UNITED GUITARS #4

France, guitare (Mistiroux, 2023)

Depuis 2019, Ludovic Egraz, par ailleurs rédac chef de Guitare Xtreme, nous propose ses compilations centrées autour de la guitare dans tous ses états. Son projet, United Guitars, que nous avons déjà évoqué à plusieurs reprises chez Metal Eyes, est simple: réunir un maximum de guitaristes de tous horizons afin de proposer un double album de titres originaux. Pas de reprises, donc, mais tous les aspects, toutes les couleurs que peut évoquer la six-cordes trouvent ici une place de choix. Faisant le pari de monter le niveau à chaque nouvelle publication, l’amateur a de quoi s’impatienter, peut aussi douter, mais le constat est clair: le pari est relevé haut la main. Si, sur ce #4, on retrouve  autour de Ludovic la présence de fidèles comme Mat Ninat, Yvan Guillevic, Youri de Groote, NeoGeoFanatic ou Saturax, on découvre les oeuvres de musiciens français souvent incontournables mais également la participation recherchées d’étrangers, et pas des moindres: la présence de Robben Ford est doublée de celle du jeune Max Ostro parmi d’autres. Ludovic s’efforce aussi de mettre des femmes en avant et même si la parité est loin d’être atteinte, on remarquera le travail exemplaire de Anouck André et Jessie Lee Houllier. Et il y en a pour tous les goûts: du rock, du folk, du jazz, de la virtuosité et même une chanson, ce qui me semble être une première pour les notes et paysages musicaux défilent en proposant une variété de tableaux suffisamment vaste pour ne pas lasser l’auditeur et pour que chacun y trouve son compte; Encore une fois, United Guitars parvient à relever le pari et le niveau. On n’a même plus envie de se demander comment ils vont faire pour le volume 5…

HELLFEST XVI: l’annonce de l’orga et mise en vente des pass pour 2024

Peut être une image de texte qui dit ’V 27>30 JUNE 2024 CLISSON FRANCE FIRST WAVE OF 4-DAYS PASS ON SALE JUNE 27TH 2023 (1-PM)’

Communiqué posté par l’orga Hellfest. Attention: les pass 2024 sont également annoncés à la vente en deux vagues!

