Suède, heavy metal (Nuclear Blast, 2022)
Séance de rattrapage… Après sa très belle prestation au Hellfest, sans doute est-il temps de se replonger dans le dernier album de Sabaton, The war to end all wars, paru en mars dernier. Privés de concerts pendant deux ans, les Suédois ont mis à profit ce temps subi pour donner une suite à The great war en explorant plus encore les noirceurs de cette guerre censée être la dernière… On remarquera la pochette et son soldat – sans doute le même qui figurait déjà, vivant, sur celle de The great war, mort, un journal annaonçant la fin de la guerre… En dix chansons, le groupe résume les moments phare de la grande guerre: démarrant avec Sarajevo qui conte l’assassinat de l’archiduc d’Autriche, moment déclencheur des hostilités jusqu’à la signature du traité de paix à Versailles, ce sont ces 5 années sombres qui sont revisitées. Sabaton utilise les recettes habituelles, celles qui font qu’on reconnait immanquablement son son, son style. Seulement, si c’est toujours efficace et très bien produit, il n’y a guère de prise de risque. La mise en son, le rythme, les refrains, tout est impeccable mais on arrive à ce stade où le groupe, pour avancer, va devoir se réinventer afin de ne pas lasser l’auditeur. Se réinventer tant musicalement que dans les thèmes abordés sans doute, même si la guerre restera au centre du propos du groupe. Si quelqu’un découvre Sabaton avec cet album, nul doute qu’il sera séduit. Ceux qui suivent les Suédois depuis quelques temps le sont sans doute un peu moins. Le résultat est cependant celui qu’on peut attendre, a minima, de Sabaton qui ne déçoit jamais et qui sait proposer des spectacles toujours renouvelés, eux. Un bon album, sans plus.