THE DEAD DAISIES: Live & louder

USA, Hard rock (SPV, 2017)

The Dead Daisies, c’est qui? Oh, oh! Il y a peu, groupe à géométrie variable en fonction de la disponibilité de ses membres, The Dead Daisies semble désormais devenir un groupe stable. John Corabi, Marco Mendoza, Brian Tichy et David Lowy ayant accueilli au sein de leur formation Doug Aldrich et ayant largement tourné en 2016 publient aujourd’hui leur premier album live.

Live & louder, ça donne quoi? Un CD live et un DVD de témoignages, qui, ce dernier confirme le statut de « groupe de The Dead Daisies (cf les mots de David Lowy concernant l’intégration de Doug Aldrich). Le CD relate la tournée européenne – au moins deux titres ont été captés au Trabendo de Paris – et donne une bonne idée de ce que donne le groupe live, en club ou en salles plus grandes. The Dead Daisies ayant joué des reprises sur chacun de ses trois albums studio, on n’est pas surpris d’en retrouver ici. Seulement, ces dernières représentent plus d’un tiers du CD (6 morceaux sur 15, quand même) et l’on est surpris d’entendre un son identique tout du long, alors que plusieurs villes – et donc plusieurs conditions sonores – sont représentées. Le DVD est, quant à lui, divisé en 2 parties: la première permet à chacun des membres du groupe de répondre à quelques questions relatives à l’intégration de Doug Aldrich, la genèse de ce live, la nervosité avant de monter sur scène… Sympathique, mais rien d’extraordinaire. La seconde partie relate les différents concerts de cette tournée qui a permis à The Dead Daisies de se produire en club, en festivals, en ouverture de Kiss, et de jouer devant plus d’un million de personnes en 2016! C’est rapide, chaotique parfois, mais toutes les villes visitées semblent y passer. Notons également la présence de bonus: deux diaporamas bourrés de photos des lieux visités et avec les fans. Il y a de fortes chances, si vous avez été photographiés avec le groupe que vous vous y retrouviez! En somme, The Dead Daisies enfonce le clou avec un disque enjoué, un live efficace qui devrait ouvrir de nouvelles portes au quintette qu’on attend de revoir avec impatience au Hellfest!

Note: 8/10

Sortie: mai 2017

THE DEAD DAISIES: Make some noise

Make_Some_Noise_-_Dead_Daisies_coverHard rock, Australie/USA (SPV, 2016)

Deux de ses membres étant parti conquérir des planches certainement beaucoup plus larges et profondes (Richard Fortus et Dizzy Reed), The Dead Daisies s’est adjoint pour son troisième album, Make some noise, paru au mois d’aout dernier – et dont j’ai envie de vous parler six mois après, histoire de réchauffer les chaumières, pas de commentaire, svp! – de Doug Aldrich à la guitare. Douze nouveaux titres (enfin, dix nouvelles chansons et deux reprises – Fortunate son de Creedence Clearwater Revival et Join together de The Who) qui puisent dans le rock bien gras et groovy. La voix étouffée de John Corabi colle parfaitement à la rugosité des guitares, Marco Mendoza parvenant plus que souvent à imposer un joli groove. Brian Tichy se révèle au fil du temps un excellent batteur à la frappe sûre et puissante. Si l’on parle souvent de la vie dans cet album, The Dead Daisies s’engage également sur la voie de l’humanité, notamment avec le premier morceau, Long way to go, triste constat de notre société actuelle. Le quintette ne réinvente rien, se fait plaisir en pondant des airs facilement mémorables (Song and a prayer, Mainline, Freedom) mais s’égare quelque peu en route sur certains passages. Toutefois, l’ensemble est chaleureux, les deux reprises efficaces et le tout se laisse écouter avec aisance. Du bon gros rock, en somme.