𝗟𝗮 𝘀𝗲𝗶𝘇𝗶𝗲̀𝗺𝗲 𝗲́𝗱𝗶𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗱𝘂 𝗳𝗲𝘀𝘁𝗶𝘃𝗮𝗹 𝗛𝗘𝗟𝗟𝗙𝗘𝗦𝗧 𝗮 𝗳𝗲𝗿𝗺𝗲́ 𝘀𝗲𝘀 𝗽𝗼𝗿𝘁𝗲𝘀 𝗶𝗹 𝘆 𝗮 𝗺𝗮𝗶𝗻𝘁𝗲𝗻𝗮𝗻𝘁 𝟰 𝗷𝗼𝘂𝗿𝘀. 𝗨𝗻𝗲 𝗲́𝗱𝗶𝘁𝗶𝗼𝗻 𝗲𝘅𝗰𝗲𝗽𝘁𝗶𝗼𝗻𝗻𝗲𝗹𝗹𝗲, 𝗵𝗮𝘂𝘁𝗲 𝗲𝗻 𝗰𝗼𝘂𝗹𝗲𝘂𝗿𝘀 𝗾𝘂𝗶 𝗮𝘂𝗿𝗮 𝘃𝘂 𝗱𝗲́𝗳𝗲𝗿𝗹𝗲𝗿 𝗾𝘂𝗲𝗹𝗾𝘂𝗲𝘀 𝟮𝟰𝟬 𝟬𝟬𝟬 𝗛𝗲𝗹𝗹𝗯𝗮𝗻𝗴𝗲𝗿𝘀 𝗮̀ 𝗖𝗹𝗶𝘀𝘀𝗼𝗻 𝗥𝗼𝗰𝗸 𝗖𝗶𝘁𝘆 !
L’organisation d’un événement de cette ampleur reste toujours un défi logistique, humain et économique, qui plus est pour une association indépendante comme la nôtre. Chaque année, nous tâchons de rebattre les cartes avec toujours plus d’ambitions et d’engagements et ce, afin de vous garantir un moment unique et dont chacun a plus que jamais besoin !
Le festival de l’enfer s’est déroulé sans qu’aucun incident majeur ne vienne ternir votre bonheur de partager ces moments avec nous.
Quel que soit votre âge, votre sexe, votre physique, votre nationalité, votre accoutrement, vos goûts musicaux, le HELLFEST est un espace de liberté et d’insouciance que nous continuerons à protéger. L’ensemble des agents de sécurité, de la protection civile, du SDIS, du SAMU, de la gendarmerie et nos 60 bénévoles de la Hellwatch auront une nouvelle fois assuré ce qui est primordial pour nous, votre sécurité.
Nous continuerons aussi à être à votre écoute. Si nous lisons et écoutons les commentaires avec le souci de nous améliorer sans cesse, nous ne nous laissons pas déstabiliser par ces derniers. Ceux qui y étaient le savent, et n’en déplaise aux esprits chagrins, le festival a encore été plus que d’habitude une grande communion de la culture que nous aimons, célébrée ensemble, dans le respect de toutes et tous.
Du concert d’adieu des géants de KISS, au punk primaire et revendicatif de POESIE ZERO, de l’avènement incroyable des mongols de THE HU à la confirmation du bulldozer PARKWAY DRIVE, le HELLFEST a une nouvelle fois fait honneur aux musiques extrêmes dans leur ensemble, et ce, quels que soient les styles musicaux et les revendications qu’ils transmettent !
Le credo du festival restera le même pour l’an prochain : proposer un maximum d’offres musicales dans une ambiance fun et bienveillante, tout en garantissant, la sécurité des festivaliers et festivalières.
Cette édition désormais terminée, c’est aussi le moment pour nous de remercier l’ensemble des bénévoles et salariés sans qui rien ne serait possible. Malgré la chaleur des premiers jours, les pluies diluviennes du dimanche, vous avez su garder votre sourire et vous avez su faire preuve d’une motivation intacte qui en dit long sur ce que représente cette aventure !
𝗟𝗮 𝗯𝗶𝗹𝗹𝗲𝘁𝘁𝗲𝗿𝗶𝗲 𝟮𝟬𝟮𝟰 𝗼𝘂𝘃𝗿𝗶𝗿𝗮 𝗺𝗮𝗿𝗱𝗶 𝟮𝟳 𝗷𝘂𝗶𝗻 𝗽𝗿𝗼𝗰𝗵𝗮𝗶𝗻 𝗮̀ 𝟭𝟯𝗵 𝗮𝘂 𝗺𝗲̂𝗺𝗲 𝘁𝗮𝗿𝗶𝗳 𝗾𝘂𝗲 𝗹’𝗲́𝗱𝗶𝘁𝗶𝗼𝗻 𝟮𝟬𝟮𝟯 (soit 329€ hors frais de location).
Ayant conscience des difficultés que peuvent rencontrer certaines personnes face à cette nouvelle dépense seulement quelques jours après la fin de l’édition 2023, 𝗻𝗼𝘂𝘀 𝗮𝘃𝗼𝗻𝘀 𝗱𝗲́𝗰𝗶𝗱𝗲́ 𝗱𝗲 𝘀𝗰𝗶𝗻𝗱𝗲𝗿 𝗹𝗮 𝘃𝗲𝗻𝘁𝗲 𝟮𝟬𝟮𝟰 𝗲𝗻 𝟮 𝘀𝗲𝘀𝘀𝗶𝗼𝗻𝘀 𝗱𝗶𝘀𝘁𝗶𝗻𝗰𝘁𝗲𝘀, laissant ainsi plus de chances à chacun de pouvoir se procurer un billet pour l’an prochain.
𝗖’𝗲𝘀𝘁 𝗮𝗶𝗻𝘀𝗶 𝗾𝘂𝗲 𝗻𝗼𝘂𝘀 𝗮𝘃𝗼𝗻𝘀 𝗽𝗿𝗶𝘀 𝗹𝗮 𝗱𝗲́𝗰𝗶𝘀𝗶𝗼𝗻 𝗱𝗲 𝗻𝗲 𝗺𝗲𝘁𝘁𝗿𝗲 𝗲𝗻 𝘃𝗲𝗻𝘁𝗲 𝗰𝗲 𝗺𝗮𝗿𝗱𝗶 𝗾𝘂𝗲 𝟱𝟬% 𝗱𝗲𝘀 𝗽𝗮𝘀𝘀 𝟰 𝗷𝗼𝘂𝗿𝘀 𝗱𝗶𝘀𝗽𝗼𝗻𝗶𝗯𝗹𝗲𝘀. Cette vente qui peut paraître prématurée nous semble importante afin de laisser une chance à ceux qui n’ont pas pu assister au festival, cette année, de se procurer un billet.
𝗖𝗼𝗻𝗰𝗲𝗿𝗻𝗮𝗻𝘁 𝗹𝗲𝘀 𝟱𝟬% 𝗱𝗲𝘀 𝗽𝗮𝘀𝘀 𝟰 𝗷𝗼𝘂𝗿𝘀 𝗿𝗲𝘀𝘁𝗮𝗻𝘁𝘀, 𝗶𝗹𝘀 𝘀𝗲𝗿𝗼𝗻𝘁 𝗺𝗶𝘀 𝗲𝗻 𝘃𝗲𝗻𝘁𝗲 𝗰𝗼𝗺𝗺𝗲 𝗮̀ 𝗹’𝗮𝗰𝗰𝗼𝘂𝘁𝘂𝗺𝗲́𝗲 𝗲𝗻𝘁𝗿𝗲 𝘀𝗲𝗽𝘁𝗲𝗺𝗯𝗿𝗲 𝗲𝘁 𝗼𝗰𝘁𝗼𝗯𝗿𝗲 𝗽𝗿𝗼𝗰𝗵𝗮𝗶𝗻, permettant aux fans ayant participé cette année au HELLFEST de tenter leur chance.
Encore une fois nous vous remercions de votre confiance et de votre compréhension.
𝗩𝗼𝘁𝗿𝗲 𝗲́𝗾𝘂𝗶𝗽𝗲 𝗱𝗲́𝘃𝗼𝘂𝗲́𝗲 𝗱𝘂 𝗛𝗲𝗹𝗹𝗳𝗲𝘀𝘁.
PS : Retrouvez dès demain notre aftermovie 2023 sur notre chaîne : https://www.youtube.com/hellfestofficial

