France, Metal (Dooweet, 2016)
Wedingoth… Avec un tel patronyme, on peut s’attendre à avoir un groupe à la musique sombre, dépressive (eh! il y a quand même « goth » dans le nom!) sans pour autant être doom. Pour leur premier album, Alone in the crowd, les guitares sont enjouées, rapides et dessinent des paysages variés, speed, doux, aérien, lourd… Certains passages évoquent les doux moments de guitares langoureuses des années 80 (le break de When the world collapses), d’autres sont résolument tournés vers les tonalités modernes. Le chant, s’il est agréable, reste difficilement compréhensible. Musicalement, on pense autant au metal symphonique de Nightwish première période qu’à du prog metal aux accent heroic fantasy, voir aux premiers Black Sabbath (Beyond their lies). Mais voilà: il manque ce « je ne sais comment le définir » – hors la prod, qui reste simple et claire – qui transformerait cet album en une expérience à part. Wedingoth joue sur les ambiances, cherche à séduire, les musiciens, certes, connaissent leur affaire. Pourtant, si j’ai plaisir à l’écouter, rien ne semble vouloir me saisir, s’infiltrer dans mon esprit. Seule la ballade Sing the pain me fait vraiment tendre l’oreille. ça y est! Je sais: une bonne partie de Alone in the crowd mériterait une mise en images. On croirait une bande originale de film, mélange entre le genre plus haut mentionné et, par instants, James Bond ou, à l’opposée, un fil romantique. Un essai sympathique qui mérite 1/une meilleure prononciation de l’anglais et 2/une production plus grasse pour véritablement me séduire.
Note: 6,5/10
Titre que je retiens: Sing the pain