SLEAZYZ: March of the dead

France, Sleaze (facile…) (La maison des boulangers, 2020)

D’abord, les indices contradictoires de la pochette: des faciès peints, des flammes, un titre limpide, une photo au verso avec des gueules irreconnaissables, une production Tenebras project et des titres comme Malleus maleficarum, Devil talking in my head, Orion conspiracy, bref, tout ce qui, à mes yeux, indique un groupe de black, mais une signature un peu trop lisible pour en être, et un album, March of the dead qui arrive juste avant Halloween… Allez, un peu de curiosité ne me fera pas de mal… Et quelle bonne idée que celle de glisser cet album de Sleazyz dans la platine! Les premiers sons de guitare de l’introductif Malleus  maleficarum sont clairement taillés dans le glam rock à la Blackrain. Mon esprit est en éveil et mes premières impressions à la benne: il n’est nullement ici question de black metal, bien au contraire. Tout au long de ses 10 titres, Sleazys provoque et s’amuse sur des airs punks et glam, dans un esprit festif et gentiment horrifique, genre The Misfits. On est souvent même plus proche de l’univers cinématographique d’un Romero, certainement une influence majeure, que de l’univers « evil » développé par certaines formations. Rien de malsain, ici, que du fun irrévérencieux, de la provoc « acceptable » dispensée par un rock énergique, entraînant et simplement efficace. On se prend vite, et facilement, au jeu des God, Chaos n’destruction, Psycho witch et de leurs refrains chantants et fédérateurs. Oui, en cette fin d’année quelque peu morose, Sleazys débarque avec son lot de bonne humeur communicative. A découvrir et consommer sans modération!