Metal, Afrique du Sud (Spinefarm, 2020)
« Si tu veux la paix, prépare la guerre ». Ainsi va cette locution latine – Si vis pacem para bellum – qui nomme le nouvel album des Sud Africains de Seether. Le message est non seulement clair, mais il est d’actualité. Et dès Dead and done, le morceau introductif, le ton est donné: des guitares furieuses, un rythme enlevé, un chant qui évoque toujours un certain Cobain cette fois doublée de colère non retenue. Le groupe franchit ici une nouvelle étape en proposant un hard rock grungy et sacrément burné qui, au cours des 13 morceaux ne se répète jamais. C’est puissant et direct, tout en restant mélodique. La pochette, version négative de Poison the parish (illustration blanche ensanglantée sur fond noir vs. illustration sombre sur fond clair). Le chant de Shaun Morgan – qui s’est également chargé de produire l’abum – est varié, hargneux, doux et enragé, autant que les guitares, qu’il tient avec Corey Lowery sont variées, aériennes et entraînantes. Seether n’a aujourd’hui pas le succès qu’il mériterait pourtant. Cet album, qui se laisse écouter d’une traite, est pourtant la preuve du gage de qualité et de variété qu’est Seether.