France, Rock (Autoproduction, 2019)
Un groupe qui s’appelle Petosaure, moi, ça me fait directement penser à Lanfeust. Et un Ep qui s’intitule Le musc, pareil, mais aussi au roman de Patrick Suskind Le parfum. Et les ambiances développées tout au long de ce disque de 5 titres confirment rapidement que nous sommes entraînés dans un autre monde… Avec ses portes qui craquent, ses pas qui résonnent, le premier titre, Mort subite, m’évoque, dans son introduction, un mélange de Dr Stein (Helloween) et le côté sombre de Wormfood sur son dernier album. La suite est une exploration d’ambiances à la fois légères, aérienne, mélancoliques et oppressantes. Peu de guitares sont présentes, mais les ambiances et les textes sont particulièrement travaillés et, de ce fait, remarquables au sens propre du terme et cela tout au long du disque. Vampyre évoque plus qu’une certaine comtesse, Don Quixote navigue entre délire et psychédélisme et ses sonorités électro rappellent les début du style, période Bugles en moins rythmé. Et Bashung n’est pas loin. Kielbassäh, lent, nous entraîne aux portes de l’enfer de la guerre, vue de près. La musique n’a pas besoin d’être speed pour être lourde. Les catacombes, le titre est bien choisi pour clore ce premier essai est sombre et rappelle l’ambiance des fêtes foraines. Petosaure propose ici un Ep à mille lieues du metal et pourtant… Son univers est intriguant et attirant, on se laisse facilement entraîner dans les profondeurs sombre que le groupe nous propose. Un disque singulier, particulier et prometteur.