Metal, France (Autoproduction, 2016)
Elle est pratique cette dénomination, cette étiquette de « metal moderne », non? On peut tout y mettre et son contraire. Seulement, bien qu’étant une simple étiquette, on y trouve souvent des formations qui naviguent aux limites du Heavy metal, du thrash, du death et du hard core. Ekpyrosis fait partie de ces formations et propose avec son album The taste of Shadow un mélange joyeusement bordélique et déterminé, puissant et alambiqué. Si, souvent, le propos est direct, on remarquera toutefois des guitares fines et précises de Julian Sendra et Fabien Espèche. Il suffit pour s’en convaincre d’écouter l’intro et le pont de Selfish suicide, véritable petit travail d’orfèvre ou de prêter une oreille aux différentes constructions, variées, osées, que l’on rapprochera de l’esprit progressif. Un esprit metal et jazzy, en somme. Si on ne peut reprocher grand chose d’un point de vue musical ou technique, il faut en revanche noter le chant clair d’un Aurélien Renoncourt très limite, presque faux parfois, qui est doublé de hurlements issus de la gorge de Gabriel da Silva. Ombre et lumière, des entités qui clashent mais ne choquent plus tant c’est aujourd’hui courant. C’est donc bien plus sur la musique que je porte mon attention, un ensemble risqué, osé sans jamais tomber dans la démonstration. Une belle introduction.
Note: 7,5/10
Titre que je retiens: Selfish suicide