France, Metal (Season Of Mist, 2016)

Fogwax ou « la cire de brouillard », littéralement traduit. Pourquoi chercher à comprendre, hein? Penchons nous plutôt sur cet album, premier d’une série qu’on espère, déjà, longue. Julien Soler, ça vous parle? David Mazeline? Oui, c’est bien cela, deux des membres de ce groupe à part et inimitable qui a disparu sans crier gare, Last Barons, qui nous avait séduit par une approche musicale risquée et aventureuse, une musique transposée en deux albums, Elephantyasis et Cheval de Troie. Les voici donc revenus, ces deux maîtres penseurs, avec Fogwax (dont on ne pourra que noter la présence, une nouvelle fois, d’un animal en guise de titre et de couverture, c’est un véritable bestiaire que vous nous promettez, Messieurs!). L’esprit explorateur est toujours bien présent, tout au long de ces 9 nouvelles pépites qui semblent largement inspirées par le Faith No More période Patton ou les grunge de Nirvana ou Soundgarden mais évoque aussi, par instant, David Bowie. Fogwax n’hésite ici jamais à marier des sonorités contraires, à casser rythmes et codes, à proposer des évasions vocales étranges et osées, et s’aventure même, sans grand risque tant c’est plaisant, à l’instrumental (Blood eagle) ou à des ambiances plus feutrées au moment de nous saluer, bien bas, avant de céder la place au silence. Voici un album qui nécessite plus d’une écoute pour en saisir les diverses et nombreuses subtilités. Oui, « subtil » est un adjectif qui caractérise bien l’ensemble de Swimming with sharks.

Note: 8/10

Titre que je retiens: Despotic anxiety