Metal indus, France (Mystyk prod, 2019)
Dès Silence is a gift, le ton est donné: Boost nous plonge dans l’univers que le collectif a voulu forger à sa création en 1996. Malgré le soutien de Lofofora, Mass Hysteria ou encore Loudblast, Boost disparaît au début des années 2000. Mais les voici de retour avec Reboost, un album que l’on peut résumer en un mot: puissant. Sur chacun des 11 titres, la puissance mêlée aux sonorités industrielles fait mouche. Le chant puissant, déterminé, dans un anglais parfaitement maîtrisé, partagé entre Michael da Silva et Howie Shaw est doublé de choeurs à l’avenant. From darkness into light pourrait passer pour prophétique tant Boost semble ici inspiré. Impossible bien sûr de ne pas penser à la martialité d’un Rammstein ou à la folie d’un Ministry qui auraient fricotés avec du neo metal (Epic fail). Et si l’on doit faire référence à une formation française, alors Boost se rapproche méchamment et avec sa propre identité d’un Mass Hysteria. Enervé, explosif, enragé, p23as un instant Boost ne baisse sa garde. Son message est clair sur le très speedé Break qui débute avec un « Motherfucker » bien senti et qui continue comme un cri de colère. Lies make laws (oh que c’est d’actualité, au moment de la sortie comme à n’importe quel moment!) démarre certes plus calmement mais, c’est un trompe l’oreille. Ça bastonne à tous les étages, chaque titre apportant sont lot de headbang, de breakdown, de… puissance (on y revient) et de rage. Impeccable de bout en bout, un conseil aux amateurs de metal indus, bien foutu: jetez vous sur ce Reboot qui devrait, s’il y a une justice, signer le retour en force de Boost.