DIRTY BLACK SUMMER: Gospel of your sins

France, Grunge (Autoproduction, 2023)

Voici un album étrange, de sa pochette à son contenu… Dirty Black Summer est né au crépuscule des années 2010 alors que son fondateur, JB Lebail, alors guitariste de Svart crown éprouvait le besoin de satisfaire d’autres aspirations musicales. C’est ainsi qu’il décide de monter un projet radicalement différent qu’il nomme Dirty Black Summer. Après un Ep, Great deception paru en 2021, le groupe nous offre son premier album, Gospel of your sins. Une pochette tribale sans aucune référence – ni nom de groupe ni titre – d’une population (populace?) dénudée et entrelacée dans une forme de souffrance cache une dizaine de morceaux taillés dans un post grunge étrange et envoutant à la fois. Tout au long de ces 10 chansons, on trouve un exutoire qui passe de la colère à la douleur, la nostalgie et est fait de… d’envie. Cette envie qui transforme ces morceaux, pas toujours faciles d’accès, en titres à l’humanité galopante. Un premier album très réussi d’une formation à découvrir.

HIGH SCHOOL MOTHERFUCKERS: Trouble in Paradise

France, Hard/Punk rock (Shotgun Generation, 2023)

Faut pas être pressé avec ces enfoirés de lycéens… Le dernier album en date de nos Frenchies amoureux comme pas deux des Ramones et d’une certaines scène glam déjantée – je pense à Hanoi Rocks, Backyard Babies et consorts – remonte à 2013, avec un split en 2016 avec The Joystix. Ils sont enfin de retour avec Trouble in paradise, un « extended » EP de 7 titres. Enfin… 4 morceaux originaux et 3 reprises, pour être plus précis. En 10 ans, le groupe a eu le temps de grandir et de voir son line up encore modifié. Ne restent que Pamy à la batterie et Stuffy au chant et à la guitare, les compères étant ici rejoints par Carvin à la guitare et Steff à la basse. Les amateurs de High School Motherfuckers ne seront pas déroutés: on retrouve tout au long des 4 morceaux originaux des références aux groupes prémentionnés, punkisant et festif à souhaits , ainsi que des clins d’œil à des incontournables comme Motörhead. Kicked in the head évoque d’ailleurs directement les Ramones – tiens, donc, c’est étonnant, il y a même une reprise de leur Commando pour clore ce disque! – et fait également, dans son sous titre (Neverending hangover in Hungary), référence au Another hangover in Hungary qui figurait sur Say you just don’t care (2013). Boy in the city est un rock direct et franc du collier et là où Rockstar est gentiment crade, Water into wine se veut aussi direct que festif et dansant. Drunk like me (The Dogs d’Amour – notez ce judicieux enchainement entre ces deux morceaux!) est l’ovni du disque, interprété plus que chanté par Steff mais entre bien dans l’esprit général, tout comme le quelque peu plaintif Gina (Last of the Teenage Idols), rock et oldie, au même titre que le sus mentionné Commando. Avec cette nouvelle galette, HSMF se fait plaisir et continue de dispenser un rock irrévérencieux et enjoué à la fois. Rien de nouveau sous le soleil si ce n’est l’amour de la musique qui fait bouger.

Prévisions 2024

Adieu 2023, qui fut une belle année, à de nombreux niveaux, et bienvenue 2024, qui sera, devrait être, tout du moins, là aussi à plus d’un titre, un cru exceptionnel.

D’abord musicalement, bien sûr, puisque ces prochains mois promettent de belles et grandes sorties d’albums. En vrac, nous attendons avec impatience Hell, fire and damnation (Saxon), The Mandrake project (Bruce Dickinson), Karma (Myrath), Invicible shield (Judas Priest), Clear cold beyond (Sonata Arctica), Saviors (Green Day), Here comes the rain (Magnum), Stand united (Firewind), Be right here (Blackberry Smoke)… Un bon début pour les premiers mois, sans compter les surprises, notamment françaises, qui arrivent.

En matière de concerts, l’année débutera fort à Orléans, et ce dès le 6 janvier, avec le triptyque Demon Tool/Dreamcatcher/Looking For Medusa qui réchaufferont le Dropkick Bar. Puis, après la claque reçue avec So Floyd en 2023, un coup d’œil au One Night Of Queen mené par Gary Mullen and The Works au Zénith d’Orléans est prévu le 21 janvier. On ne peut qu’espérer un concert grandiose, tout en lumière et un défilé de chansons aussi intemporelles qu’incontournables…

On enquillera avec le lancement de la seconde partie de la tournée Tenace de Mass Hysteria dans un Astrolabe qui promet d’être bouillant avant de retourner au Zénith pour y soutenir Shaka Ponk le 22. Ces deux concerts, pour des raisons différentes, risquent d’être explosifs. Et on aura plaisir à les retrouver tous quelques semaines plus tard à Clisson!

Mars sera un mois sans pour cause d’absence, mais avril débutera avec l’une des affiches les plus attendues de ce premier semestre puisque le Zénith de Paris accueillera le 8 les Metal masters que sont Saxon et Judas Priest, avec, croisons les doigts, une surprise au passage. Le 13, un petit tour à Cléry Saint André (45) s’imposera pour y soutenir le 3ème Crick Fest (interview de l’orga à suivre) à l’affiche duquel on trouvera Sortilège, rien que ça! La semaine suivante, le 20, direction Rebrechien (45) pour le second concert tribute de l’année, le retour du Troopers Fest qui nous promet une nouvelle scénographie. Le mois pourrait se terminer avec le concert parisien de Slash feat. Myles Kennedy au Zénith le 24.

Retour à Rebrechien le 25 mai pour la nouvelle édition du Rock In Rebrech (interview à venir) qui accueillera cette année un superbe plateau avec La Jarry, Les Princesses Leya et Sidilarsen – et une surprise pas encore annoncée pour le 26 mai, où nous irons sans doute assister à la prestation de Bruce Dickinson à l’Olympia de Paris.

Deux festivals nous attendent au mois de juin. On commencera par aller à Nancy revoir la place Stan et aller admirer les oeuvres de la cristallerie Daum avant de passer les soirées du 21 au 23 au Zénith qui accueillera 6 légendes du hard/metal au cours du Heavy week end qui regroupera rien moins que Extreme et Scorpions, Megadeth et Deep Purple puis Alice Cooper et Judas Priest. La semaine suivante, on ira à l’opposé, à Clisson pour la nouvelle édition du Hellfest qui se tiendra du 27 au 30 juin avec une nouvelle affiche variée et impeccable – quoiqu’en disent les râleurs, il y en a pour tous les goûts.

D’autres soirées viendront sans doute compléter ce premier semestre qui s’annonce déjà chargé à souhaits et seront l’occasion de rencontrer les groupes et discuter avec les musiciens

Ce préprogramme annoncé, Metal Eyes vous souhaite de passer une très belle année 2024 ! Prenez soin de vous et de celels et ceux qui vous sont chers, faites vous plaisir et profitez de la vie!