce que, nos influences, c’est beaucoup de rock des années 2000. On voulait faire quelque chose de très produit, si on avait envie de mettre trois guitares, eh bien, on met trois guitares ! Et prendre le temps. Le premier, on l’a enregistré en conditions live. Celui-ci, on a pris le temps : d’abord la batterie, ensuite la basse, et ça donne un résultat totalement différent. Mais sur scène, c’est parfaitement cohérent.

 

Metal-Eyes : Vous avez aussi changé de batteur entre-temps. Que vous apporte Greg en plus, ou en moins ?

Madeleine : Eh, ben… euh… Avec Pierre, le batteur précédent, tout se passait bien, c’est lui qui a voulu partir. On était triste, mais, bon. Greg l’a remplacé, et, oui, il est rigolo parce qu’il joue vraiment le jeu. Au tout début, il était très mal sapé quand il montait sur scène, un peu punk, il s’en foutait. Nous, on lui demandait de faire un petit effort, ‘tu pourrais mettre une petite chemise sympa… » Et il s’est complètement pris au jeu, maintenant, il monte sur scène, il se met du vernis, des boucles d’oreilles… On ne lui avait jamais demandé d’aller aussi loin (elle se marre), mais il s’est vraiment pris au jeu. C’est pas son caractère de base, mais du coup, il apporte ce côté rigolo sur scène. Les gens l’adorent ce grand dadais avec son vernis et son maquillage ! Il a apporté beaucoup de fraicheur, c’est un très bon batteur, et il est ravi de jouer avec deux filles. Il nous laisse la place, il écrase dans un coin, il sait que c’est nous les patronnes ! (rires)

 

Metal-Eyes : De toutes façons, c’est sa place de batteur, derrière, au fond…

Madeleine : Ben ouais, faut pas déconner (rires).

 

Metal-Eyes : Si tu devais ne retenir qu’un seul titre de Modern love pour expliquer à quelqu’un qui ne vous connais pas ce que vous êtes aujourd’hui, ce serait lequel, et pour quelle raison ?

Madeleine : Alors attends, je réfléchi deux secondes… C’est une bonne question… J’ai l’impression que Shiny kid – pas parce que c’est le seul que j’ai écrit – est représentatif. Très rock, avec un refrain hyper lumineux. J’ai l’impression qu’il résume assez bien l’album.

 

Metal-Eyes : Tu parlais de concert à l’instant. J’ai vu qu’un concert est prévu le 16 septembre à la Maroquinerie.

Madeleine : Oui.

 

Metal-Eyes : Franchement, vous y croyez ?

Madeleine (elle explose de rire) : Je sais pas quoi te dire, on vient d’en parler pendant une heure. Au départ, ça devait être le 21 mai, on l’a déplacé en se disant que « septembre, c’est large » ! Maintenant… Est-ce que ce sera possible de le faire ? Légalement peut-être mais dans des conditions telles que ce sera affreux : tout le monde avec un masque, des distances… C’est le grand débat. Tout est si flou, c’est compliqué… On ne sait pas.

 

Metal-Eyes : Si tu devais penser à une devise pour Toybloïd, ce serait quoi ?

Madeleine : Tu penses à quelque chose qui existe déjà ? « Pierre qui roule n’amasse pas mousse ».

 

Metal-Eyes : Tu es musicienne, créative ou pas ?  

Madeleine (rires) : Je sais pas, ça va être dur de trouver une formulation…. Ce qui est sûr, c’est qu’avec le groupe, maintenant, on sait qu’on peut avoir confiance en nous, qu’on a des choses à dire, qu’on a envie de les dire, que les gens les entendent, qu’on a envie de créer un cadre bienveillant pour les gens qui ont envie de nous écouter. Que ce soit des filles qui pensent qu’elles n’ont pas le droit de faire du rock parce que ce sont des filles… on leur montre qu’on peut. Que si un garçon est gay, qu’il voit que ce n’est pas un problème. Ç a ne devrait pas être un combat, tout ça, ça devrait être des choses juste normales, mais, de fait, ce sont des combats qu’il faut continuer à mener.

 

Metal-Eyes : Donc, la devise, ce serait quoi ?

Madeleine : Ah, je sais pas ! Une devise… « Fais-toi confiance et fais ce que tu veux dans la vie » !

 

Metal-Eyes : Ben voilà, ça me va très bien. Ça fait un peu version française d’Aleister Crowley, mais je prends ! On n’a pas parlé de vos influences respectives…

Madeleine : On écoute beaucoup de choses… Lou, par exemple, est très fan de L7. Son père lui a fait écouter un CD des L7 quand elle était super jeune, moi, je n’ai pas du tout été élevée au rock de nanas… J’étais super fan de Placebo, les Clash, les Ramones, Nine Inche Nails, et tous les groupes des années 2000, Frantz Ferdinand… Après, on écoute aussi beaucoup de trucs actuels, de pop, comme Rihanna, Beyonce… Ce sont des machines de guerre de refrains efficaces et nous, on adore ça ! On aime bien l’idée d’avoir des inspirations très pop et de mettre des grosses guitares dessus.