LES ACTEURS DANS L’OMBRE, part 2: Roger WESSIER – Where The Promo Is

Acteur incontournable de la scène hard rock en France depuis de nombreuses années, amoureux des groupes français (il a notamment participé à l’organisation et la promotion de la plupart des PMFF, aux concerts des come back de Vulcain ou Blasphème, a mis en avant des Malemort, Smash Hit Combo, Asylum Pyre et des dizaines d’autres), et des étrangers aussi (c’est grâce à lui que le public parisien a pu découvrir ou retrouver sur scène des formations comme Black Stone Cherry, Royal Republic, Girlschool, Raven…), Roger Wessier, que les journalistes professionnels comme amateurs connaissent plus que bien, a récemment ouvert sa structure, Where The Promo Is (WPTI), dont il nous parle aujourd’hui.

Roger, on se connait depuis de nombreuses années, et tu es dans ce milieu depuis plus longtemps encore, donc on ne va pas revenir sur ton parcours. Simplement, tu viens de te lancer dans l’aventure de la promo seul en montant ta structure, Where The Promo Is. Quels sont les objectifs que tu te fixes avec ce nouveau challenge ?

Hello Metal-Eyes, merci de me donner la parole (enfin l’écrit 😊) Mon objectif est de contribuer au développement du rock & metal français, de faire découvrir des talents, des groupes, les Français ont largement le niveau à l’international, on le voit de plus en plus

Combien de personnes font-elles partie de ton équipe ?

Je suis tout seul 😊

Quelle est la vocation première de WTPI ?

Le soutien à la scène française.

Et sa stratégie sur ce marché, comment touches-tu les groupes, vas-tu les chercher ou sont-ce eux qui te contactent ?

J’en connais beaucoup et il y en a toujours plein à découvrir, donc on me contacte et je contacte également

Comment sélectionnes-tu ceux avec qui tu vas travailler ? As-tu des styles de prédilection et, au contraire, y a-t-il des styles musicaux, des groupes, avec lesquels tu ne souhaites pas travailler ?

Rock et metal et déjà là-dedans, il y a de multiples styles, donc tant que c’est pêchu, ça le fait pour moi 😊

Concernant les médias, même question : comment les « sélectionnes »-tu ?

La porte est ouverte, et chacun a son rythme évidemment. La plupart des gens étant bénévoles, je n’effectue une sélection que si je me trouve avec une bande de branleurs, évidemment 😊

Tu as toujours soutenu les groupes français et il semble que tu sois parti pour continuer sur cette voie. As-tu un lien particulier avec cette scène ou est-ce simplement le business qui guide tes choix ?

J’ai un lien particulier avec cette scène, moi-même issu de plusieurs groupes auxquels j’ai participé dans les années 80. Le travail de répet, compo, studio, concerts, relations, je connais bien…

Souhaites-tu accompagner également des groupes étrangers, et, si oui, as-tu des premières pistes ?

Dans l’immédiat, non, mais on verra selon le développement. Tout seul, il faudra bien que je gère au mieux et en étant le plus organisé possible… A voir, donc.

Justement, par quel biais les groupes peuvent-il contacter WTPI ?

Par ma page facebook https://www.facebook.com/wherethepromois/ ou via email : roger@wtpi.fr

Que cherche un groupe qui signe avec toi ? Quels services lui propose WTPI ? Est-ce un package ou individualises-tu les demandes ?

C’est un peu à la carte, soit de la news à publier, soit une promo globale avec l’envoi de CDs… Oui je travaille à l’ancienne car maintenant tout se fait via des liens tandis qu’avec un envoi de CDs, il est sûr qu’on aura plus d’impacts et de chros qui vont tomber

Quel budget un groupe qui fait appel à tes services doit-il prévoir et pour quel(s) service(s) ?

Je n’évoquerai rien de financier mais je suis là pour aider avant tout, donc même pour l’aspect financier, je reste arrangeant 😊

Sur ton segment, quels sont tes concurrents – et néanmoins amis, naturellement – et que proposes-tu de différent de ces derniers ? En d’autres termes, quelle est la valeur ajoutée de WTPI ?

Je dirai que je reste le seul à travailler sur des groupes que d’autres qualifieraient de « sans potentiel »

Le logo de Where The Promo Is, s’il évoque Beetlejuice, Scooby-Doo, les Contes de la crypte et les séries/films d’épouvante des années 60/70 contient aussi une toile d’araignée. Doit-on comprendre que 1/ tu travailles à l’ancienne et que 2/ la promo mérite d’être dépoussiérée ?  

Oh je n’ai pas eu ce genre de réflexion là-dessus, non ! Le logo est le même que Where The Action Is (société d’un ami qui loue des vans et véhicules de tournées pour les groupes et artistes), j’aimais beaucoup son logo et le nom, et on a fait une déclinaison, voilà tout 😊

Pour presque conclure, ton parcours t’a amené à rencontrer certains des plus grands artistes du metal contemporain. Qui es-tu particulièrement heureux d’avoir rencontré ?

