SEETHER: Si vis pacem para bellum

Metal, Afrique du Sud (Spinefarm, 2020)

« Si tu veux la paix, prépare la guerre ». Ainsi va cette locution latine – Si vis pacem para bellum –  qui nomme le nouvel album des Sud Africains de Seether. Le message est non seulement clair, mais il est d’actualité. Et dès Dead and done, le morceau introductif, le ton est donné: des guitares furieuses, un rythme enlevé, un chant qui évoque toujours un certain Cobain cette fois doublée de colère non retenue. Le groupe franchit ici une nouvelle étape en proposant un hard rock grungy et sacrément burné qui, au cours des 13 morceaux ne se répète jamais. C’est puissant et direct, tout en restant mélodique. La pochette, version négative de Poison the parish (illustration blanche ensanglantée sur fond noir vs. illustration sombre sur fond clair). Le chant de Shaun Morgan – qui s’est également chargé de produire l’abum – est varié, hargneux, doux et enragé, autant que les guitares, qu’il tient avec Corey Lowery sont variées, aériennes et entraînantes. Seether n’a aujourd’hui pas le succès qu’il mériterait pourtant. Cet album, qui se laisse écouter d’une traite, est pourtant la preuve du gage de qualité et de variété qu’est Seether.

SEETHER: Poison the parish

Metal, Afrique du Sud (Spinefarm, 2017)

Seether, c’est qui? Formé en 2002 en Afrique du Sud par le chanteur et guitariste Shaun Morgan Welgemoed, Seether dispense un metal empreint de grunge. Malgré de nombreux changements de personnel, le groupe parvient à se forger une solide fanbase et propose aujourd’hui son 7ème album studio, auquel il convient d’ajouter un live.

Poison the parish, ça donne quoi? Varié, ce nouvel album est à la fois envoûtant, familier et inquiétant. Familier parce que le chant et les guitares (flagrant sur I’ll survive) évoquent Nirvana, la rage se dispute parfois avec la colère. Quelques hurlements sont ainsi évocateurs sur Stroke the fire ou Nothing left, mais la mélancolie, l’inquiétude (les paroles en général, qui me semblent dénoncer une certaine forme de superficialité de nos sociétés) ou la douceur (Against the wall, Sell my soul) trouvent également place tout au long de ce superbe Poison the parish. Les mélodies sont accrocheuses, les riffs mémorables et le refrains chantant sans être gnangnan. En gros, Seether signe un album riche, diversifié, un disque qui ne peut laisser aucun amateur de rock indifférent. Une invitation à un voyage sonore émouvant, entraînant et d’une remarquable efficacité.

Seether sera au Bataclan de Paris le 13 octobre 2017 pour une unique date en France!

Note: 9/10