France, Heavy rock (M&O, 2024)
Intrigante sortie que ce Unfinished business, double album de Sleazy Town. Le groupe s’est formé à Paris en 2011, a publié un premier Ep 5 titres en 2013 (Midnight fight) et puis… Plus rien, à part des concerts qui lui permettent de forger son identité sonore. Mais discographiquement? Jusqu’à cette fin de mois d’avril qui voit débouler chez les disquaires ce Unfinished business sorti de nulle part. Clairement, il y a des affaires qui sont restées en plan ces 10 dernières années, et les amateurs de gros hard rock US vont être aux anges. Car dès les premières mesures de Machine gun rodeo, le groupe nous ramène à cette époque – bénie diront certains – qui vit tout Los Angeles se transformer en repère de musiciens permanentés au savoir faire redoutable. Ici, on pioche autant du côté des géants du hair metal (Mötley Crüe, Poison, Ratt, Great White, GNR…) que des monstres du hard et du heavy rock. Parmi les influences de Sleazy Town, on citera au hasard AC/DC, Iron Maiden, Aerosmith, Thin Lizzy ou Motörhead. Le groupe fait partie de cette génération qui a parfaitement intégré les codes du genre en y apportant sa touche personnelle et passionnée. La voix rocailleuse et chaleureuse de Andy Dean accompagne les riffs furieux et enjoués de JJ Jaxx, tandis que la basse de Macabre (!) et la batterie de Julian viennent renforcer cette sensation de puissance et de bien-être sonore. Il aura fallu plus de 10 ans pour que Sleazy Town sorte son premier album. Les quatre osent même sortir un double, imparable de bout en bout. 24 titres avec tout ce qui fait un grand album, sleaze et power ballad inclus. Il fallait oser, ils l’ont fait et avec quel brio ! Espérons seulement que ce buisiness laissé en plan ne soit que le démarrage d’affaires plus sérieuses encore. Rock on !