Oui j’en ai rencontré pas mal, mes plus belles rencontres : Rob Halford donc, Geoff Tate, Dave Mustaine, Billy Idol, les Madness, The Selecter, The Stranglers, Def Leppard, Danko Jones, Royal Republic, Helloween, Sabaton, Amon Amarth…

Et, classique, as-tu une anecdote croustillante à partager ?

Après 2 jours de promo avec SLAYER, ils sont partis à la gare pour aller en Angleterre; Ils ont été infoutus de prendre leur Eurostar malgré 2 personnes de leur encadrement… Ils ont redéboulé à l’hôtel et il a fallu leur trouver des chambres en urgence 😊

Est-il exact que Rob Halford s’est un matin retrouvé à l’arrière de ta voiture avec toi en guise de chauffeur et ta fille sur ses genoux ?

Pas tout à fait exact: je faisais une journée promo avec lui et ce matin-là, en partant de chez moi, j’ai dû amener ma fille car pas d’école, personne pour la garder. J’étais à l’avant et il y avait un chauffeur et ma petite s’est retrouvée assise à l’arrière de la limousine entre Rob Halford et son manager 😊

Question que je pose à tous les groupes en interview : quelle pourrait être la devise de WTPI ?

A l’approche de mes 60 ans, j’ai encore le temps de faire beaucoup de choses, d’aider le plus possible

Les derniers mots sont pour toi…

Merci beaucoup pour ce joli coup de projecteur ça fait plaisir 😊

C’est un plaisir partagé !

Roger Wessier par Julien Lachaussée

GREEN LABYRINTH: Sequences

Suisse, Power prog (Fastball music, 2023)

Green Labyrinth existe depuis déjà 2008. Après avoir sorti un premier album en 2014 – Shadow of my past – la formation subit quelques changements de personnel et revient aujourd’hui avec Sequences, son nouvel effort composé de 9 chansons. Lorgnant du côté du metal progressif tant par la longueur de certains titres (2 seulement sont sous les 6′) et ses constructions parfois à tiroirs, puisant certains aspects épiques dans le power metal, Green Labyrinth nous propose un album à la production léchée et soignée. Seulement… Rapidement l’impression qu’il y a trop de tout s’installe: le chant de Sereina Schoepfer, trop opératique, les instrumentations de david Vollenweider (guitare) et Tom Hiebaum (claviers) techniques et alambiquées, et la rythmique de Stephan Kaufmann (basse – apparemment un homonyme de l’ex-batteur d’Accept) et Maetthu Daetwyler (batterie) puissante mais trop varié ne parviennent pas à capter mon attention. Et malheureusement, à vouloir trop bien faire, le combo nous noie dans trop de démonstration, trop de complication et de complexité là où épurer, simplifier les plans de guitares, le chant ou la rythmique  permettrait d’aller à l’essentiel avec efficacité. Je lâche au bout de 3 morceaux. Dommage…

CORVIUS: Signals

France, Metal (Autoproduction, 2023)

Il y a des mystères comme ça, genre la découverte récente de cet album de Corvius pourtant sorti au mois de janvier… Le groupe fut formé en 2018 avec dans l’idée d’allier metal et cinéma. Un esprit prog qui se traduit sur Signals par le biais d’instrumentations variées puissantes et parfois symphoniques. Si l’album démarre avec une mise en place d’ambiances feutrées, le groupe entre dans le vif du sujet avec un metal à la fois rugueux et aérien aux tableaux sonores qui évoluent au fil du morceau. Le chant alterne ici entre voix féminine lyrique – qui parfois m’agresse les tympans – et masculine avec des hurlements black ou death. La suite introduit d’autres tonalités vocales sur fond musical à la fois symphonique et metal, heroic fantasy et SF. C’est bien là l’objectif de Corvius que de créer non pas un mais des univers sonores aux travers de ces tableaux qui, s’ils ne sont pas toujours faciles à suivre, présentent une palette suffisamment vaste pour que l’auditeur ne s’ennuie pas. Et si l’on peut espérer à l’avenir une meilleure maitrise de l’accent anglais, Corvius a le profil d’une formation à la musique digne d’illustrer une épopée sur grand écran. A noter que si Signals est naturellement disponible en version CD, il en existe également un pendant visuel DVD avec making of i tutti quanti. A chacun de choisir, donc!

BROKEN BOMB: Full mental racket

France, Punk/Hardcore (Katabomb records, 2023)

Ca c’est du punk! Pas la version radio commerciale popularisée par certains groupes US des 90’s… Broken Bomb se rapproche bien plus de l’esprit crade, sales gosses, tout dans ta gueules des inventeurs du genre, Sex Pistols, The Exploited ou GBH en tête. Ajoutons à la mixture une dose de ce heavy metal gras et biereux version Motörhead première période, un peu de thrash ultra speedé, du hardcore US version Suicidal Tendencies, des riffs efficaces et travaillés et des rythmiques en béton armé (oui, des keupons qui savent vraiment jouer, ça existe!) et on a un résultat explosif de bout en bout. Crachant sa rage contre la société, notre obéissance aveugle à tout ce qui nous entoure, ce Full mental racket, premier album des parisiens qui se sont formés en 2020, est explosif de bout en bout. Chanté ou plutôt hurlé (mais pas dégueulé ou growlé) en anglais – avec quelques touches de français – Broken Bomb a tout pour faire pogoter et retourner une Warzone. Ce premier album est, en toute simplicité, une réussite totale! Les 10 titres de ce CD vont droit au but sans chercher à faire de l’esbrouffe. En 30′ à peine, c’est expédié mais on ressort de cette écoute trempé. Que les amateurs de sensations fortes se jettent dessus sans attendre, et c’est un ordre. « Sir, yes Sir! »

