Entretien DEFICIENCY. Rencontre avec Laurent (chant, guitare), Sébastien (guitare) et Vianney (basse). Propos recueillis à Paris le 11 avril 2017
Metal-Eyes : Quatre années séparent vos deux derniers albums, The dawn of counsciousness qui vient de sortir et The prodigal child paru en 2013. Que s’est-il passé depuis 2013 ?
Laurent : Beaucoup de choses… The prodigal child, comme tu viens de le dire, est sorti en 2013, ça a été un peu l’album tremplin pour nous afin de nous faire un peu plus connaitre en dehors de notre région. Il nous a vraiment donné la possibilité de tourner un peu plus intensément à notre niveau, en France, mais aussi en Belgique, au Luxembourg, en Espagne, en Allemagne… Que du bonheur, sur ces deux trois années de tournées avec des dates mémorables pour le groupe.
Metal-Eyes : Comme, par exemple ?
Vianney : Première partie de Machine Head, à la Laiterie, à Strasbourg, la première date de leur tournée…
Laurent : Première partie de Testament, le Motocultor.
Jérôme : Testament, aussi. En plus, sur cette date, il y avait Evile, qui est un groupe, jeune, il s ont notre âge, mais c’est un groupe anglais de thrash que j’adore.
Metal-Eyes : Comment décririez-vous, tous, l’évolution du groupe entre ces deux derniers albums ?
Vianney : Ben… déjà, il y a eu des changements de line-up puisque notre ancien batteur, Anthony Thomas, a décidé de changer de vie – il est parti s’installer en Nouvelle Zélande avec sa copine pour faire un road trip. Ensuite, notre style de musique est sensiblement resté le même. On a tous un peu évolué au niveau de nos compos, de ce qu’n écoute, aussi, et ce qu’on inclut à notre musique. Mais je pense qu’on a gardé les mêmes bases que sur le précédent album, avec des structures un peu moins compliquées et des mélodies un peu plus accrocheuses. Et catchy.
Laurent : Je rejoins ce que dit Vianney. Après, on a aussi évolué dans nos vie perso, ce qui joue aussi, indirectement, sur la préparation d’un album, le temps qu’on y consacre et la manière dont on voit les choses aujourd’hui. C’est un tout, il n’y a pas que la musique.
Jérôme : Il y a l’expérience de la scène, aussi. Avant The prodigal child et après, il y a une grosse différence.
Vianney : Des connaissances par rapport au milieu. Comme le dit Laurent, c’est un tout, il y a beaucoup de facteurs qui forment un ensemble et qui véhiculent le groupe de telle ou telle façon.
Metal-Eyes : Après avoir écouté The dawn of cousciousness, ce que j’entends est un mélange de thrash traditionnel et d’influences plus extrêmes. Etes-vous d’accord avec ça et qu’avez-vous mis dans ce disque ?
Vianney: Oui, je pense que nous sommes d’accord avec ça: on part d’une base thrash old school, c’esr de là que partent nos influences. Pour ma part, je suis venu au metal en écoutant Slayer, Metallica, etc. Mais on n’est pas fermés sur un seul style. Je suis assez ouvert dans ce que j’écoute, et je pense que mes collègues partagent cet avis. On est assez éclectiques. Que ce soit dans ou hors metal. Il peut y a voir du death, du djent…
Laurent : Du progressif, du hardcore,du metal symphonique, et je pense que ça se ressent dans ce qu’on fait.
Metal-Eyes : Et vous avez réussi à mélanger toutes ces influences sur ce nouvel album ?
Laurent : Franchement ? Je trouve que le résultat de toutes nos influences transparait au gré des morceaux.
Jérôme : Et c’est naturel pour nous, on ne se force pas à faire comme ci ou ça. On écoute des choses qui nous influencent sans qu’on y pense. C’est inconscient.
Metal-Eyes : Alors, comment avez-vous abordé la conception de ce nouvel album ?
Laurent : de manière assez classique, comme pour les précédents : c’est-à-dire que l’essentiel du travail se fait en amont, avant les répètes. J’apporte souvent le gros des squelettes des morceaux, et ensuite on les bosse ensemble. Pendant les répètes, chacun apporte sa pierre à l’édifice, et on finalise les morceaux ensemble. Chacun participe, même si c’est parfois peu parce que j’arrive avec de grosses structures de morceau, mais chacun participe aux arrangements, aux idées qui s’imbrique les unes dans les autres pour avoir un résultat dense et, je pense cohérent. En tout cas, cohérent par rapport à ce qu’on cherche.
