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Voici plus de deux ans que je n’ai pas mis les pieds dans une salle de concerts parisienne. Retrouver la capitale bruyante, salle, odorante et toujours en travaux n’a pour objectif que de retrouver les frenchies d’Existance – que j’ai bien involontairement ratés au Hellfest – et Helloween – que j’ai bien heureusement vu à ce même Hellfest. En arrivant boulevard des Capucines, une longue file patiente et piétine, ce qui est plutôt bon signe. Après les salles à moitié vides, il semble que le public ait envie de revenir en masse, et c’est tant mieux. C’est donc un Olympia quasi complet qui accueille nos citrouilles préférées.
Existance ouvre ce soir en lieu et place des Suédois d’Hammerfall qui, sans explications, sont programmés sur l’ensemble de la tournée à l’exception de Paris et Lyon. Tant mieux pour le groupe de Julian Izard qui attaque la scène dès 20h et prend directement le public à la gorge. Les amateurs le savent, Existance propose un heavy metal racé et puissant, totalement influencé par les 80’s, sans rien écarter: du look cuir et clous, bandanas sur le crane… au mélodies accrocheuses et rentre dedans en passant par le chant haut perché et puissant tout y est sans une once de nostalgie. Scéniquement, en une tout petite demi heure, les quatre font tout pour séduire le public qu’ils se mettent rapidement dans la poche. Là où d’autres en auraient simplement profiter pour jouer et poser (ce que les gars d’Existance savent faire et ils ne s’en privent pas!) Julian se permet de faire participer la salle – très bien remplie au passage – en faisant chanter ce public quelques minutes augmentant le capital sympathie de la bande. Loin d’être un « jeune » groupe, Existance reste aujourd’hui encore trop méconnu du grand public. Mais avec le concert de ce soir, on peut espérer les voir grossir rapidement. Une valeur sûre à soutenir d’urgence!
Que le hall est bruyant plein de monde! Ca aussi, je l’avais oublié! Mais c’est aussi là qu’on recroise les copains, que l’on s’abreuve en attendant que le plateau soit changé. Une demie heure suffit pendant laquelle la sono diffuse des classiques du metal.
Si le retour au bercail de Mickael Kiske et Kai Hansen avait été une nouvelle explosive, on ne peut que se satisfaire que cette réunion n’ait pas été qu’un effet d’annonce et un feu de paille. Car, depuis, une tournée mondiale à succès a été effectuée et a aussi – surtout – permis à Helloween d’enregistrer un album unanimement acclamé. Et la formation à 7 continue quelques années plus tard de tourner avec une complicité plus grande que jamais. Semble-t-il.
Ce soir, le concert nous démontre une nouvelle fois la solidité du Helloween version « Pumpkins united ». C’est un concert impeccable de bout en bout que nous offrent les 7 – exception faite sans doute des lights bien trop bleues pour les photographes (après le trop orangé du Hellfest, ils ne nous facilitent pas la tâche!) On connait désormais la formule: un démarrage à 7 puis une alternance de chanteurs solo et duo/trio. Sans surprise, ne change ce soir (exception faite pour les photographes, nombreux, qui sont séparés en 2 vagues non pas de 3 chansons mais de 12′ chacune!), le concert est divisé en trois parties distinctes: fun, speed et plus légère.
Le rideau tombe dévoilant un kit de batterie monté sur une… citrouille. Ben oui! le temps de l’intro et le groupe déboule sur scène pour démarrer avec le long Skyfall (12′, justement) qui permet à chacun des musiciens de s’exprimer. Tout le monde est en place et le public est très chaud! Le dernier album en date est ce soir à l’honneur avec 4 extraits (plus Orbit sur bande en intro du concert). On peut regretter l’absence de Out for glory, mais avec un show de plus de deux heures, évitons de nous plaindre.
Puis, Kiske et Andi Deris offrent une alternance sur les titres suivants, classiques du groupe (Eagles fly free, Future world, Power) ou nouveauté (Mass pollution que le public connait déjà sur le bout des doigts) avant de se retrouver sur Save us qui clôt cette première partie ultra festive, chaleureuse et qui nous montre un Helloween en pleine forme, heureux d’être enfin de retour sur scène.
La seconde partie voit Kiske et Deris céder leur place à Kai Hansen, dont le micro est installé au centre. A lui maintenant d’occuper ce public pendant une bonne vingtaine de minutes qui commencent avec un medley de titres issus du tout premier album d’Helloween, Walls of Jericho, alors qu’il était chanteur principal et guitariste. Honneur est donc fait à ces morceaux plus brutaux, speeds et énervés que sont Metal Invaders, Victim of fate, Gorgar et Ride the sky avant de terminer sa partie avec l’incontournable vérité Heavy metal is the law. Ouf, ça déménage, c’est plus sombre, mais que ça fait du bien aussi!
La troisième partie démarre avec la ballade Forever and one, temps calme bienvenu après la tornade Hansen. Mais rapidement, les affaires chantantes reprennent avec un Angels qui monte en puissance suivi d’un solo de Sascha Gerstner qui, seul en scène, continue de jouer avec le public.
Dernier extrait du dernier album, Best time précède un Dr. Stein annonciateur de la presque fin du concert. Pas de ballons ni d’invités du public cette fois-ci, on se concentre sur l’amusement avant de conclure, ou presque, avec How many tears, introduit avec humour par Hansen qui précise qu’il s’agit là du « dernier titre de la soirée. Enfin, le « dernier »… On verra pour le rappel ». Un morceau explosif à souhaits en guise de final feu d’artifices qui permet une nouvelle fois aux trois chanteurs de partager leurs voix avant de quitter la scène.
Naturellement 1/ il s’agit d’un concert de rock et on sait comment ça fonctionne et 2/on ne va pas finir une telle soirée comme ça! Il faut peu de temps pour que les 7 réinvestissent cette scène avec Perfect gentleman et une version longue, voire allongée de l’incontournable Keeper of the seven keys dont le final voit chacun des musicien en présenter un autre avant de voir ce dernier quitter la scène. Un par un, dans une chorégraphie parfaitement huilée laissant seul en scène un Sascha Gerstner terminant sa partie légère et aérienne.
Le public n’est pas sur le départ et Helloween revient une nouvelle et dernière fois pour le classique message I want out. Pourtant, plutôt que de simplement terminer cette soirée dantesque avec joie et bonne humeur, ce dernier morceau est un nouveau prétexte pour faire participer le public dont une moitié est invitée à chanter des « Oh, oh, oh » tandis que l’autre moitié scande « I want out » quelques minutes durant. Un dernier titre aussi festif que l’ensemble de ce concert dans un Olympia aux anges. Helloween nous a ce soir proposé un des meilleurs concerts de l’année, sans aucun doute possible. Avec un public de retour en salle, et ça, ça fait du bien. Un voeux pieu, cependant pour terminer: pouvons nous espérer qu’une prochaine tournée voit Helloween piocher aussi dans ses albums de la décennie dernière (7 sinners, Straight out of hell et My god-given right)? A suivre, mais nous serons là!
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Merci à Olivier Garnier, Roger Wessier et l »équipe de GDP.