PHIL MANCA: Layers of pain

France, Heavy metal (Autoproduction, 2023)

Si son nom reste confidentiel, Phil Manca a un CV long comme le bras… De Renaud Hantson à ERA en passant par des BO de films (dont un certain Les visiteurs), le guitariste compositeur est un musicien accompli qui publie aujourd’hui un troisième album sous son nom. Composé de 9 titres, Layers of pain permet à Phil Manca d’offrir à son auditoire un condensé de ses influences. Celles-ci vont du heavy pur jus – heavy, pas thrash ou extrême, hein! – au blues, le tout doté d’un son contemporain. En 4 titres, le gaillard explore une grande partie de son savoir faire et de ses amours musicales. The race is on (titre oh combien approprié) est une entrée en matière véloce et entraînante. Le gaillard manie le manche avec brio et est accompagné par une équipe redoutable dont un chanteur, Josselin Jobard, qui maitrise parfaitement la langue de Shakespeare. La suite se fait plus douce, le metal cédant le pas au hard rock puis à la heavy ballad et au blues que n’aurait pas renié Gary Moore. Tout au long de Layers of pain, Phil Manca varie les plaisirs heavy rock, interpelle et secoue les tignasse. C’est carré, fichtrement bien fait et produit pour un résultat enjoué et plein d’entrain. Tellement bien fait, d’ailleurs, qu’il es difficile, à l’écoute de cet album, de croire qu’on a à faire à un artiste autre qu’Américain…

ICELAND

France, Thrash (Autoproduction, 2023)

Les plus fervents amateurs de metal français vont pouvoir crier de joie! Iceland avait vu le jour au début des années 1990 et publié sin premier album éponyme en 1995 avant de sombrer corps et bien en 1998. Trois de ses membres se retrouvent pour jammer et la mayonnaise reprend. Phil (chant et guitare), Ziac (guitare) et Bernard (basse) décident de remettre le couvert. Et plutôt que d’enregistrer un nouvel album, le trio propose de réenregistrer son unique disque et de le moderniser. Une campagne de financement participatif plus tard, les trois se font aider de divers batteurs de belle renommée pour apporter un souffle nouveau aux compos. On retrouve ainsi Aurélien Ouzoulias (ex-Zoë, Lofofora), Franky Constanza (Ex-Dagoba, Blazing War Machine, Les Tambours du Bronx et actuel BlackRain) et Dirk Verbeuren (Ex-Scarve, actuel Megadeth), excusez du peu! Quand on obtient ces gages de qualité, il ne fait guère de doute que le produit soit à la hauteur des attentes du public. Et clairement, Iceland nous propose un album trhash moderne aux guitares mordantes, à la rythmique martelante, oppressante et lourde et au chant puissant, rauque et étouffé. Les huit titres charcutent avec une détermination sans faille, et il n’est guère possible de rester impassible. Ca thrashe et ça moshe de bout en bout avec une remarquable efficacité. A aucun moment, de Merry sinner à The eyes of the blind man, Iceland ne peut être pris en défaut. Tout juste pourrait-on s’étonner de la disparition de Traces of dreams et Slammin boys qui figuraient sur la version originale (et une maitrise anglaise limite…) mais on n’en tiendra pas rigueur au groupe tant la puissance et la qualité sont au rendez-vous. Même l’illustration de la pochette a été revue et améliorée. Voici un retour en force d’un groupe qu’on espère retrouver rapidement en live. Superbe retour gagnant!

NUMA [7534]: Nénuphar

France, rock (Autoproduction, 2023)

Fondé à la veille des années 2020, Numa [7534] a publié un premier album Mothership down qui parait fin 2020 et  présente un groupe de rock progressif, inspiré par Porcupine Tree qui lorgne du côté de Soundgarden, mais pas que… Nous y reviendrons. Nénuphar, le nouvel Ep, comporte 6 titres qui débutent avec Esodo, un instrumental qui plante le décor. Du rock, oui, du prog aussi avec une production soignée comme l’exige toute composition complexe. Puis, Raising me up débute sur des guitares aériennes bientôt rejointes par un chant doux et presque mélancolique. Le titre monte en puissance, le chant (à l’anglais peu compréhensible, seule faiblesse de cet Ep…) se faisant de plus en plus torturé. Sentieri est un rapide interlude musical qui précède Cold played hope, morceau quelque peu jazzy qui part en vrille assez rapidement avec sa basse slappée et ses changements de rythmes et d’ambiances. Un nouvel instrumental suit, Ira, tout aussi aérien et varié avant que I can’t hold on any longer voit le groupe quelque peu craquer et partir dans une gentille folie bruitiste que ne renierait sans doute pas Faith No More ou Living Colour. Un détail qui mérite explication, cependant: il semble que Numa [7534] voit les choses par groupe de 3. explication: 3 instrumentaux, 3 chansons, certes, mais aussi les 3 premiers titres ne comportent qu’un mot (italien, qui plus est), les 3 derniers, plusieurs… Un nouveau mystère à résoudre, si quelqu’un veut s’y coller… Une jolie découverte rock un peu plus que prog, d’ailleurs (pour ceux qui se demandent quelle est la signification de ce mystérieux [7534]… Basculez la pochette à 90°, vous aurez un premier indice ). A suivre

