ZZ TOP live à Paris (le Zénith, le 11 juillet 2017)

Tous les deux ans, ZZ Top fait halte à Paris. Et tous les deux ans, c’est la même chose: ceux qui ne sont pas encore en congés viennent joyeusement prendre leur dose de blues rock à la sauce texane. Le Zénith est loin d’afficher complet (ce n’est pas la meilleure période pour les concerts…) et les quelques 3500 spectateurs circulent aisément au sein de ce Zénith en petite configuration. L’ambiance n’es est pas moins chaleureuse.

red Devils

En guise de première partie, ZZ Top a retenu les Red Devils, groupe californien de blues qui a décidé de revenir. Côté marketing, le groupe propose des T-shirts estampilllés « the return of the REd Devils ». il n’est pas aisé de trouver des infos concernant le groupe tant le nom est usité (équipes de foot, de supporters et autres…) mais la formation a sorti quelques albums avant de disparaître au cours des années 90.

red Devils

Ce retour doit donc les remettre sur les rails. Dès les premières notes, on sait à qui on a à faire: les Blues Brothers sont passés par là.  C’est sympa, mais les gaillards peinent à convaincre. Il manque un brin d’énergie et de folie pour que le public reste en nombre, ce qui n’est que moyennement le cas ce soir.

Red Devils

ZZ TOP

Il est 9 heures et le public commence à s’impatienter. Enfin les lumières s’éteignent, Franck Beard prenant place derrière ses fûts, allumant au passage une cigarette. j’ai l’impression d’avoir déjà vu ça… La batterie ne change pas, comme d’autres choses, d’ailleurs. La scène quant à elle est sobre, sans fioriture autre que les amplis vert placés de part et d’autre de la batterie. Le concert démarre avec le trio Got me under pressure, Waitin’ for the bus et Jesus just left Chicago. C’est marrant, j’ai une nouvelle impression de déjà vu…

ZZ TOP

Allez, commençons par ça: la setlist est à deux ou trois titres près la même que celle de 2013 et 2015. Pire, les morceaux sont joués dans le même ordre ou presque (seules Pincushion et I’m bad, I’m nationwide, puis My head’s in Mississippi et la reprise Catfish blues sont inversées). 16 titres identiques sur 19 morceaux, ZZ Top prend peu de risque. Bon, d’accord, ils ne peuvent faire l’impasse sur nombre de classiques et le public attend les grands hits. Cependant, on peut regretter que les reprises ne changent pas: encore Foxy lady (Jimi Hendrix) et le sus mentionné Catfish blues (Robert Petway), mais on appréciera aussi la reprise de 16 tons (Tennessee Ernie Ford) et Act naturally (Buck Owens) sur lequel Elwood Francis vient jouer de la steel guitar assis sur une caisse, et enfin le Jailhouse rock (Elvis Presley) en guise de second rappel.

ZZ TOP

Pour le reste, ZZ Top connait parfaitement son affaire, et l’on sait aussi à quoi s’attendre: des pauses, Billy Gibbons et Dusty Hill connaissent par cœur. Se déplacer en glissant sur scène, tranquillement, aussi. Et si Gibbons n’est pas au mieux de sa forme vocalement (il donne parfois l’impression de tirer sur la corde), le son est limpide.

ZZ TOP

En revanche, si la musique opère naturellement – ça reste irrésistible, malgré tout – Gibbons se met le public dans la poche en lui adressant quelques mots de français aussi simples que « Yes, Merci! » ou un « C’est chouette! » après un solo dont il a le secret. Pas super bavard pour autant, mais le public est séduit. Ce qui compte, après tout, c’est d’en prendre plein les oreilles, et de ce côté, si elle ne présente guère de surprise, la setlist est imparable. En somme, ZZ Top nous a prouvé une fois encore qu’un bon concert, c’est avant tout de bonnes chansons interprétées avec coeur et qu’il n’est nul besoin de fioritures pour faire effet. une belle soirée, en somme qui se termine par les habituels La grange et Tush, complété du sus-mentionné Jailhouse rock d’un certain Elvis. On se retrouve dans deux ans?

ZZ TOP

Photo de la semaine: Billy GIBBONS (ZZ TOP)

ZZ TOP PARIS 2013

ZZ Top investit une nouvelle fois le Zénith de Paris en ce 18 juin 2013. Un Zénith pas totalement complet pour cause de Hellfest qui débute 3 jours plus tard. Cependant, les Texans sortent le grand jeu: leur set est calibré comme une séance de cinéma, avec générique vidéo, lights et tout et tout…  Billy Gibbons et Dusty Hill semblent simplement glisser sur scène, et font le job, sans plus. Si musicalement il n’y a rien à dire, scéniquement, c’est parfois un peu long. Le groupe n’a que peu, voire pas du tout, changé son spectacle depuis (on a eu droit à l’identique au Hellfest 2015). Mais pro jusqu’au bout des doigts, le guitariste sait parfaitement prendre la pause, faire un « petit coucou » pour le photographe, et tout se joue sur les détails. Observez cette sangle…

Plein de lumières facilitent la prise de vue, avec une vitesse à 1/500 et une ouverture à F/9, la seule chose qui  me gêne dans ce cliché est l’ombre du chapeau… Mais on n’aurait pas vus les yeux du sieur Gibbons, lunettes de soleil rivées sur le nez…