Hellterview: EIGHT SINS

EIGHT SINS @Hellfest 2024

Interview Eight Sins. Entretien avec Arnaud (guitare), Loic (chant) et Mike (basse) le 28 juin 2024 au Hellfest (Clisson)

Pour commencer, une question toute simple : quel est votre retour de votre prestation de ce matin ?

Arnaud : C’était… mortel…

Mike : C’était incroyable…

Loïc : On a ouvert la Warzone à 11 heures, et c’était… incroyable !

Vous avez réveillé la Warzone.

L : Exactement, on leur a mis un bon coup de trique ! Le public était mortel. Magnifique ! Une warzone pleine, donc…

A : Et un public fou, aussi ! Ils ont fait des doubles circle-pits… Merci le Hellfest, c’était incroyable !

Pour vous, c’est une expérience unique, alors ?

Tous : Ah, ouais, c’est sûr !

L : C’était les montagnes russes de l’émotion. Surtout à peine réveillés !

A : On s’est levés à 6 heures…

Vous n’êtes pas arrivés directement de Grenoble ?

A : Non, on est arrivés mercredi.

(A Loïc) : Comment tu as appelé Grenoble ?

L : « La cuvette de chiottes de la France ». Géographiquement, c’est une cuvette, on est entre les montagnes, donc, c’est notre petite blague, on l’appelle la « cuvette de chiottes » entre nous. Mais c’est des toilettes sèches parce qu’on a un maire écolo (rire général) !

Ceci étant, après cette belle presta, quels sont les retours que vous avez eu depuis la sortie, il y a quelques mois, de votre album, Straight to Namek ?

L : On s’était parlé au téléphone à ce moment, et on a eu de bons retours depuis. Le fait qu’on soit là aujourd’hui te prouve qu’il a plutôt tapé là où il fallait. On a plein de festivals prévus, ça bouge beaucoup… De beaux retours !

La suite de cet album est déjà en préparation ?

L : Bien sûr ! On a déjà des compositions prêtes, ça va arriver tranquillement. On y va tranquillement, à notre rythme, parce que ça ne sert à rien de se presser. Chi va piano va sano !

Quand on manie à ce point l’humour sur scène, comme vous l’avez fait ce matin, ça demande beaucoup de travail, de réflexion en amont ?

Mike : Là, tu sais à qui t’adresser (il désigne Loïc)…

Vous avez bien joué le jeu, aussi…

L : C’est mes potes ! On est vraiment un groupe d’amis !

M : On est bon public aussi !

L : C’est mon caractère, je suis quelqu’un de rebondissant, dans tous les sens du terme : rebondi et rebondissant ! Ils me laissent faire, je ne sais pas comment te dire : c’est pas un truc qu’on travaille plus que ça, c’est juste nous… Si on se recroise tout à l’heure, je te raconterai aussi plein de conneries, j’arrive pas à m’en empêcher. C’est peut-être une maladie (rires).

Et au boulot, ça donne quoi ?

L : Ben, heureusement que je fais du tatouage, parce que je peux rigoler avec mes clients. Mais si je devais travailler pour une banque… Je suis un calvaire pour ma collègue de travail – que je fais beaucoup rire et que j’embrasse. C’est compliqué de travailler dans la même salle que moi, mais on se débrouille.

Allez, quelques questions Hellfestives : si vous étiez chacun un animal, vous seriez quoi ?

L : J’aime bien ces questions chelou… Un pangolin. Un genre de pomme de pin mais qui bouge !

A : Et qui refourgue des virus !

L : C’est pas pour les virus, c’est parce que c’est le chainon manquant de la vie, le truc il est chelou. Moi aussi !

M : Comment tu m’appelles, Loïc ? Le suricate ? Parce que j’observe tout… Ça me faisait chier au début mais je crois que ça me va bien, en fait !

L : Il est là, sur son petit terrier… Il scrute…

A : Je sais pas, la bête du Gévaudan…

Un diable de Tasmanie…

L : Ouais, c’est plus un diable de Tasmanie, Arnaud ! En tout cas, c’est un animal !

Si vous étiez un roman ? On passe aux choses sérieuses…

L : Je vais pas te dire Roman Polanski, ça va m’attirer des ennuis…

M : Un Romans sur Isère !