Interview découverte: KRASHKARMA

Interview KrashKarma. Entretien avec Niki (batterie, chant) et Ralf (Guitare/basse et chant)

Il y a des groupes comme ça, tu n’en as jamais entendu parler et tu te demandes comment ça se fait. Quelques heures avant le début du la 12ème édition du festival Rock In Rebrech, je contacte KrashKarma pour demander une interview. A l’improviste et à l’arrache. La réponse arrive rapidement avec une affirmation enthousiaste. Sur place, Metal-Eyes découvre un groupe, un duo, aussi charmant et bavard que scéniquement imparable. Interview découverte d’un groupe à l’avenir certain avant un concert qui restera – devrait rester – dans mon top 3 de cette année.

C’est la première fois que nous nous rencontrons, alors que pouvez-vous me dire au sujet de l’histoire de KrashKarma ? Je sais que le groupe s’est formé aux alentours de 2005…

R : Non, plus tard… KrashKarma s’est formé vers… 2009. Nous nous sommes rencontrés en 2005, nous avons commencé à jouer ensemble en 2006, et ensuite on a débuté KrashKarma en 2009.

Sous forme de groupe, vous étiez 4 ou 5, je crois ?

Tous deux : nous étions 4.

Et maintenant, vous êtes un duo… Entre temps, vous avez enregistré 3 albums et il y a un nouveau qui arrive…

N : Il sort le 23 juin, absolument !

R : On a sorti notre premier Ep – 7 titres, on peut presque dire un album – en 2007 et notre premier vrai album de 12 titres en 2010. Le suivant est sorti en 2015, un autre en 2018 et un dernier Ep en 2020. Le nouvel album arrive enfin maintenant.

N : le dernier album, Morph, est le premier album en tant que duo. Les autres albums étaient ceux d’un groupe.

Qu’est-ce qui vous a amenés à passer d’un groupe à un duo ?

R : Tout d’abord, en tant que groupe, on devait beaucoup voyager. On voyage beaucoup entre les USA et l’Europe. Nous vivons à Los Angeles mais réussir à avoir tout le monde au même moment aux USA ou en Europe était compliqué. On a fini par avoir des équipes différentes en Europe et d’autres aux USA.

N : Ralf et moi sommes ceux qui avons toujours écrit et composé la musique, en fait.

R : Nous avions des équipes à faire voyager des deux côtés et à un moment, on a décidé de ne rester qu’à 3. Sur scène, je voulais toujours mettre le feu et avoir quelqu’un pour jouer les parties compliquées (Niki rit). Plus le temps a passé, plus nous devions voyager et plus il est apparu évident que je devais jouer toutes les parties de guitares. Nous sommes passés de 4 à 3. Puis en 2015 on a sorti Paint the devil. On a eu beaucoup de promotion à la radio, on a fait une grande tournée des Etats-Unis, et notre bassiste d’alors n’a pas pu obtenir un visa pour venir d’Europe. Nous avons embauché un nouveau bassiste pour la tournée mais ça n’a pas fonctionné… On a recruté un autre bassiste en vue de cette grosse tournée. Et ce dernier, le premier jour de la tournée (Niki rit)…il s’est blessé le dos !

En fait, c’est de là que vient votre nom ! Vous crachez le karma des gens ! (rire général)

R : On a dû conduire de LA à Chicago. 30 heures de conduite ! Arrivés à Denver, il ne pouvait plus sentir ses jambes…

N : On a dû porter notre matériel pour la première fois en début de tournée, et je pense que la blessure qu’il avait a simplement empiré… Quand tu restes assis dans un van pendant 15 heures, tu peux ressentir ce genre de choses. On a su que ça n’allait pas fonctionner.

R : On est arrivés à Chicago, on l’a déposé, puis on a appelé tous ceux que nous connaissions mais personne n’était disponible. On a décidé que je devais aussi tenir la basse… J’enregistre toutes les basses sur les albums, donc je savais déjà quoi jouer. Pour la première fois sur cette tournée, nous avions des enregistrements. Je ne jouais pas de la basse, mais on a décidé de placer le kit de batterie de Niki à l’avant de la scène, elle chante et je chante. C’est comme ça que nous avons fait cette tournée. Et puis, pour pouvoir jouer de la basse, j’ai créé cet instrument : j’ai mis toute la basse sur une seule corde et j’ai pu créer Ms Frankenstein. C’est vraiment là qu’est né KrashKarma, et c’est comme ça que les gens ont vraiment commencé à nous connaitre : nous deux.