 

Metal-Eyes : Est-ce qu’on parle de Nicolas Sirkis ? C’est l’oncle de Lou, quel soutient il vous apporte ?

Madeleine : Il a toujours été super pour nous. Je comprends que tu poses la question parce que ça a toujours été un peu délicat, est-ce qu’on en parle ou pas ? On veut pas être rapportés à ça tout le temps, mais maintenant, on a grandi et on est l’aise avec ça. Donc, oui, il a été là dès le départ avec une espèce de petit regard bienveillant mais pas du tout envahissant. Ce qui est super, c’est qu’il nous a très vite faits jouer en première partie d’Indochine. Je crois que notre cinquième concert, c’était au Zénith d’Orléans, c’est complètement délirant. Ça nous a mis un bon coup de pied au derrière pour être plutôt bons sur scène, très vite. Ça nous a donné un vrai coup de boost, grâce à lui. Après, on a joué dans je sais pas combien de Zénith, on a fait deux fois Bercy, deux fois le Stade de France, on a faits des trucs de dingues qui nous ont aidés, je pense, à être un bon groupe de scène.

 

Metal-Eyes : A trois sur scène, il faut aller le chercher le public de Bercy…

Madeleine : Ouais, en plus, à deux nanas devant… C’est une expérience de dingues. Dèjà, personnellement, je suis très très heureuse qu’il nous ait offert ça ! Ce qu’il a fait de plus pour cet album là – on est entièrement productrices de cet album, on a choisi tous les gens avec qui on a travaillé – à la toute fin, c’est qu’il nous a signés sur son label, KMS disques, qui est une filiale de Sony. Donc, l’album est distribué par Sony music, très bien, il est exposé, il y a des grandes affiches à la FNAC…

 

Metal-Eyes : Une dernière chose : vous aimez bien les ragots ?

Madeleine : Les ragots ? Ouais, pourquoi, tu en as ?

 

Metal-Eyes : Le nom du groupe joue sur les mots Toy (jouet) et Tabloid, la presse anglaise à ragots…

Madeleine : Ahhhh ! Ecoute, le nom du groupe… On l’avait à peine formé, on se connaissait à peine, et il y a eu ce jeu de mots qui est sorti entre ces deux mots pour donner Toybloïd, mais je ne sais même plus comment. Ce nom, personne ne sait le pronnoncer, personne ne sait l’écrire, on ne sait jamais trop quoi répondre quand quelqu’un nous demande ce que c’est (rires) ! Mais l’avantage, c’est que quand tu tapes le mot sur internet, tu tombes directement sur nous, il n’y en a pas 36 !

 

Metal-Eyes : As-tu une dernière chose à ajouter ?

Madeleine : Ben… Allez acheter notre album, il est disponible partout, en streaming, et allez regarder nos clips. On en est super fiers ! Pour le premier album, on a fait peu de clips et on n’en est qu’à moitié contentes, mais là, comme on a tout fait nous-mêmes, on en est très contents. Il y a déjà 4 ou 5 clips qui sont sortis, qu’on a fait avec des copains, en famille, donc oui, on en est fiers. Et on a hâte de repartir sur les routes ! C’est extrêmement frustrant de sortir un album dans ce contexte-là…

 

Metal-Eyes : Je comprends, on a tous envie de reprendre les concerts, que ce soit devant la scène, ou sur scène.

Madeleine : C’est ça ce qui va être fou, tout le monde sera au taquet, aussi bien le public que l’artiste sur scène ! Le positif, c’est que ça va regénérer des moments d’euphorie…

 

Metal-Eyes : Avec peut-être un moment de questionnement…

Madeleine : Ouais, mais je suis sûre qu’il y aura des moments super quand ça va reprendre.

 

 

GREY DAZE: Amends

USA, Rock (Loma vista, 2020)

