BLACK SABBATH – Symptom of the universe

 

bio black sabbath 2013Mick Wall (Orion books, 2013)

A l’heure où Black Sabbath annonce prendre sa retraite au travers d’un Ep et d’une tournée (dont un prochain le Hellfest en tête d’affiche le 19 juin) tous deux intitulés The end (on nous a déjà fait le coup, mais là, ça semble sérieux au regard des problèmes de santé de Tony Iommi) certains se pencheront sur les nombreuses biographies qui, à l’évidence, referont rapidement surface ou viendront compléter des écrits plus que conséquents.

Parmi les nombreux ouvrages consacrés aux pères fondateurs du Heavy Metal, se démarque ce Symptom of the universe de Mick Wall, auteur connu des amateurs de metal pour être responsable des riches biographies consacrées à Iron Maiden (les trois éditions de Run to the hills), Pearl Jam, Ozzy Osbourne, Bon Jovi, Marillion et bien d’autres après avoir participé aux beaux jours de la bible anglaise du rock, Sounds. Bref, que des gages de qualités qui se traduisent ici par un réel sentiment de confiance entre l’auteur et le groupe.

Les témoignages animent les quelques 370 pages de ce livre, et nos visages s’illuminent à la lecture des souvenirs du plus sombre des groupes. Ozzy, grand dérangé devant l’éternel, qui évoque son passé dans un abattoir, son passage en prison et sa peur de la compagnie qu’il peut y trouver, ses débuts de chanteur improvisé, sa rencontre avec Don Arden, dont il épousera la fille, Sharon, l’accident qui a coûté deux phalanges à Tony Iommi, et il ne s’agit-là que des débuts du groupe. Car au fil des pages, ce qui marque sont les délires rock’n’rollesques de la troupes ayant justifié le licenciement d’Ozzy, remplacé par Ronnie James Dio, la reformation du line up originel pour le Live Aid de 1985 et le retour sur les devants de la scène avec un Bill Ward plus tard remis au placard pour des questions de gourmandise financière.

Plus qu’une simple et nouvelle biographie, c’est la richesse, le dynamisme de l’écriture de Mick Wall qui distingue ce Symptom of the universe dont la seule obligation du lecteur est de plus que correctement manier la langue de Shakespeare. Peu de photos, mais il s’agit d’une biographie, n’est-ce pas? De celles, simplement, indispensables qui se lisent comme on boit un bon whisky: en le dégustant, tranquillement et avec plaisir.