N: On a eu un tel retour des gens. On a joué devant les plus larges audiences que nous ayons connues, juste après avoir conceptualisé et créé cette image. On l’a imaginée et on a joué pour la première fois devant 5.000 personnes. Après, nous voulions simplement faire mieux encore, ne pas jouer avec des bandes, que les gens puissent voir ce que deux personnes seules peuvent réaliser en simplifiant les choses au maximum. C’était notre vision de notre groupe. Quelque chose d’unique, que nous n’avions pas encore fait…

R : Aussi, l’enregistrement de nos albums doit être représentatif de ce que nous faisons sur scène. On a super producteur qui réussi à reproduire tout ça !

Vous jouez du metal. Clairement (ils approuvent). Habituellement, un groupe de metal c’est guitare/basse/batterie, parfois des claviers, mais vous non. Tout ce qu’on entend sur scène, c’est vous et rien d’autre ?

Tous deux : oui.

Comment décririez-vous la musique de KrashKarma à quelqu’un qui ne vous connais pas ?

N : Comment la décrire ? Déjà, nous sommes deux. Quand tu écoutes de la musique, tu ne sais pas combien de personnes il y a dans le groupe. Nous sommes avant tout des compositeurs, et en tant que tels nous voulons que notre musique botte des culs ! Créer de la musique que les gens vont adorer. Ce que nous voulons, c’est que l’on puisse retrouver en live ce qu’il y a sur disque. Avec un chanteur et une chanteuse, nous pouvons créer le son que nous voulons dans ce genre, et jouer avec nos voix. Nous avons beaucoup de liberté bien que nous soyons réduits à un duo. Très intéressant. Notre jeu de scène est aussi important. Tout ne tourne pas qu’autour de nos chansons, le show est important également ! Je viens à l’avant, il saute de la batterie, on saute partout et on passe du bon temps ! Beaucoup d’énergie que nous voulons partager avec toi !

Vous avez des voix différentes : toi, Ralf, une voix puissante et parfois hurlante, Niki une voix plus douce mais pas toujours. On pourrait vous comparer à la belle et la Bête ?

N (elle rit) : Oui, mais qui est qui ? On ne le sait jamais, ça dépend de notre humeur ! C’est la même chose avec le Krash et le Karma, le Yin et le Yang…

R : Tout tourne autour de la dualité…

Que pouvez-nous dire au sujet du nouvel album ? Comment s’appelle-t-il ?

N : Il s’appelle Falling to pieces, comme la première vidéo, il y en a une autre.

R : Quand on a commencé, à 4, j’étais au centre et Niki chantait aussi. Depuis que nous  nous travaillons à 2, il est évident que nous nous partageons le chant : Niki chante 50% et moi aussi. Je présentais aussi toute la musique et les chansons, alors j’ai voulu mettre Niki en avant. Après tout, nous sommes le seul groupe à avoir une batteuse et chanteuse, personne d’autre ne le fait dans le metal ! Le premier album que nous avons enregistré à deux s’appelait Morph, mais le titre complet était Morph into a monster. C’est l’idée du voyage que nous avons fait jusqu’à devenir ce monstre qu’est KrashKarma. Ce soir, tu va voir notre nouveau backdrop avec une représentation de Frankenstein, et un corps avec 4 bras et 2 jambes, ce qui, en gros, représente le monstre que nous sommes. Il y a un peu de Shiva qui danse et quand elle arrêtera de danser, ce sera la fin du monde ! Avec ce nouvel album, nous avons voulu pousser les limites de ce que deux personnes peuvent faire. On ne voulait pas ajouter encore et encore des guitares.

N: On utilise la technologie pour ce qu’elle nous apporte aussi.

R : On se lance aussi des défis pour aller plus loin.

Comment décririez vous l’évolution du groupe entre Morph et Falling to pieces ?

N : On est clairement plus heavy, et nous sommes plus techniques aussi.

R : Nous sommes plus techniques, oui ! Nous aimons les chansons accrocheuses, avec un couplet sympa, un refrain entrainant… On aime aussi la musique suédoise, comme In Flammes, Soilwork, le death mélodique. On en écoute beaucoup, comme des nouveaux styles.

N : Je crie aussi plus, ce qui est nouveau pour moi. Je n’étais pas familière de ce style de chant avant et c’est aussi une nouveauté pour cet album.

Qu’avez-vous appris à votre sujet en enregistrant ce nouvel album ?

N : A croitre et à grandir, ne pas être effrayé de tester des choses. On a toujours des craintes mais ce que la vie nous apprend c’est à aller de l’avant et grandir, mûrir.

R : Avec chaque album, on enregistre un paquet de chansons. Pour celui-ci, on a dû en composer environ… 30, il y en a donc certaines qui ne finissent pas dessus. Parfois, on trouve une chanson bonne mais il manque quelque chose, alors on y revient quelques jours plus tard pour tenter de nouvelles choses. Chaque album est une nouvelle expérience, on ne s’assied pas pour répéter ce que nous avons déjà fait, nous tentons de nous améliorer.

Vous sélectionnez aussi les chansons qui finissent sur l’album en envisageant la scène, donc ?