Grey Daze, le premier groupe de Chester Bennington, qui sort un album alors que le chanteur s’est donné la mort en 2018? Certains pourront bien crier au scandale ou à l’opportunisme mais non… Ils ne seraient pas les premiers à proposer un album post mortem qui soit un hommage plus qu’un acte commercial. Souvenez-vous des réactions public en 95, lorsque Queen proposait un Made in heaven qui s’est révélé être bien plus qu’un hommage à Freddie Mercury, son chanteur décédé 4 ans auparavant. Grey Daze, dissous en 1998 alors que Bennington rejoignait un certain Linkin Park s’est reformé en 2017. Le groupe travaillait sur cet album lorsque le chanteur s’est donné la mort. L’idée était d’enregistrer de nouvelles versions de titres extraits des deux premiers albums de Grey Daze, formation grunge/post grunge. Tout a donc été réenregistré sauf… le chant. Le groupe a donc utilisé la voix enregistré deux décennies auparavant pour compléter son travail et le résultat est simplement bluffant tout au long de ce Amends qui transpire la mélancolie, la puissance et la passion. Sans réinventer les genre, Christin Davis (guitare) revisite ses mélodies, les épurant parfois, les renforçant à d’autres, suivi dans sa tâche par Mace Beyers et Sean Dowell (basse et batterie) qui insufflent à la fois légèreté et hargne. Et cette voix, presque juvénile, fragile, écorchée, sensible et vibrante… Difficile de croire qu’elle date de déjà 20 ans. Je ne comparerais pas ces versions aux originales que je ne connais pas, les fans sauront faire la différence. Profitons simplement alors de ces 11 morceaux directs, sans fioritures ni discours de trop (un seul dépasse les 4′) pour découvrir ou redécouvrir cette sensibilité d’une formation frappée en plein travail. Amends est un très bel hommage rendu ici à un homme qui n’a pas su confier sa souffrance…

DESPITE THE END: Butterfly effect

France, Metal (Ep autoproduit, 2020)

Les influences orientales, voire égyptiennes, que l’on trouve sur Despite the begining cachent à peine la réalité qui va suivre. Butterfly effect, le premier Ep des Français de Despite The End, est un disque mature de bout en bout. Le groupe récemment formé s’est attelé à la tâche de manière acharnée, comme nous l’explique son guitariste Ludovic dans l’interview récemment accordée à Metal Eyes. Quand on pense qu’aucun des musicien ne se connaissait il y a quelques mois à peine, le résultat est bluffant. Lire la suite

DRUIDS OF THE GUE CHARETTE: Talking to the moon

Doom/Stoner, France (Beast records, 2020)

Attention, ami! Si tu n’es pas du genre curieux et ouvert d’esprit, alors passe ton chemin. Car Druids Of The Gué Charette, groupe breton biberoné à l’extrait de dolmen et élevé à la fumée de menhir, nous invite à une expérience sonore qui se situe entre voyage initiatique et rituel spatio-temporel. Ou l’inverse. Le style de ce nouvel album, Talking to the moon, est difficile à décrire, perdu entre Hakwind et Black Sabbath, Candlemass et The Bottle Doom Lazy Band. La lourdeur du propos se mêle à des sonorités spatiales telles qu’imaginées au début de la SF – réverbération et écho à l’envi des notes synthétiques et métalliques. Si l’on omet le plus gros défaut de cet effort – le chant anglais de Reverend Drope est à revoir – les druides nous proposent une oeuvre intrigante voire fascinante qui nous emmène sur les pas de Merlin voyageant autant en forêt de Brocéliande qu’à travers les âges et le temps. Pour peu que l’on se laisse emporter, on se retrouve dans une forme de transe méditationnelle. Peut-être pourrions nous, nous aussi, commencer à parler à la lune, si notre initiation peut aboutir.

Interview: DESPITE THE END

Interview DESPITE THE END: entretien avec Ludovic (guitare). Propos recueillis par téléphone, le 26 juin 2020

 

Metal-Eyes : Votre Ep est sorti le 24 avril. En plein confinement, à cause du Covid…

Ludovic : Il y a deux mois, oui. Exactement, à cause du Covid.

 

Metal-Eyes : Est-ce que tu rends compte que ton prénom comporte chacune de lettres de cette maladie ? C’est de la provocation gratuite ?

Ludovic (il explose de rire) : Non, je n’y avais pas fait attention, c’est vrai!

 

Metal-Eyes : Il y en a deux qui n’y sont pas, mais on pourrait prendre un accent et dire “lu covid”….

Ludovic (il se marre) : On me l’avait pas faite, mais j’aime bien! Allez, Lucovid, c’est parti ! Lire la suite

STORM THE ARENA: l’affiche dévoilée

Comme annoncé, Live Nation révèle aujourd’hui la programmation du premier festival Strom The Arena qui se tiendra à l’Accor Arena les 11 et 12 décembre prochains.

Du lourd et du varié, des groupes européens de toute envergure viendront raviver la flamme festivalière, si tant est que… Mais décembre est encore assez loin pour espérer que la pandémie fasse enfin partie du passé. Lire la suite

THERAPHOSA: Transcendance

France, Metal (Autoproduction, 2020)

Après un Ep remarquable, le trio francilien Theraphosa revient avec un album complet. Transcendence, produit par l’incontournable Francis Caste, un gage de qualité, démarre avec Stigmata of the purest pain, un titre lent doom, au chant torturé qui alterne entre gouffre profond et sombre et clarté sérieuse. La suite explore divers univers, parfois rock, à d’autres moments proches du prog. Lire la suite