L : Putain, il me l’a piquée ! On a un consortium d’humoristes ! Je crois que je serai un truc que j’ai lu quand j’étais gamin, sur les momies, qui m’avait passionné, je l’avais lu en une heure de temps. Sans doute Victor Hugo, je ne sais plus…

M : Je le dis sinon je vais oublier : je pense que je serai Bilbon le Hobbit.

L : Ouais, c’est un gars de la nature…

A : Tu vois sa barbe ? Il a la même aux pieds…

M : Je suis un peu Gandalf en version comique…

L (à Arnaud) : Et toi, quel roman ?

A : Moi ? Je sais pas lire, alors je ne peux pas répondre à cette question (rires)…

Là, c’est un peu plus dans l’esprit du groupe : si vous étiez un héros non pas de BD mais de manga ?

L : Ah, ça restreint mon choix, du coup !

M : Moi, je serai Vegeta, un personnage de Dragon Ball Z. L’anti héros, en fait…

L : Je serai aussi dans Dragon Ball, je serai Boo, parce que c’est le gars sympa, il mange tout, il est drôle… Et toi ?

A : One Piece, obligé : je serai  Sanji.

Et si vous étiez un film ?

L (sans réfléchir) : je serai Priscilla, folle du désert. Mon film préféré pour les meilleures punchlines du monde ! C’est une histoire de transformistes sur les routes en Australie, et à chaque fois qu’ils ouvrent la bouche, c’est pour recaler quelqu’un. C’est phénoménal ! Du talent à l’état pur.

A : Jurassic parc. Ca m’a tellement marqué quand j’étais gosse…

L : Depuis, il a un kif sur les reptiles…

M : Moi, je serai l’alarme fatale, la parodie de L’arme fatale. Incompréhensible et drôle à la fois.

Si vous étiez un plat alimentaire ?

L : Oh, putain…

A : Un tajine ?

L : Non, pas un tajine, c’est pas mon truc… Ce que je préfère, c’est les ribs. Je dis ça, parce qu’on les voit pas mes ribs, mes côtes, je suis jaloux !

M : Je serai un rougail saucisse, parce que c’est ma spécialité. Ma femme confirme. Pimenté à souhait !

A : Mais faut nous inviter ! Moi, je dirai un Bo Bun, parce que j’adore ça, j’adore la bouffe asiatique !

Une boisson ?

A : Un Jack Daniel’s

L : Un Bloody Mary, bu à la paille. A siroter en soirée, au calme, avec une paille et une ombrelle !

On m’en a filé un, un matin, croyant que j’avais une gueule de bois en me disant « ça va te soigner ».

L : Ça t’a soigné ?

Non… J’avais pas de gueule de bois !

M : Je serai une limonade, référence à Afro Samourai, pour ceux qui connaissent. J’adore la limonade…

Un objet ?

L : Une cuvette de chiotte… Pour voir des visages toute la journée…

A : Une table… Parce que je suis con comme une table, il parait !

M : Un (Note : un truc pas compréhensible à l’enregistrement)

L : Parce qu’il travaille le bois comme personne… Il a touché ma poutre…

Un pays ?

A : La France… J’aime bien la bouffe française aussi.

L : Moi je serai neutre, je serai la Suisse. Parce que c’est joli et ils ont plein de thunes !

M : Je crois que je serai le Guatemala, par ce que… c’est le premier pays qui me vient à l’esprit…

Un monument ?

L : La tour Perret à Grenoble. C’est un peu comme la tour de Sauron, il ne manque que l’œil qui flambe. C’est une belle tour de notre ville.

A : Un monument… Le pont de la Bourg à Bourgoin Jallieu (Note : aucune trace de ce pont trouvée, sans doute une appellation locale ?)

M : je ne sais pas… Un truc transparent…

L : Une vitre ! Il a pas d’idée…

Une devise ?

L : On peut la faire à trois, celle-là : Beers and moshpit  (ils approuvent)

Mais pourquoi la bière ?

M : Parce que tu ne vas jamais dans un moshpit sans ta bière.

L : Tu pogotes et tu la renverses. Après, tu vas en acheter une autre. C’est ça, l’économie de festivals, ils le font exprès !