R : Oui. Quand tu verras le show ce soir…

Non, je ne reste pas ! (rire général)

R : Au revoir, alors ! Tu verras un show avec beaucoup de choses et quand tu te réveilleras demain matin, tu vas te souvenir de certains moments et de certains airs (NdMP : tu ne crois pas si bien dire, Ralf !) C’est notre objectif en montant sur scène. Quand on écrit une chanson, on se demande ce qu’on va pouvoir faire sur scène. Par exemple, il y a sur le nouvel album cette chanson, Tap dancing through minefields. Niki sait faire des claquettes, alors on a pensé à une chanson sur laquelle Niki pourrait en faire, sauter de sa batterie et faire un solo de claquettes.

C’est vraiment un show visuel…

R Totalement. C’est comme cette chanson, Fireball : je joue de la guitare et de la basse tout en jouant aussi de la batterie. Niki joue d’un vieil instrument du 16ème siècle…

Ne me dites pas tout, je veux des surprises aussi !

R : elle là on ne la jouera pas ce soir, on n’a pas ce qu’il faut. Mais il y a Girl with a hammer qu’on va jouer : Niki est à la batterie, elle chante, et elle saute par-dessus avec un marteau. Il y a aussi…

N : Ne lui dit pas tout, il l’a demandé ! (rires)

Vous avez déjà, je crois, joué une fois en France…

N : Nous avons déjà fait une petite tournée en France, on a donné 9 concerts. Mais c’est notre première fois dans la région orléanaise. On a rencontré notre manageur qui a eu cette idée de nous faire venir dans un pays comme la France. Pourquoi pas ? Allons-y, et c’est comme ça que nous avons commencé en France. La tournée de janvier était super, les Français sont adorables et on a envie de grandir ici aussi. Il y a une bonne connexion.

Et qu’en est-il aux USA ? Vous vivez de votre musique ?

R : Oui, on en vit, les Etats Unis, c’est très grand, et on a un bon following qui fait que nous pouvons tourner régulièrement.

N : Les USA sont tellement vastes qu’on peut ne pas jouer au même endroit deux fois dans l’année…

Si vous deviez ne retenir qu’une chanson de votre nouvel album pour expliquer aux gens ce qu’est KrashKarma aujourd’hui, laquelle serait-ce ?

N : Je dirai Voodoo devil drums. Parce que je suis batteuse (rires), il y a un solo de batterie au milieu, c’est un titre heavy, on peut danse r dessus, je crois que c’est le titre que tout fan de KrashKarma aimera et qui nous représente le mieux aujourd’hui.

R : Aussi, ce titre parle d’une épidémie de peste à Strasbourg au 16ème siècle. Une autre connexion avec la France ! Il semble que les malades dansaient jusqu’à la mort…

N : Tout nous fait revenir vers la France ?

Quels sont vos prévisions de tournée ?

N : Nous allons beaucoup tourner cette année, nous allons faire la navette avec les USA deux fois !

R : On va jouer en Europe, beaucoup, on va ouvrir en Allemagne pour Butcher Babies, on va faire le Metal Cruise en Norvège, revenir en Allemagne, on a des dates aussi en Finlande, et tout commence aujourd’hui ! Aujourd’hui, c’est la première date de la tournée !

Un peu de stress, surtout avec le nombreux public présent aujourd’hui (les deux rient) ?

R : La pression, elle est surtout avant, avec la préparation, le backline, les instruments, l’équipe, les aspects légaux, le merch…

N : Mais une fois que nous sommes sur scène, dans notre élément, le stress disparait.

R : pour moi, le stress a disparu hier quand nous sommes montés dans le bus. Je suis vraiment heure car maintenant, je vais pouvoir me lâcher !

Une dernière chose : quelle pourrait être la devise de KrashKarma ?

R : Vit l’instant et sois quelqu’un de bien. Si tu es une mauvaise personne, ça va vite se retourner contre toi : ton karma va revenir avec un crash !

N : Vit l’instant et apprécie le voyage, c’est tout !

R : c’est comme notre nouveau single, I survived the afterlife. Qui sait ce qu’il y a dans le monde d’après ?

Ça me fait penser à une autre chanson : quand avez-vous commencé à penser à ce nouvel album, avant ou après la pandémie ?

R : Avant, bien avant !

N : Avant, mais beaucoup de choses ont changé. On envisageait un Ep au départ, mais ensuite on avait du nouveau matériel, d’autres idées…

R : Nous voulions sortir ce disque à l’été 2020…

N : Mais il ne s’appelait pas Falling to pieces

R : Pas encore, mais on avait le principal. On a renoncé à sortir un album en pleine crise sanitaire. Alors, on a sorti des singles. Ce faisant, on composait d’autres titres. Puis on avait une tournée, on a préféré ne pas sortir l’album à ce moment… Et on a écrit de nouvelles chansons qui sont devenues Falling to pieces

Avez-vous quelque chose à ajouter pour terminer ?

N : Que tout le monde aille nous découvrir sur les réseaux sociaux, suivez-nous, et venez nous découvrir sur scène. Venez nous rencontrer, nous adorons parler avec nos fans ; Au-delà de tourner, nous aimons rencontrer des gens, tout simplement.

R : Vous nous trouverez toujours à notre stand de merch !