France, Rock/Stoner (2023, Autoproduction)
Allez, disons le tout net: si la bonne fée pouvait se pencher sur les cendres de grand-mère… Dès la première écoute de ce This too shall pass, Grandma’s Ahses, trio féminin formé en 2018 et déjà auteur d’un premier Ep, The fates, paru en 2021, se démarque d’une scène aujourd’hui par trop lisse et consensuelle. Les 13 titres de ce premier essais (dont 3 interludes absents de la version vinyle) explorent sans complexes divers horizons musicaux, allant du rock garage au stoner enfumé, en passant par un heavy rock aux limites du doom. Et quand ça castagne parfois, ben… ça pête sévère! On trouve aussi bien des traces du metal froid d’un Blue Oÿster Cult que le rock énervé de 4 Non Blondes. Le chant – dans un anglais plus que maitrisé – passe par des phases de douceur bienveillante comme il sait se faire langoureux ou mélancolique, souvent envoûtant et toujours soutenu par une basse ronflante et une batterie syncopée. Il y a dans cet album plus que de la simple complicité et complémentarité musicales. Avec This too shall pass, un album qui sait prendre des risques et sortir des sentiers battus (la réalisation de Fred Leblanc, impliqué avec Pogo Car Crash Control ou Toybloïd y est sans doute aussi pour quelque chose) Grandma’s Ashes se distingue de la jeune garde, interpelle et surprend. Et dans le paysage musical actuel – français ou international – ça fait du bien.