Canada, Rock (BMG, 2022)
J’ai toujours beaucoup aimé la musique de Bryan Adams , cette puissance des Cuts like a knife et autres Reckless (on parle du Live! Live! Live!?) mais je l’ai moins suivi après ses errances en BO cinématographiques. Le gaillard a cependant toujours su composer des chansons qui se retiennent et font bouger. Même si ses attirances pour le rock tendance pop, c’est toujours un plaisir de le retrouver. So happy it hurts, son dernier album en date, ne déroge pas à la règle, proposant des morceaux allant du rock à la ballade, variant ses plaisirs et ceux de l’auditeur. Premier constat: aucun des 12 titres de ce nouveau disque ne ressemble à un autre. Alors, tout s’écoute, d’une traite, et lorsqu’on se plonge dans les paroles, on se dit qu’Adams a laissé parler ses tripes, qu’il a puisé son inspiration dans une (nouvelle?) déception amoureuse et règle ici quelques comptes (le morceau titre et Never gonna rain) avant de renouer avec l’espérance (You lift me up, I’ve been looking for you). Et aussi, il se souvient de qui il est, un musicien de rock qui a été, comme tant d’autres, privé des plaisirs de la route qu’il retrouve enfin, cette route où il est vraiment lui-même (On the road). Et il s’amuse avec « Dieu », redéfinissant la création. Non, non, Kick ass n’est pas une chanson de bigot mais bien la prise de conscience que ce soi-disant créateur a pris conscience que quelque chose manquait, que l’Homme s’était quelque part fourvoyé. Et ce n’est rien d’autres que cette musique rock qui te botte le cul. bref, Bryan Adams nous offre un album vrai, simple et qui ressemble à celui qu’il est aujourd’hui avec ses plaisirs et ses souffrances. Un beau retour qui, espérons le, nous permettra aussi de le retrouver sur scène. Ouais, j’aime bien Bryan Adams.