France, Hard rock (Autoproduction, 2021)
Les Abbymen, c’est ainsi que se nomment les membres du groupe nordiste Abbygail qui revient avec un troisième album. Après Electric lady (2017) et Gun control (2019), voici que déboule le sobre et très rock n roll sans fioriture Still burning. Composé de 12 titres inspiré du rock et du hard des 70’s – l’ombre d’un AC/DC early days plane au dessus de ce CD – le quatuor démarre fort avec Watchman of darkness. Les pieds battent le rythme et le corps bouge en cadence. Sans aucun doute possible, Bertrand Roussel (chant), Luke Debruyne (guitares), Pascal Roszyk (basse) et Anthony Deron (batterie) ne cherchent pas à réinventer la machine à courber les bananes (si, si, un brevet a été déposé! Je crois…) mais bien à se faire plaisir. Simplement, et directement en respectant les règles du genre, production comprise. Le son est propre et clair, chaque instrument ayant sa place tout au long des Magic finger (coquin, ce titre…), Your favorite fuck buddy (aussi…), The enemy you love to hate… Simple, direct et efficace de bout en bout, cet album ne souffre que, selon moi, d’un manque de puissance vocale. Attention, le chant est agréable, mais un peu de rage supplémentaire rendrait sans doute plus encore justice à ces gouailles d’alors, celles de ces voix forgées à coup de râpe à fromage et clopes et apporterait une puissance supplémentaire à l’ensemble. Mais ce n’est qu’un détail au regard des qualités générales dispersées tout au long de ce nouvel effort collectif d’un groupe que l’on voudrait aussi voir sur scène. Rock on!