Note: 8/10

Site web: thedeaddaisies.com

THE ANSWER et THE DEAD DAISIES live (Paris, le Trabendo) le 8 décembre 2016

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C’est pas juste… Avec autant d’albums de qualité, The Answer devrait désormais être en mesure de jouer dans une salle comme le Trianon, l’Elysée Montmartre ou le Bataclan. Sur une base régulière. Et la même réflexion s’applique à The Dead Daisies dont la qualité des productions ne fait que confirmer l’importance du groupe protéiforme, aux musiciens échangeables – et échangés – en fonction des disponibilités de chacun. Pourtant, ce soir, le Trabendo n’affiche pas complet. On est serrés mais on circule…

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Il est 20h15 lorsque les lumières s’éteignent et que résonne Whole Lotta Sabbath, une fusion de Led Zep et de Black Sabbath tandis que Marco Mendoza, Doug Aldrich prennent place sur la minuscule scène. Au chant, John Corabi, le dandy déjanté, fiat le show. Le groupe, bien qu’à l’étroit, trouve facilement ses marques. Les vieux briscards que sont certains d’entre eux savant parfaitement saisir le public, le caresser dans le sens du poil. Peu importe la taille de la salle, semble-t-il, car après un Zénith puis un Divan du Monde (en ouverture de Kiss puis en tête d’affiche en 2015) ce Trabendo est un petit compromis.  The Dead Daisies est un vrai groupe de scène. Trois albums au compteur déjà, et pourtant, la bande table autant sur des reprises (presque la moitié de son set: Fortunate son – Creedence Clearwater Revival, Join together – The Who, Helker skelter -The Beatles puis deux autres en rappel) que sur ses propres compositions qui reflètent parfaitement cet esprit roots. Long way to go, Mexico, Make some noise, With you and I… Pas un faux pas dans ces choix. Même le solo de batterie, occasion de démontrer qui est ce Brian Tichy, est impeccable. La foule est dense, compacte et, surtout, réceptive. Un troisième album et une tournée en tête d’affiche dans de plus grandes salles. Voilà tout le mal que l’on peut souhaiter aux Dead Daisies. Superbe!

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dsc_0416La salle se vide, qui pour boire une bière, qui pour prendre l’air, fumer, qui pour… rentrer à la maison. Lorsque The Answer monte sur scène, la salle est en effet bien plus vide, le public moins dense que pour The Dead Daisies. Est-ce cela la malédiction que doivent subir les nord Irlandais? Ouvrir pour AC/DC – bonjour l’exposition – ou, plus récemment Whitesnake, avoir quelques splendides albums à son actif et ne pas parvenir à attirer plus de monde est incompréhensible. Pourtant, tout est là. La musique, bien sûr, The Answer démarrant par le morceau titre de son dernier album, Solas; un choix pas forcément évident tant cet album est plus sombre que ses prédécesseurs. La setlist, étonnamment, fait l’impasse sur Raise a little hell. Les titres les plus emblématiques du quatuor sont cependant de sortie (New horizon, Spectacular, Waste your tears, under the sky…) Scéniquement, ensuite, Cormac, le chanteur adorant être au contact du public, s’offrant à chaque fois un petit bain de foule, par exemple. il s’empare d’une guitare acoustique, et annonce qu’il a voulu apprendre mais que Paul Mahon n’a pas voulu lui enseigner. La seule chose que l’on puisse regretter c’est le côté assez statique de Paul et du bassiste Michael Waters. La prestation gagnerait en énergie à les voir plus souvent échanger leurs places. D’ailleurs, les prestations des deux groupes sont incomparables, et l’on se demande s’il n’aurait pas été préférable d’échanger les places sur l’affiche. The Answer termine son set sans effectuer de rappel, les lumières se rallument et la salle se vide. il y a comme une impression de manque, malgré la meilleure volonté de chacun de ces musiciens d’exception… Beau concert, belle soirée, mais maintenant, il faut passer à la vitesse supérieure.

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