BOWELS OF SUFFERING: [B.o.S]2.0

France, Metal (WormHoleDeath, 2024)

Recevoir un album de Matthieu Morand, guitariste connu et apprécié pour son travail avec Dusk Of Delusion, ou encore Symakya et avec sa boite de promotion Fantai’zic est toujours une agréable surprise. Le Lorrain – Nancéen, plus précisément – a toujours proposé un metal progressif de qualité, en tout cas, qui me plait, alors découvrir cet album de Bowels Of Suffering, [B.o.S]2.0, me tente bien. Clairement, le groupe a décidé de se lancer dans un projet ambitieux et de créer un univers sonore proche du metal extrême, mêlant sonorités industrielles, froides et martiales, et death au chant rugueux, et visuel qui invite l’amateur à plonger dans un univers fait de piraterie et aventures dignes de jeux vidéo. Seulement voilà… Rapidement, je décroche, je ne parviens pas à me plonger dans cet univers trop froid et trop rugueux et qui ne m’invite guère à foncer toutes oreilles ouvertes dans ce monde-là. Me voici même en train de penser avoir entendu Matthieu plus inspiré dans ses aventures guitaristiques. Alors, certes, BOS est un groupe composé de personnalités de la scène française (en vrac, La Horde, Elvaron, Benighted Soul, Akroma ou encore Symakya en plus du Dusk mentionné plus haut) mais la sauce ne prend pas… Ce n’est simplement pas pour moi, même si d’autres y trouveront certainement leur compte.

DUSK OF DELUSION: Try your freedom

France, Metal (FantaiZic, 2023)

A peine un an après avoir proposé Corosys, album dystopique, les Lorrains de Dusk Of Delusion reviennent avec un Ep qui continue d’explorer cet univers futuriste à la Blade runner meets Terminator. Try your freedom continue donc d’explorer l’univers des corollaires, ces créatures robotico-humaines, dont le sort doit désormais être décidés par la politique et les sentiments individuels… Rien ne change, donc dans le futur, et certains thèmes (la haine de l’autre, partout, toujours…) font résonner l’actualité contemporaine. Après une intro « journal télévisé » expliquant la situation en 2080, le groupe propose 5 titres qui puisent autant dans le thrash old school que dans un metal electro plus moderne. La variété des style et les sonorités apportent à l’ensemble de cette intrigue des couleurs qui donnent envie de se plonger dans les textes. On ne regrettera d’ailleurs que cette difficulté à comprendre l’anglais de Benoit Guillot nous forçant à nous plinger dans les textes de ce disques. Les guitares de Matthieu Morand et Jean Gabriel Bocciarelli ont ce mordant, cette incisivité et cet entrain qu’on attend dans ce type de metal, largement soutenues par une rythmique aussi solide que variée proposée par Julien Sorska, le bassiste, et son compère batteur Nathan Gengenbacher. Maintenant, direction la scène! Car le concept abordé, au delà de l’intérêt musical, mérite d’être visuellement travaillé pour proposer un vrai show au public. il y a de quoi faire!

DUSK OF DELUSION: Watch your 6

France, Metal (Fantaizic, 2020)

Formé par les guitaristes Matthieu Morand et Claude Colmars ainsi que par le vocaliste Julien Skorka en 2015, Dusk Of Delusion a pour ambition de proposer une musique plus directe que le progressif technique que pratiquent habituellement ses membres. Déjà auteur d’un premier album paru en 2016 ((F)unfair) les Nancéens reviennent avec Watch your 6. L’album se base sur la première guerre mondiale vue par différents yeux, de différentes nationalités, sexes et conditions. Un point de vue qui évite de tomber dans le parti pris. Seulement, dès les premiers mots – qui suivent une intro légère avant un déchaînement dans l’esprit du thème – il est évident que Julien n’est pas anglophone. L’accent rend l’écoute complexe, et lorsqu’il choisi la route du chant, ben… ça n’arrange pas forcément les choses. Un point à travailler si DOD veut franchir les frontières. Musicalement, Dusk Of Delusion bénéficie de la technicité que ses membres ont pu acquérir auprès de leurs autres groupes de la sphère prog – Elvaron ou Akroma parmi d’autres – tout en allant plus facilement droit au but. Cependant, il y a un réel travail sur les ambiances, calmes ou brutales en fonction des besoins du propos. Propos qui mettent en relation un personnage ou événement et un sentiment, une approche qui se révèle rapidement efficace.  Watch your 6 reste cependant un album puissant et l’on attend que de retrouver les 5 sur scène.