France, Rock barré (ils appellent ça du « mindfunk rock ») (Autoproduction, 2024)
Un point commun existe entre la musique et la bouffe: il y a de la junk food à consommer et à jeter comme il y a des choses qu’on prend le temps de digérer. Nouriture fait partie de la seconde catégorie dans son genre de musique… Le groupe a déjà publié un premier album en 2020, Kreg’s adventure et revient aujourd’hui avec Barbara vol. 1 – planète pastèque. Ne cherchez pas… Le combo français nous entraine dans ses délires sonores aussi interpelants que barrés. « Cette œuvre dantesque défie les conventions et vous invite à un voyage au-delà de l’ordinaire » dit le communiqué de presse. Tu m’étonnes! Une étrange pochette rose fuchsia, un démarrage tout aussi étrange avec des sonorités de réacteurs de vaisseau spatial, une musique qui démarre doucement avant de monter en puissance, une narration d’histoire, un phrasé rap et du chant torturé. On imagine parfaitement cet album illustrer un film qui mélangerait des univers SF à ceux de Tarantino (Pulp Fiction et Kill Bill ne sont pas loin), du western et des mondes post apocalyptiques, dans un esprit décalé à la Mike Patton meets Living Colour et qui m’évoque parfois 6:33. Ne cherchons pas à coller une étiquette à Nouriture, la formation se laisse porter par ses envies et parvient à proposer un album aussi intrigant et riche musicalement et émotionnellement. Il y a du rock, du punk, du funk, de la new wave, de la pop, du black, de… Bref, Nouriture ne se pose aucune limites, explore, teste et valide. Barbara et ne se digère pas en une écoute mais nous entraine dans des mondes complètement barrés et envoutants.