DESILLUSION, FURIES et PAINTED SIDE live à Orléans (Blue Devils, le 10 mars 2018)

C’est un soirée 100% heavy « vintage » que nous propose ce soir le Blue Devils. Une soirée, précisons le, organisée par l’association Burning Inside qui cherche à proposer des affiches de metal « traditionnel » (Hürlement et Tentation sont d’ailleurs prévus) et qui profite de la générosité d’Hervé, le gérant du Blue Devils, qui met gratuitement la salle de concert à disposition de l’asso. Je n’ai pas encore eu l’opportunité de retourner dans ce restaurant club de la place du Chatelêt, au centre ville d’Orléans, qui pourtant propose de belles affiches rock et heavy. Alors les copains de Furies venant et l’occasion faisant le larron, je me rends sur place pour découvrir ce lieu repensé et redécoré. Si la nourriture est chère, elle est de qualité. Les boissons, en revanche, sont offertes à des tarifs très raisonnables. Mais c’est bien la salle de concert qui m’a fait venir ce soir: toujours située en sous-sol, la scène a été repensée et agrandie: exit la verrière de l’escalier et la loge minuscule « back stage ». Exit les loges tout court d’ailleurs, puisque les musiciens se préparent dans le nouveau couloir qui doit servir d’évacuation. Les points forts, au delà de cette « grande scène », ce sont les lights et le son.

Ce soir, une petite centaine de personnes circulent tranquillement devant la scène, et les trois groupes se donnent à fond. La soirée commence avec les locaux de Painted Side, qui proposent un hard rock typé 80’s et, dans l’ensemble bien fait. Preuve du bon goût des musiciens, le chanteur arbore une veste légèrement patchée sur laquelle on distingue les noms de Whitesnake et Helloween, le bassiste a un look joliment travaillé et le guitariste semble, justement, rescapé de la période hair metal. Les quatre proposent un set d’une heure de hard rock bien ficelé, et sont totalement à l’aise sur scène, face à un public réceptif qui se dandine. La seule chose qui m’étonne est cette reprise d’Hysteria (Def Lerppard) suivie d’une ballade en fin de set. C’est un choix qui différencie ce groupe des autres. Une jolie découverte.

 

 

Furies semble attendu, preuve en est le nombre de T Shirts floqués du logo du groupe. Les Parisiens, dont la formation semble désormais totalement stabilisée (rappelons que Furies fut à l’origine un quintette, puis quartet 100% féminin et est désormais mixte à parité), investi une scène face à un public nombreux. Totalement investis dans leur heavy metal vintage, le groupe mené par Lynda Basstarde propose un set composé tant de ses classiques ( oui, on peut appeler ainsi les Furies attack, Prince of the middle East ou autre plus récent – figurant sur la cassette encore disponible, Unleash the Furies) que de classiques du metal – The hellion/Electric eye de Judas Priest et Sirtilège de Sortilège.

L’entente entre les 4 se traduit par une complicité scénique, grande force visuelle du quatuor. Si Sam Flash est expansif et toujours sourriant et Billy Laser plus concentré, les deux guitariste savent parfaitement remplir l’espace scénique, soutenir leur bassiste chanteuse et faire coucou à Zaza Báthory, qui s’acharne sur ses fûts.

Quelques soucis de retours émaillent ce set pourtant carré, qui permet à Furies de proposer un nouveau titre en français, Antidote, avant de continuer en beauté en proposant des titres efficaces et rentre dedans (Delision of daylight, Fire in the sky…) pour conclure sur le désormais incontorunable La guerrière, repris en chœur par une bonne partie du public présent. Une belle prestation, chaleureuse qui donne envie d’être encore plus rapidement au Hellfest pusiqu’on pourra y encourager Furies sur la Hellstage, à l’entré du Hell city square!

Place ensuite aux « anciens » de Désillusion. Changement de scène oblige, un peu de retard a été pris, mais rien de grave… Les Normands, auteurs de 3 puissants albums, débutent leur set devant un public épars, certains spectateurs étant remontés s’enfiler une bière. Ou deux, poussant Jimmy à battre le rappel, attirant plus de monde au sous-sol. La machine lancée permet ensuite à Yvon, facétieux, et Sébastien de se lancer dans des « concours » de grimace, prouvant la bonne humeur qui règne ce soir. C’est heureux, le groupe est tout autant complice et efficace que les autres formations. on est là pour s’amuser, et c’est bien ce qu’il se passe ce soir!

Lynda rejoint bientôt le groupe sur scène, dès le quatrième titre!, et partage le chant sur Fear of the dark. les choses sérieuse peuvent commencer? Désillusion déballe son artillerie lourde, ses classiques que sont vision d’apocalypse, Jack l’éventreur ou encore Metal influences. L’humour potache et le peu de sérieux transforment cette fin de soirée en grand moment!

Pour un retour en ces lieux, la surprise est plus qu’agréable, et c’est avec plaisir que je retournerai bientôt soutenir d’autres musiciens et groupe sur cette scène locale, une des rares à Orléans à pouvoir accueillir des groupes prometteurs au public encore peu nombreux dans de bonnes conditions. Une fort belle soirée, en somme!