BLACKRAIN: Dying breed

France, Hard rock (Steamhammer, 2019)

Si, en 2016, Released (2016) marquait la renaissance de BlackRain, étrangement, la formation hexagonale semblait avoir disparu des écrans radars après sa tournée en compagnie de The Treatment. Il aura donc fallu à Swan et sa troupe pas moins de 3 années pour nous apporter à leurs fans une nouvelle offrande. Somme toute, le même délais qu’entre It begins (2013) et Released. Contrairement à ses deux précédents albums, Dying Breed est ici produit par Swan qui, également, compose la plupart des 10 titres et semble donc de plus en plus être seul maître à bord du navire BlackRain. Avec Dying breed, les Savoyards d’origine continuent de diversifier leur propos et savent surprendre. Oui, il y a des surprises sur ce disque, dont la reprise de Blast me up, un hit potentiel de… BlackRain paru en 2013. Perso, je préfère la version originelle et me demande quel est le bien fondé de ce choix.. Si l’empreinte musicale est toujours forgée dans ce hard rock qui les séduit tant, et si les références sont parfois évidentes (impossible de ne pas penser à Mötley Crüe sur Hellfire), Swan teste parfois le chant extrême et guttural, parfois proche du black metal (Nobody can change et son « I wasn’t born to follow rules ») tout en continuant de se faire plaisir avec des montées dans les notes les plus aiguës qu’il puisse atteindre, et toujours le groupe reste enjoué et entrainant (Nobody can change, Dying breed, Like me). Passage obligé de ce genre musical, la ballade All angels have gone évoque par instants Bon Jovi avant une reprise sérieuse We are the mayhem, suivi d’un Rock radio surprenant, aux rythmes cassés et à la mélodies moins évidentes malgré les choeurs qui frôlent le gospel. Public enemy est direct, rock sans fioritures, au refrain imparable, le type de morceau à écouter les cheveux au vent en traversant de vastes espaces, tandis que A call from the inside plus soft vient conclure, avec ses « oh oh » qui rappelle le morceau titre au début du disque, un album efficace mais dont aucun titre ne se démarque vraiment. Je ne parviens pas à définir quel chanson pourrait devenir un hit, quel est le morceau qui ferait passer ce Dying breed de bon à excellent album.  Reste que le plaisir de retrouver BlackRain est réel, et qu’on attend de retrouver le groupe sur scène. Ça tombe bien, ils seront bientôt en tournée avec leurs pairs allemands de Kissin’ Dynamite.