Allemagne, Rock alternatif/Post new wave (Echozone, 2024
Avec une pochette qui évoque – « pompée sur » serait plus proche – un certain London calling de The Clash, on pourrait penser que les Allemands de Inadream propose un punk direct et engagé inspiré du groupe de Mick Jones et Joe Strummer. Formé en 2016, Inadream publie No songs for lovers, son premier album, en 2019 avant de revenir aujourd’hui avec Strange words. Bien que les guitares soient présentes, on est clairement loin du metal. Inadream nous offre 10 titres plus généralement inspirés par la new wave de Joy Division (dont le groupe reprend d’ailleurs Dead souls) ou The Cure tout en apportant sa touche personnelle. Composé du chanteur et guitariste Frank Bottke, des frères Wülner (Thorsten à la guitare et Dennis à la basse) et du batteur Achim Bockermann, Inadream nous replonge dans une époque sonore qu’on aurait pensée révolue, mais non… Les clins d’œil – et vocaux – à la mélancolie de Robert Smith (chanteur de The Cure) ou à l’optimisme réaliste de The Eurythmics sont partout présent faisant de cet album un moment hors du temps et, somme toute, attrayant. Alors, non, les amateurs de metal pur passeront leur chemin, mais ceux plus ouverts et nostalgiques trouveront du plaisir à écouter ces mots étranges sortis d’un rêve.