France, Heavy metal (M&O music, 2023)
Formé dans la première moitié des années 2010, Raspy Junker se fait rapidement remarquer en décrochant le prix du meilleur show Emergenza en 2013, en proposant un Ep, Board the junker, en 2015 lui-même suivi en 2017 de World of violence, son premier album. Le line up évolue jusqu’à l’arrivée de Nathalie, chanteuse à la voix puissante qui s’intègre parfaitement au heavy metal tendance thrash du combo. Débarrassons nous de son seul défaut, encore trop habituel chez nous: si elle semble maitriser la langue de Shakespeare, sa diction est telle que je ne comprend qu’à peine 10% des paroles de ce nouvel album, Bad Queen. C’est d’autant plus flagrant sur le morceau clame de l’album, We are rising. Mais le reste… Les guitares cisaillent et charcutent soutenues par une rythmique imparable, l’ensemble montant en puissance tout au long des 10 titres. Si le groupe est présenté comme influencé par Metallica, Alice In Chains et Halestorm, il faut aller chercher aussi du côté des autres géants du genre. Certes, le riff de poison, qui clôt ce disque, évoque directement celui de Holier than thou, mais Raspy Junker s’inspire également de Maiden, Priest ou encore Slayer tout en apportant sa touche personnel. Résultat, on tient un album plus que solide, véritable invitation à headbanger. C’est bigrement efficace et on n’attend que de voir ce que donne le groupe en live. Ca tombe bien, une release party est prévue le 21 septembre au Dr Feelgood. Vous savez ce qu’il vous reste à faire!