Heavy metal, France (Autoproduction, 2017)
Le soleil brille encore sur la côte d’Azur, d’où arrive Smokehead avec son heavy gras comme un kebab. Les guitares rugueuses et la voix puissante et étouffées – notons un chant en anglais, perfectible mais enfin compréhensible ! – les rythmes enlevés prennent l’auditeur à la gorge dès les premières mesures de The Dakota fire hole. Ca sent le soleil et le désert, sans conteste. Crave et ses « bang bang » à reprendre live est tout aussi efficace, tandis que Fire, plus ambiancé, à la basse groovy, montre une autre facette du groupe. Cette variété est promesse d’efficacité, et la suite répond à nos attentes. Rapide et direct (Black & white), lent et aérien (Would you wait for me), le clin d’oeil ensoleillé à la région d’origine (Riviera), sentimental (Desire)… Si l’on parle volontiers de Stoner – la production étouffée y est pour beaucoup – Smokehead est avant tout un groupe de heavy rock sauce metal. L’esprit US est présent et l’on écoute volontiers cet album à fond au volant sur le highway. Maintenant, qui tombe sur une photo du groupe peut douter du caractère sérieusement heavy des gaillards. Et pourtant… Laissez vous surprendre, vous ne serez pas déçus par les 14 compos de ce From the abyss plus que prometteur.