Angleterre, Metal (Sony music, 2020)
Violent, brutal, électro sont trois termes qui reviennent tout au long de ce Post Human: survival horror, nouvel album des Anglais de Bring Me The Horizon qui avaient réussi à surprendre avec son précédent opus, Amo (2019). Ca castagne dès Dear diary, qui démarre avec des hurlement explicite: la rage est là, la nécessité de se défouler aussi. Le groupe mélange tout au long des 9 morceaux metalcore rageur, rythmes électro et phrasé autant metal que rap, un mariage réussi. Teardrops, puissant, entraîne l’auditeur au cœur de mélodies efficaces et variées. C’est d’ailleurs une des forces de ce nouvel album: mélanger les influences au sein de ses morceaux, ne jamais aller à l’évidence, casser le rythme et les codes. Oliver Sykes fait des merveilles vocales, passant de hurlements de souffrance à un timbre fluet, alternant colère et puissance. Obey, deux syllabes qui sonnent comme un ordre, nous invite dans un univers violemment électro. Invitée à clore ce nouveau méfait, Amy Lee (Evancence) vient poser son chant sur One day the only butterflies left will be in your chest as you march towards your death pour un duo tout aussi puissant et efficace. Cet album sonne comme une alerte post apocalyptique et cependant parvient à tracer de nouvelles voies musicales. Un savant mélange de sonorités familières et futuristes. Brutal et efficace en diable, on n’attend qu la scène…