Séance de rattrapage: PANDORA’S KEY: Yet I remain

Pays-Bas, Metal symphonique (Autoproduction, 2024)

Forcément, avec un morceau introductif intitulé 1779, on a de quoi s’interroger, et aller explorer le net en quête de réponses. A quoi cette année correspond-elle donc du côté de nos amis néerlandais? Il semble qu’il s’agisse d’un traité signé avec la France révisant les limites territoriales des deux pays. Je n’en suis cependant pas certain, les bruits de canonnades et les chœurs d’église présent tout au long de cette introduction évoquant plus la guerre que la signature d’un tel document, mais la formation semble également, à la lecture des titres des chansons, versée dans l’histoire à plus, sur plus, même, d’un titre. Rapidement, on est plongé dans l’univers musical des Hollandais de Pandora’s Key qui, avec ce premier album, Yet I remain, propose une musique qui, naturellement pourrait-on penser, évoque un croisement entre Nightwish et Epica. Du metal symphonique à deux voix, celle féminine douce et bienveillante contrebalancée par une autre, masculine, plus sombre et rugueuse. De bockereyder démarre avec la narration d’un texte dans la langue natale du groupe avant d’introduire un chant anglais que Pandora’s key ne quittera plus. Tour à tour épique ou plus rentre dedans, les 10 morceaux de cet album varient les plaisirs et vont au-delà de la simple inspiration des groupes mentionnés. Parfois symphonique avec ses claviers et ses chœurs puissants, à d’autres moments plus foncièrement heavy, par instants plus soft folk, le groupe sait aussi casser les rythmes, démarrant pied au plancher pour appuyer brutalement sur le frein. La variété des compos empêche l’auditeur de se lasser et permet de remarquer quelques astuces originales, telles ce passage de relais entre The flying dutchman et, l’une des très grosses réussites de l’album, l’entrainant et metal Icarus – un enregistrement de l’autorisation de mise à feu d’une fusée, comme un lien futuriste entre modernité passé et mythologie ancienne. Avec Yet I remain, Pandora’s Key démontre que, non, le metal symphonique n’a pas encore dit son dernier mot! Une très belle découverte.