Metal-Eyes : Donc c’est toi, Laurent qui arrive avec les idées de base, mais il y a un fonctionnement démocratique dans le groupe ?
Laurent : Est-ce qu’on peut parler de démocratie ? pour moi, le groupe n’est pas une entité politique, c’est juste qu’on est quatre dans le groupe et chacun a son mot à dire. Ils n’hésiteront pas à dire que mon riff est dégueulasse, que ça, ça n’a pas sa place là…
Metal-Eyes : Et c’est pour ça que tu les mets dehors après?
Laurent : non, non (rire général).
Metal-Eyes : Au niveau scénique, que prévoyez-vous maintenant? Vous avez pas mal tourné pour The prodigal child, vous remettez ça pour The dawn of cousciousness ?
Vianney : On a déjà fait la release party le 1er avril, donc samedi dernier, on a encore 2 dates, les 7 et 8 en Alsace, on en a deux autres qui arrivent dans le Sud, le 21 et 22 avril…
Metal-Eyes : Pardon: par rapport à l’Alsace, le sud, c’est vaste…
Vianney : Oui (rires), Sud Est! J’y venais : Marseille, enfin, Miramas, juste à côté, et Fréjus. On jouera également au Lions Metal Fest près de Lyon, à Montagny, où seront, parmi d’autres, en tête d’affiche, Onslaught et Darkhain, deux groupes qu’on affectionne particulièrement. Ça nous fait très plaisir de fouler les planches avec eux. Il y a encore quelques dates prévues pour l’été et un rythme un peu plus soutenu pour la rentrée en septembre.
Metal-Eyes : Si chacun d’entre vous ne devait retenir qu’un titre de The dawn of counsciousness pour expliquer ce qu’est Deficiency aujourd’hui, lequel serait-ce?
Vianney : Je dirais Newborns awakening, celui qu’on a utilisé pour le clip, dans la mesure où c’est un morceau assez rentre dedans et qui représente bien Deficiency ; on sent vraiment la patte de notre groupe. Autrement, un autre morceau qui me tient à cœur, c’est Another fail to come, qui est aussi assez représentatif de ce qu’on fait.
Laurent : The post knowledge day, l’avant dernier morceau… Je trouve que c’est un des morceaux les plus aboutis de l’album, avec son intro symphonique, les passages thrash, super mélodiques, des refrains accrocheurs… pour moi, c’est un des meilleurs titres du groupe, avec Newborn’s awakening.
Jérôme : Newborn’s awakening, pour moi, c’est le titre qui nous représente le mieux. Thrash, direct, et en ouverture d’album…
Metal-Eyes : C’est peut-être pour ça qu’il est en ouverture de l’album…
Laurent : Oui, d’entrée on annonce la couleur!
Metal-Eyes : A part lorsqu’on a pris votre commande aujourd’hui pour le déjeuner, quelle a été la meilleure question qu’on vous ai posée depuis ce matin?
Vianney (Rires) : Quelle sauce? (Rire général)
Laurent : Ah, j’en ai une pas mal, je en sais plus qui c’était… Mais c’était “si tu devais partir sur une ile déserte avec tout un tas de nom genre le lapin d’Alice au pays des merveilles et Jar-Jar Binks ? ”, j’ai choisi Jar-Jar Binks. On risque de bien se fendre la gueule.
Vianney : je ne sais pas, j’ai pas eu de question farfelue pendant les interviews…
Metal-Eyes : Celle qui t’a le plus marqué alors?
Vianney : C’est un peu difficile… Je ne sais plus comment elle était formulée, mais… demande à Jérôme, ça va revenir…
Jérôme : Pas une question, c’était une sorte de portarait chinois, un peu différent et plus personnel.
Metal-Eyes : Ca t’est revenue, Vianney?
Vianney : Non, mais une autre m’est revenue: on nous demandait trois termes à chacun pour décrire le groupe. C’était assez difficile et les réponses de chacun étaient assez intéressantes, en fait.